Lucien Lambert

1905 - 1971

Informations générales
  • Né le 8 janvier 1905 à Cavaillon (Vaucluse - France)
  • Décédé le 25 septembre 1971 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 8 janvier 1905 à Cavaillon (Vaucluse)
Décédé le 25 septembre 1971 à Marseille (Bouches-du-Rhône)

Député des Bouches-du-Rhône de 1946 à 1958

Né à Cavaillon, mais originaire d'une famille paysanne de Sénas, localité des Bouches-du-Rhône, proche de la vallée de la Durance, Lucien Lambert était agriculteur quand il adhéra en 1935 au parti communiste. Membre du bureau régional du PCF en 1936, il est élu conseiller municipal de sa commune en 1938. Il est mobilisé en 1939 sur le front des Alpes, mais classé comme suspect, il est déchu de son mandat en janvier 1940. Dès sa démobilisation, il entreprend la réorganisation locale de son parti. Il devient en 1943 responsable des Francs tireurs partisans de trois départements du Sud-Est (Basses-Alpes, Alpes-Maritimes et Var) et participe activement aux combats de la Libération en Provence.

Après la guerre, Lucien Lambert reprend son activité militante dans les milieux paysans, fondant la Coopérative générale de l'agriculture, encourageant le syndicalisme agricole et la diffusion du journal La Terre. Secrétaire de l'Association républicaine des anciens combattants, membre du bureau fédéral du PCF dans les Bouches-du-Rhône, il est présenté par son parti comme second de la liste communiste dans la deuxième circonscription (Aix-Arles) en juin 1946, mais cette liste n'obtenant qu'un seul siège, il n'est pas élu.

Lors de l'élection de l'Assemblée nationale, le 10 novembre 1946, le recul des voix socialistes et la poussée communiste assurent son élection, la SFIO perdant un siège, le PCF en gagnant un. Nul doute que sa bonne implantation rurale lui a rallié un grand nombre de voix de petits maraîchers et d'ouvriers agricoles qui constituent un électorat de longue date ancré à gauche voire à l'extrême-gauche.

Lucien Lambert est nommé membre de la commission de l'agriculture et juré à la Haute cour de Justice. Il s'affirme d'emblée comme un député actif, multipliant propositions de lois et de résolutions, intervenant fréquemment dans les débats, notamment budgétaires. Mais dans la stricte dévolution des tâches propres au groupe parlementaire communiste, ses interventions sont exclusivement limitées aux questions agricoles et paysannes, spécialité qu'il partage avec quelques uns de ses collègues, issus comme lui du monde rural : Waldeck-Rochet (Saône-et-Loire), Bernard Paumier (Loir-et-Cher), Michel Zunino (Var), Antonin Gros (Hérault) etc... Il intervient plus particulièrement en faveur de l'agriculture méditerranéenne et se montre très hostile aux importations italiennes et espagnoles. Ses votes suivent avec discipline les directives de son parti.

Aux élections du 17 juin 1951, la liste communiste, toujours conduite par Adrien Mouton avec Lucien Lambert en seconde place, enregistre un progrès de 3 000 voix et conserve ses deux sièges. Aux élections du 2 janvier 1956, le résultat est identique malgré un certain recul de la liste communiste en pourcentage des suffrages exprimés. Durant les seconde et troisième législatures, toujours membre de la commission de l'agriculture, il continue de centrer ses nombreuses interventions dans cet unique domaine. Avec son groupe, il s'oppose au retour du général de Gaulle (scrutin des 1er et 2 juin 1958).

Sa carrière parlementaire s'achève avec la IVe République. Candidat aux élections des 23 et 30 novembre 1958 dans la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône (Salon-de-Provence), il est en tête au premier tour mais distancé au second par le candidat de la SFIO, Denis Padovani. Il n'est plus candidat par la suite.

Lucien Lambert est décédé le 25 septembre 1971 à Marseille.