Gaston Manent

1884 - 1964

Informations générales
  • Né le 24 avril 1884 à Mauléon-barousse (Hautes-Pyrénées - France)
  • Décédé le 21 juin 1964 à Bagnères-de-bigorre (Hautes-Pyrénées - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 24 février 1935 au 31 mai 1936
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1948 au 1er janvier 1958

Biographies

Né le 24 avril 1884 à Mauléon (Hautes-Pyrénées).

Député des Hautes-Pyrénées de 1935 à 1942.

Sous-secrétaire d'Etat au Commerce du 13 mars au 10 avril 1938.

Professeur d'école primaire supérieure, il est mobilisé dès le début de la guerre 1914-1918 et sa conduite héroïque lui vaut d'être gravement blessé et de recevoir la croix de guerre.

A l'armistice, tout en poursuivant son activité professionnelle, Gaston Manent s'intéresse à la situation des victimes de guerre : il participe à la fondation de la semaine du combattant, préside la fédération départementale des mutilés et des anciens combattants des Hautes-Pyrénées.

Attiré par la politique, il adhère au parti radical et radical-socialiste.

Il devient président de la fédération départementale du parti républicain radical et radical-socialiste des Hautes-Pyrénées et conseiller général.

En 1935, par suite de la démission de M. Nogaro, une élection partielle se produit à Bagnères-de-Bigorre. Gaston Maneni fait acte de candidature.

Au premier tour, le 17 février 1935, sur 18.414 inscrits et 13.818 votants, il obtient 5.426 voix, Noilhan 4.685, et est élu au second tour avec 7.337 voix contre 6.848 à Noilhan.

En 1936, au premier tour, sur 18.510 inscrits et 15.117 votants, il obtient 6.060 voix, Noilhan, républicain agraire, 5.893 et au second tour, se retrouve seul en lice ; il recueille 9.898 des 10.427 suffrages exprimés par les 13.531 votants.

A la Chambre, il fait partie des commissions de la réforme de l'Etat (1935), des pensions civiles et militaires (1935 et 1938), des finances (1938), il fait également partie des commissions des assurances et de la prévoyance sociale, de l'enseignement et des Beaux-arts (1936).

Son action est liée principalement à sa profession d'enseignant.

Il dépose des propositions de loi sur le recrutement de jeunes, sur les bonifications à accorder aux institutrices mises à la retraite en juillet 1914.

Il est l'auteur de rapports sur la réparation des injustices commises envers les membres de l'enseignement, sur les statuts de différents corps de fonctionnaire et, enfin, sur le budget général de 1938. Ses interventions portent notamment sur les emplois réservés, mais il s'intéresse également à la création d'un conseil économique et social.

Au mois de mars 1938, il est appelé dans le cabinet présidé par Blum au poste de sous-secrétaire au Commerce. La durée de ce ministère sera brève, puisqu'il tombe le 10 avril 1938, mais néanmoins Gaston Manent aura l'occasion de soutenir le projet de loi sur la liberté commerciale des débitants de boissons soumis aux conditions léonines des brasseurs.

Enfin Gaston Manent a attaché son nom aux derniers moments de la IIIe République puisqu'il est l'un des 80 parlementaires qui refusèrent les pleins pouvoirs constituants à Pétain en votant contre la loi du 10 juillet 1940.




Né le 24 avril 1884 à Mauléon-Barousse (Hautes-Pyrénées)
Décédé le 21 juin 1964 à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées)

Député des Hautes-Pyrénées de 1935 à 1942
Sous-secrétaire d'Etat au commerce du 13 mars au 10 avril 1938
Sénateur des Hautes-Pyrénées de 1948 à 1958

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2358)

Après des études à l'école normale d'instituteurs, Gaston Manent devient professeur d'école primaire supérieure au collège de Bagnères-de-Bigorre où il vit. Son expérience de la première guerre mondiale, où il combat en tant que sous-officier puis officier du 212e régiment d'infanterie, le marque fortement. C'est pourquoi, dès la démobilisation, Gaston Manent s'occupe activement des intérêts matériels et moraux des victimes de la guerre. Il est décoré de la croix de guerre 1914-1918 puis en 1948 recevra la Légion d'honneur. Il crée à Tarbes une permanence pour donner aux victimes de la guerre et aux anciens combattants les renseignements utiles, en même temps qu'un office de placement consacré à cette population importante. Issu d'une famille terrienne, Gaston Manent est particulièrement sensible au sort des agriculteurs qui ont subi les dommages de la guerre. Il est ainsi à l'origine d'une caisse de caution subventionnée par le conseil général dans le but d'attribuer aux agriculteurs rééduqués nécessiteux un prêt agricole. Mais Gaston Manent entend élargir son action et préconise en 1922 une méthode de collaboration entre les associations françaises d'anciens combattants. L'année suivante, il fonde « La semaine du Combattant ». En 1945, Gaston Manent devient président de la fédération départementale des anciens combattants. Il est également vice-président de l'office départemental des anciens combattants et des victimes de guerre.

Fort d'une importante notoriété au sein de son département, Gaston Manent siège au conseil général au titre du canton de Mauléon-Barousse de 1928 à 1940. Puis de 1935 à 1940, il représente les Hautes-Pyrénées à l'Assemblée nationale. Le 10 juillet 1940, Gaston Manent refuse de voter les pleins pouvoirs à Pétain. Il compte ainsi parmi les 80 parlementaires protestataires. Il sera membre de l'Assemblée consultative provisoire au titre des parlementaires résistants.

Alors qu'il est président de la fédération radical-socialiste des Hautes-Pyrénées, Gaston Manent se présente comme candidat de ce parti aux élections du Conseil de la République en 1948 et est élu.

Au Palais du Luxembourg, il adhère au groupe de la gauche démocratique. Il devient membre de la commission de l'éducation nationale, des beaux-arts, des sports, de la jeunesse et des loisirs, ainsi que de la commission des pensions. La principale activité de Gaston Manent concerne les victimes de la guerre, dont il connaît déjà bien la situation et les besoins. Il prend position sur l'extension du bénéfice des retraités mutualistes aux combattants de la guerre 1939-1945. Il intervient en outre sur les dépenses de fonctionnement des services des anciens combattants et des victimes de guerre pour l'année 1952. Puis en 1953, il dépose une proposition de loi tendant à ajouter à un article de décret des dispositions en faveur des mutilés de guerre.

Au Conseil de la République, Gaston Manent s'exprime également sur la sphère de l'éducation, dont il connaît les problématiques grâce à ses années d'enseignement. Il rédige un rapport dès 1949 au nom de la commission de l'éducation nationale visant à régulariser la situation des élèves recrutés au concours de 1947 de l'école centrale des arts et manufactures. Il intervient également sur le problème des publications destinées à la jeunesse. Pour cela, il dépose une série d'amendements visant à supprimer à la commission de la presse de l'Assemblée nationale le droit d'approbation, et à organiser une section permanente de la commission de surveillance. Gaston Manent préconise enfin que seul le ministre de l'information puisse autoriser l'importation de publications étrangères.

Avant la fin de son mandat en 1958 et après avoir été réélu en 1952, Gaston Manent devient membre suppléant de la commission de la famille et membre pour un an de la commission de la justice.

Les 2 et 3 juin 1958, il vote en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle. En dehors de son activité de sénateur, Gaston Manent fut sollicité en 1955 pour entrer au conseil d'administration du musée Rodin.