François, Adrien, Ferdinand Malézieux

1821 - 1904

Informations générales
  • Né le 3 janvier 1821 à Gricourt (Aisne - France)
  • Décédé le 3 novembre 1904 à Gricourt (Aisne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 14 juin 1863 au 27 avril 1869
Département
Aisne
Groupe
Opposition
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Aisne
Groupe
Gauche
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Aisne
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Aisne
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Aisne
Groupe
Opportuniste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 10 février 1885
Département
Aisne
Groupe
Opportuniste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 25 janvier 1885 au 6 janvier 1894
Sénateur
du 7 janvier 1894 au 3 janvier 1903
Sénateur
du 4 janvier 1903 au 3 novembre 1904

Biographies

Député au Corps législatif de 1863 à 1870, représentant en 1871, député de 1876 à 1885, membre du Sénat, né à Petit-Fresnoy près Gricourt (Aisne) le 3 janvier 1821, il fit de brillantes études de droit à Paris, se fit inscrire au barreau de Saint-Quentin, dont il devint bâtonnier en 1863, puis renonça à sa profession pour s'occuper d'agronomie.

Après plusieurs voyages d'études en Suède, en Angleterre, en Allemagne, il collabora, de 1852 à 1858, aux Annales de l'agriculture française où ses travaux furent remarqués, et publia plusieurs brochures, entre autres La question chevaline, sur des matières d'économie rurale.

D'opinions libérales, il se présenta, en 1863, comme candidat indépendant au Corps législatif dans la 2e circonscription de l'Aisne, et fut élu député, au second tour, par 16,712 voix (28,950 votants, 33,817 inscrits), contre 12,015 au candidat officiel, M Georges. M Malézieux siégea dans les rangs de l'opposition modérée, et vota avec la minorité. Ce fut lui qui, en 1863, eut le premier l'idée du vote sous enveloppe, afin de permettre aux électeurs d'échapper à la pression administrative des candidatures officielles ; idée reprise, en février 1889, par le parti radical.

Réélu, le 24 mai 1869, par 22,046 voix (30,487 votants, 34,786 inscrits) contre 8,337 à M. Desains, candidat officiel, il signa, en octobre 1869, le manifeste de la gauche, et se prononça (1870) contre la déclaration de guerre.

Maire de Saint-Quentin après le 4 septembre, il se signala lors de la belle défense de cette ville, et seconda les patriotiques efforts du préfet de l'Aisne, M. A. de la Forge. Le 8 février 1871, il fut élu représentant de ce département à l'Assemblée nationale, le 1er sur 11, par 73,743 voix (87,823 votants, 157.845 inscrits). Inscrit au centre gauche et à la gauche républicaine, il fut membre du comité de direction de ce dernier groupe et vota :

- contre l'abrogation des lois d'exil,
- contre le pouvoir constituant,
- pour le retour à Paris,
- contre la chute de Thiers au 24 mai,
- contre le septennat, la loi des maires, l'état de siège,
- pour les amendements Wallon et Pascal Duprat
- et pour l'ensemble de la Constitution.

M. Malézieux fut mêlé à un certain nombre de discussions. Membre de la commission des chemins de fer, il alla étudier leur fonctionnement en Angleterre, et publia, au retour, un rapport qui est un véritable traité sur la matière. Aux élections législatives du 20 février 1876, il fut réélu député de la 2e circonscription de Saint-Quentin, par 12,252 voix (13,262 votants, 18,634 inscrits); il appartint à la majorité des 363.

Réélu à ce titre, le 14 octobre 1877, par 11,275 voix (15,697 votants, 18,664 inscrits) contre 4,284 à M. Mauduit, il soutint le ministère Dufaure et les cabinets républicains qui suivirent, prit une part importante aux travaux de la commission des tarifs des douanes qu'il présida (1879), intervint dans plusieurs débats économiques, et vota pour l'article 7, pour l'amnistie partielle, pour l'invalidation de l'élection de Blanqui, etc.

Conseiller général du canton de Vermand, il obtint encore sa réélection comme député, le 21 août 1881, avec 11,667 voix (12,932 votants, 19,054 inscrits), appuya de ses votes la politique opportuniste des cabinets Gambetta et J. Ferry et se prononça : contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat, pour les crédits du Tonkin, etc.

Le 25 janvier 1885, M. Malézieux fut élu sénateur de l'Aisne, par 1,014 voix (1,374 inscrits). Il siégea à la gauche du Sénat, et vota avec la majorité pour les divers ministères qui se succédèrent au pouvoir, pour la nouvelle loi militaire, et, en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure de la Haute-cour contre le général Boulanger.

M. Malézieux était vice-président du conseil général de l'Aisne.


Né le 3 janvier 1821 à Gricourt (Aisne), mort le 3 novembre 1904 à Gricourt.

Député de l'Aisne au Corps législatif de 1863 à 1870.
Représentant de l'Aisne à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876.
Député de l'Aisne de 1876 à 1885.
Sénateur de l'Aisne de 1885 à 1904.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 239.)

En 1889, François Malézieux était vice-président du Conseil général de l'Aisne, dont bientôt il assumera la présidence.

Elu une première fois sénateur le 25 janvier 1885, il fut réélu le 7 janvier 1894 par 1.025 voix sur 1.363, 833 voix se portèrent sur son adversaire Leroux.

Le 4 janvier 1903 il conserva son mandat de sénateur avec 742 voix sur 1.330. Il fut élu en même temps que Sebline, Macherez et Gentilliez qui obtinrent respectivement 866 voix, 815 voix et 703 voix.

Après avoir pris une part assez importante aux travaux du Sénat, au début de son mandat, à l'élaboration des lois relatives aux travaux publics, à l'agriculture, aux réformes économiques et sociales et aux questions douanières ; après avoir fait partie de nombreuses commissions, dont la commission des douanes, son activité parlementaire se ralentit à partir de 1889. A cette période, il fut nommé président de la 4e commission des pétitions et, en 1901, la confiance de ses collègues le porta à la présidence de la 5e commission d'initiative parlementaire.

Il ne cessa d'appartenir au groupe de la gauche républicaine.

Il mourut au hameau de Petit-Fresnoy dans la commune de Gricourt, le 3 novembre 1904, à près de 84 ans.

Date de mise à jour: septembre 2016