Paul, François, Désiré Messier

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 24 août 1878 à Valence (Drôme), mort le 4 septembre 1922 à Royan (Charente-Inférieure.

Député de Seine-et-Oise de 1919 à 1922.

Paul Messier s'était intéressé très tôt aux problèmes de la terre et c'est dans cette voie qu'il se spécialisa après ses études secondaires. Il devint, en effet, ingénieur agricole.

Aux élections générales du 16 novembre 1919, il se présenta en Seine-et-Oise, sur la liste républicaine d'union nationale démocratique qui fut entièrement élue avec 86.000 voix de moyenne contre 37.000 à la liste S.F.I.O. et 36.000 à la liste union des gauches.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique républicaine, il fit naturellement partie de la commission de l'agriculture où il se signala par son activité : proposition de loi concernant l'alimentation nationale en pain ; proposition de loi relative à l'obligation pour l'autorité judiciaire de n'exercer des poursuites pour hausse illicite qu'après avis favorable des offices départementaux ; rapport sur le projet de loi autorisant la perception de surtaxes temporaires sur les canaux d'irrigation ; proposition de loi tendant à abroger la loi du 25 octobre 1919 sur les chambres d'agriculture et rapport sur ce texte en séance publique.

En 1920, il interpella le gouvernement sur les raisons qui l'avaient conduit à abandonner une politique basée sur la confiance paysanne. Il prit également part à la discussion d interpellations sur le trust de la meunerie et le commerce des céréales ainsi que sur la politique financière. En 1922, il interpella le gouvernement sur la politique de la France vis-à-vis de l'Allemagne en présence de l'accord de Rapallo et déposa un amendement au projet de loi sur le recrutement du service actif, tendant à abaisser à un an la durée de ce service. Dans le même temps, il poursuivit son œuvre de vulgarisation agricole par de multiples conférences et publications.

De santé délicate, Paul Messier, qui ne s'était guère ménagé, mourut à 44 ans, le 4 septembre 1922 d'une crise d'urémie, à Royan.