Pierre, Charles, Alexandre Mailhé

1909 - 1987

Informations générales
  • Né le 22 octobre 1909 à Mascaras (Hautes-Pyrénées - France)
  • Décédé le 30 novembre 1987 à Toulouse (Haute-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1966 au 1er janvier 1974

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 22 octobre 1909 à Mascaras (Hautes-Pyrénées)
Décédé le 30 novembre 1987 à Toulouse (Haute-Garonne)

Député des Hautes-Pyrénées de 1951 à 1958

Pierre Mailhé est né le 22 octobre 1909 à Mascaras, dans les Hautes-Pyrénées. Après des études aux lycées Théophile-Gautier de Tarbes et Pierre-de-Fermat de Toulouse, il rejoint la Faculté de droit de Paris. Fils d'avocat, il devient lui-même, en 1933, avocat au barreau de Tarbes, dont il sera plus tard, à deux reprises (1958-1959 et 1972-1974), élu bâtonnier.

Pierre Mailhé n'a que vingt-trois ans lorsqu'il fait son entrée dans les rangs du parti radical-socialiste : son ascension y est extrêmement rapide, puisqu'il en préside quelques mois plus tard la puissante fédération départementale. Deux ans après, en 1936, il remporte sa première victoire électorale en devenant conseiller général du canton de Tarbes-Nord.

Mobilisé en septembre 1939, Pierre Mailhé rejoint le 123e Régiment d'infanterie. Hostile au régime de Vichy, il s'engage dans les rangs de la Résistance très vite après l'armistice ; arrêté par les Allemands, il est détenu plusieurs mois dans le camp ukrainien de Rawa-Ruska (ce « camp de la goutte d'eau et de la mort lente » dont parla Churchill à la radio de Londres), dont il parvient toutefois à s'évader.

A la Libération, Pierre Mailhé renoue avec son métier d'avocat et retrouve ses responsabilités politiques, à la présidence de la fédération radicale des Hautes-Pyrénées. Candidat sans succès en octobre 1945 et en juin 1946 aux élections pour l'Assemblée constituante, il devient en 1947 conseiller municipal de Tarbes ; deux ans plus tard il est élu conseiller général du canton de Tarbes-Sud.

Aux élections législatives du 17 juin 1951, Pierre Mailhé figure en deuxième position sur la liste du Rassemblement des Gauches Républicaines (RGR) conduite dans la circonscription des Hautes-Pyrénées par René Billères. La liste conclut un apparentement avec la liste SFIO de Paul Alduy, la liste MRP conduite par Philippe d'Elissagaray et la liste des Indépendants de Jacques Fourcade. Les trois sièges du département reviennent aux listes apparentées, qui obtiennent la majorité absolue. Avec 26 146 voix sur 92 980 suffrages exprimés, le RGR emporte deux des trois sièges à pourvoir dont celui de Pierre Mailhé au détriment du député communiste sortant, le troisième revenant à Jacques Fourcade.

Pierre Mailhé est nommé secrétaire de la Commission du travail et de la sécurité sociale (1951, 1953, 1954) et de la Commission de l'éducation nationale (1955) ; il est par ailleurs membre de la Commission de la production industrielle (1951), de la Commission du travail et de la sécurité sociale (1951, 1953, 1954, 1955), de la Commission des territoires d'outre-mer (1953), et de la Commission de l'éducation nationale (1954, 1955). Parlementaire, Pierre Mailhé s'emploie notamment à améliorer la prévention et la réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles, rédigeant plusieurs rapports au nom de la Commission du travail sur ces questions.

Dans le même temps, Pierre Mailhé s'emploie à consolider son enracinement local : en 1952, il est porté à la tête de la mairie de Rabastens-de-Bigorre. Il sollicite le renouvellement de son mandat aux élections du 2 janvier 1956, toujours en deuxième position derrière René Billères. La liste conclut un apparentement avec la SFIO, conduite cette fois par le maire de Tarbes, Marcel Billières. L'apparentement n'obtient pas la majorité absolue. Mais, en légère progression avec 32 061 voix sur 100 627 suffrages exprimés, la liste radicale obtient la réélection de René Billères et Pierre Mailhé, le troisième siège revenant à nouveau à Jacques Fourcade.

Pierre Mailhé est nommé membre de la Commission des moyens de communication et du tourisme, dont il est aussi élu vice-président ; il siège par ailleurs à la Commission des immunités parlementaires, à la Commission de la justice et de la législation et à la Commission du travail et de la sécurité sociale. Le 3 octobre 1956, il est nommé questeur de l'Assemblée. Il n'intervient qu'à une reprise à la tribune de l'Assemblée, le 27 février 1958, au cours de la discussion du projet de loi de finances pour 1958, pour souligner les effets pervers de la politique d'externalisation menée par le gouvernement pour les fabrications d'armement, et déplorer en particulier l'arrêt des chaînes de fabrication des obus de 105 millimètres à l'usine de Tarbes.

Partisan du retour au pouvoir du général de Gaulle, Pierre Mailhé est néanmoins battu aux élections législatives de novembre 1958 ; l'année suivante, il tente sans plus de succès de se faire élire au Sénat. Il se replie alors sur l'action politique locale : vice-président du Conseil général des Hautes-Pyrénées de 1958 à 1961, il est en outre constamment réélu à la tête de la mairie de Rabastens-de-Bigorre jusqu'en 1971. En 1966 il se présente de nouveau, mais cette fois avec succès, aux élections sénatoriales.

En 1974, âgé de soixante-cinq ans, Pierre Mailhé décide de mettre un terme à ses activités professionnelles et politiques, quittant simultanément le barreau de Tarbes et le Palais du Luxembourg.

Il décède le 30 novembre 1987 à Toulouse.