Henri Lozé

1850 - 1915

Informations générales
  • Né le 20 janvier 1850 à Le cateau (Nord - France)
  • Décédé le 26 janvier 1915 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 12 février 1906
Département
Nord

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1906 au 1er janvier 1915

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 20 janvier 1850 au Cateau (Nord), mort le 26 janvier 1915 à Paris.

Député du Nord de 1902 à 1906.

Sénateur du Nord de 1906 à 1915.

Fils d'industriel, licencié en droit, Henri Lozé entre dans l'administration préfectorale en 1877. Il est successivement sous-préfet de Commercy (1877), de Béthune (1880) et de Brest (1881), puis préfet du Cantal en 1884. De 1885 1886, il est secrétaire général de la préfecture de police. Préfet de la Somme de 1886 à 1888, il remplace Léon Bourgeois comme préfet de police en 1888. En 1893, quand surviennent les troubles du Quartier latin, la mort de l'étudiant Nuger et la fermeture de la bourse du travail, il remet sa démission. Nommé ambassadeur à Vienne le 13 novembre 1893, il est désigné en septembre 1895 comme gouverneur de l'Algérie, au commencement de l'agitation antisémitique. Il refuse le poste et rentre dans la vie privée.

Aux élections législatives de 1902, Lozé se présente dans la 2e circonscription de Cambrai. En deuxième position à l'issue du premier tour de scrutin derrière Lefebvre, il bénéficie alors du désistement des autres candidats, ce qui lui permet de l'emporter au second tour avec 12.619 voix sur 22.375 votants.

A la Chambre des députés, son activité en séance publique est des plus réduites puisque durant toute la 8e législature il ne prend pas la parole. On lui doit simplement, durant cette période, trois rapports sur des projets mineurs et une proposition de loi tendant à l'indemnisation des habitants de son arrondissement victimes de la grêle.

Il n'en oublie pas pour autant sa grande expérience de l'administration, ce qui l'incite, tout en défendant la liberté de conscience, la liberté de l'enseignement et la liberté du travail, ainsi qu'en réclamant l'abolition du privilège des bouilleurs de cru, à se montrer partisan d'une large décentralisation basée sur la réorganisation des circonscriptions administratives du pays auxquelles une plus grande autonomie devrait être conférée.

Le 3 juillet 1905, il vote contre le projet de loi de séparation des églises et de l'Etat.

Henri Lozé se présente aux élections sénatoriales du 7 janvier 1906. Il est élu au troisième tour par 1.217 voix contre 1.163 à Debierre, son principal adversaire, sur 2.442 votants.

Dans la Haute Assemblée, où il s'inscrit au groupe de l'union républicaine, son activité est, là encore, très réduite. On lui doit simplement le dépôt de deux rapports et il n'intervient qu’une fois en séance publique, lors de la discussion de la proposition de loi relative à l'inéligibilité de certains fonctionnaires.

Il mourut à Paris le 26 janvier 1915 ; il avait 65 ans.

Commandeur de la Légion d'honneur, Lozé était membre du conseil de l'Ordre.