Henri, Claude Maître

1883 - 1946

Informations générales
  • Né le 23 novembre 1883 à Louhans (Saône-et-Loire - France)
  • Décédé le 16 décembre 1946 à Beausoleil (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 31 mai 1914
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Non inscrit

Biographies

Né le 26 novembre 1883 à Louhans (Saône-et-Loire).

Député de Saône-et-Loire de 1910 à 1928. Sous-secrétaire d'Etat aux Finances chargé des Régions libérées du 19 au 23 juillet 1926.

Né à Louhans, où toute sa famille a habité, Henri Maître fait des études de droit et sort diplômé de l'Ecole des sciences politiques dans la section économique et financière. Il collabore à de nombreux journaux et revues et notamment à un grand journal de finances, ce qui lui donne en la matière une grande compétence.

Elu pour la première fois le 24 avril 1910 à Louhans, au second tour par 10.658 voix sur 25.624 votants, il se présente dans un long programme électoral, comme un ardent défenseur de la démocratie républicaine et du parti radical-socialiste dans les rangs duquel il milite. Ce programme éminemment social qui comporte des réformes agricoles, commerciales, fiscales, ouvrières n'est pas exempt d'une certaine démagogie puisqu'un long paragraphe y est consacré à la réduction de l'indemnité parlementaire.

Néanmoins Henri Maître sera réélu trois fois : le 26 avril 1914 au second tour avec 8.876 voix sur 25.186 votants ; le 16 novembre 1919 sur la liste de concentration républicaine, par 63.108 voix sur 120.825 votants (la liste emporte les 9 sièges du département) ; le 11 mai 1924 sur la même liste avec 45.180 voix sur 142.530 votants. Le 22 avril 1928 il est battu avec 8.992 voix sur 18.857 votants contre 9.539 voix au socialiste René Burtin. Entrant à la Chambre en 1910 il s'inscrit au groupe des radicaux-socialistes et est nommé à la commission du travail. Conformément à ses engagements il dépose une proposition de loi tendant à l'abaissement de l'indemnité parlementaire. Il défend également à la tribune les intérêts des débitants de boissons, ceux des contribuables, la liberté du suffrage universel, la suppression de la licence et le dégrèvement de la terre.

En 1914, il est inscrit au groupe des républicains socialistes. Membre de la commission de l'hygiène publique, il dépose une proposition de loi tendant à accorder une allocation aux familles de mobilisés.

Mais la guerre interrompt son activité parlementaire : bien que dégagé de toutes obligations militaires, il s'engage et malgré une mise en réforme d'office à la suite d'une éventration, il se réengage aussitôt guéri. On le voit servir sur le front, à Dunkerque et au secteur de Nieuport dans le premier groupe d'auto-mitrailleuses.

Sa femme, infirmière militaire principale de 1re classe, reçoit la croix de guerre, la médaille d'or des épidémies et la Légion d'honneur en 1917. Engagée en 1914, elle a dirigé une ambulance sur le Front Nord puis en Alsace, Blessée de nombreuses fois, titulaire de deux citations, elle est nommée ensuite infirmière en chef du Val de grâce. Réélu en 1919 sur la liste de concentration républicaine, il semble que l'élan qui l'avait animé lors de sa première législature ait considérablement diminué. En effet il ne prend plus la parole et ne dépose plus ni propositions de loi ni rapports.

En 1924 réélu sur la même liste, il ne s'inscrit à aucun groupe, et est nommé à la commission du suffrage universel, et à la commission des colonies. Il dépose une proposition de loi concernant les pensions des petits retraités de la Caisse nationale des retraites, une autre concernant l'abrogation d'une loi réglementant l'exportation des capitaux, une autre sur la suppression des octrois. Il prend part à la discussion d'un projet de loi portant création de nouvelles ressources fiscales et dépose un amendement ; il demande à interpeller sur les mesures que M. le ministre des Finances a prises ou compte prendre pour défendre le franc et assainir la situation financière.

Le 20 juillet 1926 il est nommé sous-secrétaire d'Etat au ministère des Finances, chargé des Régions libérées, dans un gouvernement Herriot ; mais le gouvernement tombe trois jours plus tard.

Il ne prend plus la parole jusqu'aux élections suivantes ; mais accusé par son adversaire socialiste de faire le jeu de la droite, il est battu de peu et perd son siège.

Dès lors il abandonne la vie parlementaire.




Né le 26 novembre 1883 à Louhans (Saône-et-Loire)
Décédé le 16 décembre 1946 à Beausoleil (Alpes-Maritimes)

Député de la Saône-et-Loire de 1910 à 1928
Sous-secrétaire d'Etat aux finances chargé des régions libérées du 19 au 23 juillet 1926

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome II, p. 2341, 2342)

Retiré de la vie politique, Henri Maître meurt, à Beausoleil, le 16 décembre 1946, à l'âge de 63 ans.