André Marie

1897 - 1974

Informations générales
  • Né le 3 décembre 1897 à Honfleur (Calvados - France)
  • Décédé le 12 juin 1974 à Rouen (Seine-Maritime - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Seine-Maritime
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Seine-Maritime
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 30 novembre 1958 au 9 octobre 1962
Département
Seine-Maritime
Groupe
Non inscrit

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Gouvernement

Chef du Gouvernement
du 26 juillet 1948 au 28 août 1948

Fonds d'archives

Les fonds d’archives relatifs à André Marie sont conservés aux Archives nationales et aux Archives départementales de Seine-Martitime.

• Archives nationales

Une partie des archives d’André Marie est conservée aux Archives nationales sous la cote 445AP. Le fonds représente 4.20 mètres linéaires et couvre la période 1938-1959. Il a été donné par Madame Claude Papeloux, fille d’André Marie, dans les années 1982-1983. Le fonds est librement consultable depuis 2009. Un répertoire numérique a été rédigé par Charles Tourtier-Bonazzi en 1983. Ce fonds témoigne de l’ensemble des activités et fonctions exercées par André Marie. Ainsi, on trouve des documents relatifs aux fonctions exercés au ministère de la Justice (445AP/1 à 445AP/36), à la Présidence du Conseil (445AP/37). Le fonds comprend également des documents d’archives relatifs aux dossiers de proposition de la Légion d’honneur (445AP/38), aux conférences et discours d’André Marie ainsi que des photographies.

On trouve également dans le fonds dit « papiers des chefs de l’État » de la IVème République et plus particulièrement dans le sous-fonds du secrétariat général du Gouvernement et des services du Premier ministre, les archives du cabinet d’André Marie (F 60/693).
Les archives produites par le cabinet André Marie en qualité de ministre de la Justice (1947-1948) sont quant à elles, conservées sous la cote 19950469. Elles concernent notamment la liquidation de la commission spéciale chargée de donner son avis sur toutes les questions relatives aux sociétés secrètes créées en 1941.

Par ailleurs, les Archives nationales conservent le dossier de la Légion d’honneur d’André Marie, coté 19800035/1267/46029. Le dossier n’est pas encore communicable.


• Archives départementales de Seine-Maritime (76)

La correspondance parlementaire d’André Marie ainsi que les dossiers relatifs à son mandat de député de Seine-Maritime sont conservés aux Archives départementales de Seine-Maritime sous la cote79 J. Ce fonds, d’un volume de 5.50 ml, a fait l’objet d’un répertoire numérique dactylographié par André Nougarède, dans les années 1984-1985.



Biographies

Né le 3 décembre 1897 à Honfleur (Calvados).

Député de la Seine-Inférieure de 1928 à 1942.

Sous-secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil du 26 octobre au 26 novembre 1933.

Sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères du 30 janvier au 9 février 1934.

André Marie est né à Honfleur le 3 décembre 1897.

Son grand-père dirigeait une école primaire où le jeune André Marie devait passer son enfance et faire ses études primaires, poursuivies au collège de Honfleur. En 1908, ses parents viennent s'installer à Rouen et inscrivent leur fils au lycée Corneille de cette ville. André Marie y préparait Normale Lettres lorsqu'il est mobilisé à la fin de l'année 1916, à l'appel de sa classe. Parti au front comme simple artilleur, il revient six mois plus tard pour suivre à Fontainebleau les cours d'aspirant, regagne la zone des combats avec le grade de sous-lieutenant et est nommé, peu après, lieutenant à titre temporaire. A la fin de la guerre, il est commandant d'une batterie de 75. Sa conduite héroïque lui vaut deux blessures légères, de nombreuses citations. Il est décoré de la croix de guerre avec palmes.

A sa démobilisation, il s'inscrit à l'Ecole de droit de Rouen. Il obtient sa licence en 1920 et s'inscrit au barreau en 1921.

En 1922, il prête serment et travaille comme avocat stagiaire auprès du bâtonnier Georges Métayer, futur député-maire de Rouen, qui a peut-être contribué à sa vocation politique. Il s'inscrit alors au parti radical et radical-socialiste. A 25 ans, il est élu conseiller d'arrondissement de deux cantons de Rouen ; deux ans plus tard, il devient conseiller municipal et, en 1928, conseiller général de Pavilly. Il sera constamment réélu dans ce canton.

En 1928, dans une circonscription suburbaine de Rouen, André Marie obtient au premier tour 7.918 voix sur 17.184 votants. Au second tour, il est élu avec 8.457 suffrages.

Aux élections de 1932 et 1936, André Marie obtient la majorité absolue dès le premier tour.

