André, Claude, Marie Baud

1879 - 1950

Informations générales
  • Né le 2 juillet 1879 à Arbois (Jura - France)
  • Décédé le 15 juin 1950 à Arbois (Jura - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Jura
Groupe
Indépendants d'union républicaine et nationale

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 2 juillet 1879 à Arbois (Jura), mort le 15 juin 1950 à Arbois.

Député du Jura de 1936 à 1942. Délégué à l'Assemblée consultative provisoire de 1944.

Après de brillantes études au collège d'Arbois, André Baud entre à l'Ecole Polytechnique. Sorti dans les premiers de sa promotion, il choisit la marine nationale. Les hasards du service l'envoient aussitôt sur les côtes d'Indochine où il participe à diverses opérations de pacification, puis sur celles de Corse et d'Algérie à bord des torpilleurs chargés d'organiser la défense mobile. En 1911, il entre aux aciéries du Creusot et accomplit pour cette firme plusieurs missions dans les pays de l'Europe de l'Est et au Proche-Orient. La guerre de 1914 lui fait reprendre l'uniforme. Commandant une canonnière, il débarque en octobre au Cameroun et fait hisser le drapeau français à la place du pavillon allemand. Après avoir pris part à l'occupation de Corfou et à diverses opérations en Méditerranée, il est appelé à représenter la France à la Commission du Danube. Démobilisé avec la grade de capitaine de corvette, il reprend ses activités dans la métallurgie.

Ayant pris sa retraite en 1935, il revient se fixer dans le Jura et se présente aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936 comme candidat de l'union républicaine et nationale dans la circonscription de Poligny. Il fait campagne contre le front populaire dont « l'origine, dit-il, est à Moscou » et il est élu député au deuxième tour de scrutin par 6.427 voix sur 12.799 votants contre 6.230 suffrages au docteur Leculier, député sortant. Il fait partie de la Commission spéciale-chargée d'examiner les projets de lois sociales, des Commissions de la marine-militaire, des douanes et de la comptabilité. Dans la discussion du Budget de-la marine militaire de 1938, il intervient à diverses reprises sur des questions de-personnel. En 1939, il dépose plusieurs-rapports relatifs à l'organisation du corps des officiers de l'armée de mer, aux effectifs des équipages de la flotte et à l'organisation des réserves. Le vote du projet de loi monétaire en 1936 lui donne l'occasion de protester contre une dévaluation du franc qu'il estime faite à un mauvais. moment.

En 1937, il s'élève contre l'application brusquée des conventions collectives à l'agriculture. Lorsque le Budget des beaux-arts de 1938 vient en discussion, il demande des crédits pour assurer la conservation et l'ouverture au public de-la maison natale et de la maison paternelle de Pasteur à Dole et à Arbois. Il prend part à la discussion des interpellations sur la politique agricole du Gouvernement au début de 1940. Le 10 juillet 1940, il s'abstient volontairement lors du vote des pleins pouvoirs au Gouvernement du maréchal Pétain.

De retour dans le Jura où la ligne de démarcation coupait en deux l'arrondissement de Poligny, dont une partie était « zone interdite », il multiplie ses efforts pour venir en aide aux familles séparées, aux prisonniers et à tous ceux que menace l'ennemi. Il est arrêté à deux reprises en 1941. Il est membre du Comité départemental de libération qui se crée en 1943 et participe à l'organisation de la résistance.

A la libération, soucieux d'une justice exacte, il s'attache à empêcher les excès de l'épuration. Son attitude durant l'occupation lui vaut d'être désigné comme membre de l'Assemblée Consultative provisoire. Aux élections du 21 octobre 1945 (1re Assemblée Nationale Constituante) il est tête de liste de l'union républicaine démocratique. Mais en raison du mode de scrutin, cette liste n'obtient aucun élu. Il ne se représente pas aux élections législatives du 2 juin 1946. Jusqu'à son décès, il continuera de s'intéresser à tout ce qui touche à la vie du département et l'agriculture.

Il est l'auteur de plusieurs études sur l'Est européen et de La nouvelle crise du franc (1938).




Né le 2 juillet 1879 à Arbois (Jura)

Décédé le 15 juin 1950 à Arbois (Jura)

Député du Jura de 1936 à 1942

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 492)

Durant l'Occupation, de retour dans le Jura où la ligne de démarcation coupait en deux l'arrondissement de Poligny, dont une partie était « zone interdite », André Baud multiplie ses efforts pour venir en aide aux familles séparées, aux prisonniers et à tous ceux que menace l'ennemi. Arrêté à deux reprises en 1941, membre du Comité départemental de libération qui se crée en 1943, il participe activement à l'organisation de la Résistance.

A la Libération, soucieux d'une justice exacte, il s'attache à empêcher les excès de l'épuration. Son attitude, durant l'Occupation, lui vaut d'être désigné comme membre de l'Assemblée consultative provisoire au titre de la Fédération républicaine. Nommé membre de la Commission de la Défense nationale, de la Commission de la jeunesse et des sports, de la Commission de l'intérieur et de la santé publique, l'ancien député du Jura dépose une proposition de loi tendant à assurer la représentation des coopératives non agricoles dans les chambres de commerce.

Tête de liste de l'Union républicaine démocratique aux élections à la première Assemblée nationale Constituante pour le Jura, il ne parvient pas à retrouver un mandat parlementaire.

Bien qu'ayant abandonné la vie politique, André Baud continue de s'intéresser à la vie de son département et au secteur agricole. Il meurt dans sa commune natale le 15 juin 1950.