En 1932, sur 20.361 électeurs inscrits, et 18.225 votants, André Marie, avec 10.039 voix, distance largement ses adversaires.

Aux élections de 1936, sur 21.048 inscrits et 18.127 votants, André Marie obtient 9.824 suffrages, Liétard 6.973, Depriester 966, Falcou 99, 265 voix allant à divers noms.

A la Chambre, dont il est un des plus jeunes membres, André Marie siège, pendant de nombreuses années, à la commission de la législation civile et criminelle et à la commission spéciale de réorganisation judiciaire en 1928.

Son activité est exemplaire : elle va du domaine fiscal aux préoccupations agricoles, commerciales, sociales, judiciaires..

André Marie ne manque pas d'intervenir dans les débats, dès que le problème évoqué répond à certaines de ses préoccupations. Il dépose de nombreux amendements, notamment aux projets portant réforme des justices de paix, au projet relatif aux baux à terme et au projet sur les rentes de mutilés du travail.

Cette ardeur au travail jointe à une intelligence brillante et à de grands talents d'orateur le font très vite remarquer et le président Edouard Herriot lui manifeste le plus bienveillant des intérêts.

En octobre 1933, Albert Sarraut l'appelle au gouvernement comme sous-secrétaire à la présidence du Conseil chargé des Affaires d'Alsace-Lorraine. Moins d'un mois après sa constitution, le gouvernement est renversé par un vote de défiance.

Daladier qui constitue son cabinet le 30 janvier 1934 lui confie le sous-secrétariat d'Etat aux Affaires étrangères, mais, moins d'une semaine plus tard, le 6 février le conduit à la démission.

Cette trop brève initiation à la politique étrangère sera parachevée à la Société des Nations ; André Marie y sera, en effet, le délégué de la France à la 45e assemblée, et interviendra à plusieurs reprises au nom de la France. Les débats de la Société des Nations devaient bientôt cesser, pour laisser parler les armes. Dès la déclaration de guerre, André Marie est volontaire pour reprendre sa place au front comme capitaine d'artillerie : il y gagne une nouvelle croix de guerre. Il est fait prisonnier et emmené à l'oflag de Sarrebourg. De ce fait, il ne peut pas prendre part au vote le 10 juillet 1940.

En dépit de son action politique André Marie n'a pas cessé de plaider aux assises, notamment les affaires Boutet-Fallou et Poulain... Il a trouvé, en outre, le temps d'écrire un livre de pastiche : Les Ecrivains normands et plusieurs œuvres : l'Ecole des Maris, Gentil Bernard, Hommage...

André Marie est commandeur de la Légion d'honneur, titulaire des croix de guerre 14-18 et 39-45 et de nombreuses décorations étrangères.

Voir aussi la biographie de la IVe République




Né le 3 décembre 1897 à Honfleur (Calvados)
Décédé le 12 juin 1974 à Rouen (Seine-Martime).

Député de la Seine-Inférieure puis Seine-Maritime de 1928 à 1942 puis de 1946 à 1962
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Seine-Inférieure)
Sous-secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil, chargé des affaires d'Alsace-Lorraine du 26 octobre au 26 novembre 1933
Sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères du 30 janvier au 9 février 1934
Garde des Sceaux, ministre de la justice du 22 janvier 1947 au 26 juillet 1948
Président du Conseil du 26 juillet au 5 septembre 1948
Vice-président du Conseil du 5 au 11 septembre 1948
Vice-président du Conseil, Garde des Sceaux, ministre de la justice du 11 septembre 1948 au 13 février 1949
Ministre de l'éducation nationale du 11 août 1951 au 19 juin 1954

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII, p. 2370)

Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, André Marie capitaine de réserve, s'engage comme volontaire. Capitaine d'artillerie décoré pour son action d'une nouvelle croix de guerre, il est fait prisonnier et est interné à l'Oflag de Sarrebourg. Il ne prend donc pas part au vote du 10 juillet 1940 à Vichy.

André Marie est libéré en 1941, comme officier combattant des deux guerres. Refusant la politique vichyste à son retour en Seine-Maritime, il se démet de tous ses mandats et, dans une lettre à ses électeurs, explique qu'il ne peut exercer ces derniers tant que le peuple n'est pas librement consulté. Résistant appartenant au réseau Georges-France, il est arrêté en septembre 1943 par les autorités d'occupation, interné à Compiègne puis déporté au camp de Buchenwald où il demeure jusqu'à la Libération du camp par les troupes américaines le 11 avril 1945. Il a perdu trente kilogrammes, souffre d'une affection pulmonaire et d'une affection hépatique.

Rentré en France, André Marie reprend rapidement place dans la vie politique, tant au plan départemental que national.

Sur le plan départemental tout d'abord. Nommé puis réélu maire de Barentin, il regagne son siège de conseiller général du canton de Pavilly en octobre 1945 et préside l'Assemblée départementale durant quatre ans. André Marie consolide surtout sa place en Seine-Maritime en reprenant son mandat de député à un moment où la plupart des candidats radicaux sont défaits, car assimilés de manière sommaire aux échecs de la IIIe République. Ce n'est pas sans difficultés pourtant : candidat à la première Assemblée constituante en octobre 1945, auréolé de son prestige de résistant et de déporté, il voit sa liste arriver en cinquième position seulement, avec 20 738 suffrages sur 253 044 inscrits et 191 036 exprimés. Il est devancé, dans l'ordre, par les communistes, qui obtiennent deux sièges, puis par la liste de Jacques Chastellain, républicain indépendant, maire de Rouen, et enfin par celles de la SFIO (Socialiste) et du MRP (Mouvement républicain populaire). Il est donc le sixième et dernier élu du département, obtenant difficilement son siège à la plus forte moyenne. En juin suivant, pour la deuxième Constituante, sa liste se hisse à la quatrième place, avec 35 544 suffrages, profitant semble-t-il de l'absence de liste de l'UDSR (Union démocratique et socialiste de la Résistance), qui a obtenu 13 545 suffrages en octobre 1945, et du recul de la SFIO, laquelle passe en cinquième position. Il est donc élu au quotient à la quatrième place. Il en est de même en novembre 1946 quand sa liste arrive en quatrième position, avec 31 624 suffrages, mais avec près de 4 000 de moins que six mois auparavant, bien que le nombre d'inscrits se soit accru légèrement.

Au plan national, le parcours d'André Marie illustre la difficile renaissance du radicalisme dont il est alors un des phares. Depuis le départ du général de Gaulle en janvier 1946, les radicaux se trouvent pratiquement écartés des affaires par les trois grands partis, PCF, MRP et SFIO, qui se partagent les postes. Durant cette période, André Marie, l'un des rares députés de la IIIe République réélu, se montre un parlementaire d'expérience très actif. Il siège dans des commissions très recherchées : à la Commission de la Constitution lors la première constituante et à celle des affaires étrangères dans la seconde. Il présente de nombreuses propositions de loi, défendant souvent les droits des « réfractaires et maquisards » et intervient dans les débats sur divers sujets, notamment sur les projets constitutionnels, les questions budgétaires et la formation des gouvernements. Paul Ramadier, qui cherche à rééquilibrer la coalition, au moment où le MRP et le PCF s'affirment aux dépens de la SFIO, appelle à ses côtés des parlementaires radicaux, Yvon Delbos, vice-président du Conseil, et André Marie qui, vice-président du groupe parlementaire radical-socialiste depuis le 28 novembre précédent, est nommé garde des Sceaux, ministre de la Justice, le 22 janvier 1947.

L'éclatement du tripartisme, le début de la guerre froide et la victoire du RPF aux municipales à l'automne 1947 renforcent encore la place des radicaux et de l'UDSR, leurs alliés du RGR, des partis charnières. Vincent Auriol, qui s'efforce de recentrer la Troisième force après la démission de Ramadier et l'échec de l'investiture de Léon Blum, pressent André Marie. Mais son état de santé le conduit à refuser. Il conserve son ministère place Vendôme dans le gouvernement de Robert Schuman, de novembre 1947 à juillet 1948, faisant face aux problèmes de la répression des grèves de mineurs. Pressenti de nouveau, le 21 novembre 1948, après la démission du cabinet Schuman, il accepte cette fois.

Investi président du Conseil, le 24 juillet, par 352 voix contre 190 et 53 abstentions, André Marie s'efforce de mettre sur pied un gouvernement de large « entente républicaine », allant de la SFIO au PRL (Parti républicain de la liberté), comprenant comme vice-présidents du Conseil à la fois Léon Blum et Paul Reynaud. La formule tient deux mois seulement. Elle éclate sur la hausse des prix agricoles que les socialistes refusent d'entériner. Le 28 août 1948, Marie porte sa démission au président de la République, sans que l'Assemblée ne se soit prononcée dans les formes constitutionnelles. Il s'est efforcé par ailleurs, l'un des premiers, de faire adopter un projet de construction européenne. En dépit de sa démission, André Marie demeure un des hommes clés de la Troisième force et continue à siéger dans les gouvernements qui succèdent à son ministère. Il est ainsi vice-président du Conseil du très éphémère deuxième cabinet Schuman le 5 septembre 1948, puis du long gouvernement Queuille où il a, de plus, les attributions de Garde des Sceaux, du 11 septembre 1948 à février 1949. Objet d'une campagne de presse violente du RPF et du parti communiste, qui l'accusent d'avoir favorisé une décision de classement dans une affaire de collaboration économique, André Marie se défend avec énergie dans l'hémicycle le 3 février 1949, traitant René Capitant de « canaille ». L'Assemblée repousse une demande d'enquête et vote un ordre du jour constatant que « aucun commencement de justification » n'a été apporté à l'appui des « attaques injurieuses » dont Marie est l'objet. Quelques jours plus tard, après un deuxième débat plus difficile à la Chambre, le ministre de la justice est hospitalisé et résigne ses fonctions gouvernementales. Il ne se représente pas non plus aux cantonales.

André Marie revient aux affaires, après une longue convalescence et sa réélection à l'Assemblée en juin 1951. Sa liste, apparentée avec celles des Républicains indépendants, du MRP et de la SFIO, a obtenu alors 23 063 suffrages sur 255 946 inscrits. En net recul, elle a résisté pourtant mieux à la vague RPF que celle du MRP. Il a mené une campagne très libérale ouverte et en direction des milieux catholiques. Il a écrit dans sa profession de foi : « Oui, nous voulons la liberté : celle de l'enseignement, celle du culte, celle de la pensée, celle de la presse, celle du commerce ». Du mois d'août 1951 à juin 1954, il est un inamovible ministre de l'éducation nationale, dans le deuxième cabinet Pleven, puis dans les cabinets Edgar Faure, Antoine Pinay, René Mayer et Joseph Laniel. Assumant l'évolution des « néo-radicaux », il se dit « partisan de la liberté de l'enseignement ». Il contribue à sauver l'école privée par la loi dite André Marie, du 4 septembre 1951, qui étend le bénéfice des bourses d'Etat aux élèves de l'enseignement secondaire privé, et en soutenant la loi dite Barangé, du 9 novembre 1952, qui prévoit le versement d'une allocation aux élèves de l'école primaire publique et privée. Il s'est, en vain, de nouveau présenté à l'investiture de l'Assemblée, après la chute du cabinet René Mayer le 18 juin 1953. Désigné le 11 juin 1953, il a échoué du fait de l'opposition farouche du MRP. Ayant obtenu 272 voix contre 209, la majorité requise n'était pas atteinte.

A partir de juin 1954, André Marie redevient député de base, toujours très actif à l'Assemblée. Il retrouve son mandat de conseiller général en 1955 et se fait réélire ensuite régulièrement jusqu'à son décès. Responsable d'un parti radical en pleine crise, personnellement fermement attaché à l'Empire, il ne participe plus aux derniers gouvernements de la IVe République, englués dans les guerres de décolonisation. Le 5 février 1955, il est l'un des dix-sept députés radicaux qui contribuent à la chute du chef de gouvernement Pierre Mendès France. Mais il ne participe pas à la scission d'Edgar Faure. Aux législatives du 2 janvier 1956, la liste qu'il conduit progresse d'un point, avec 30 949 suffrages sur 294 737 inscrits, et résiste bien à la concurrence des deux listes se réclamant du Front républicain, l'une conduite par la SFIO, l'autre se réclamant des « gauches indépendantes ».

Les désaccords sur la guerre d'Algérie accentuent les contradictions du parti radical. André Marie, hostile à tout défaitisme, est des élus qui s'opposent ouvertement à Pierre Mendès France après le départ de celui-ci du gouvernement Guy Mollet. Avec André Morice, il constitue un groupe de parlementaires soutenant Guy Mollet puis, avec vingt sénateurs et treize députés, fonde au congrès de Lyon le 13 octobre 1956 un groupe radical dissident, qui s'intitule « Groupe de la gauche démocratique et radical socialiste ». André Marie en devient le secrétaire général et Henri Queuille le président. L'année suivante, il adhère à l'Union pour le salut et le renouveau de l'Algérie française fondée par Jacques Soustelle.

Après avoir soutenu le retour au pouvoir du général de Gaulle le 1er juin 1958, il se représente comme candidat du « Centre républicain et de la gauche démocratique et radicale » aux élections de novembre suivant dans la IVe circonscription de la Seine-Maritime. Il est réélu pour la dernière fois, avec 9 312 suffrages au premier tour, sur 54 851 inscrits et 41 182 exprimés et 15 028 voix au deuxième tour.

Voir aussi la biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940