André, Emmanuel Beauguitte

1901 - 1986

Informations générales
  • Né le 6 juillet 1901 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 20 juin 1986 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Meuse
Groupe
Républicains de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Meuse
Groupe
Alliance des républicains de gauche et des radicaux indépendants
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Meuse
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 30 novembre 1958 au 9 octobre 1962
Département
Meuse
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 18 novembre 1962 au 2 avril 1967
Département
Meuse
Groupe
Républicains indépendants
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 5 mars 1967 au 30 mai 1968
Département
Meuse
Groupe
Républicains indépendants
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 juin 1968 au 1er avril 1973
Département
Meuse
Groupe
Républicains indépendants
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 avril 1973 au 2 avril 1978
Département
Meuse
Groupe
Républicains indépendants

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

BEAUGUITTE (Emmanuel, André)
Né le 6 juillet 1901 à Paris (3ème)
Décédé le 20 juin 1986 à Paris (4ème)

Député de la Meuse de 1932 à 1942 et de 1956 à 1958
Sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur du 24 janvier au 4 juin 1936

Fils d'un préfet, écrivain meusien, André Beauguitte est d'abord attiré par la fonction préfectorale : il devient, le 20 septembre 1924, chef de cabinet du préfet de l'Eure, puis, le 15 mars 1926, sous-préfet de Marvejols.
Sa carrière administrative se déroule en partie dans les cabinets ministériels.
I1 est, en effet, successivement attaché parlementaire au cabinet de l'intérieur, chef-adjoint du cabinet du ministre du travail dans cinq formations (avril 1924 - octobre 1925 - mars 1926), chef-adjoint au ministère des colonies (1930) et directeur de cabinet au ministère de l'intérieur (1931).
En 1926, il est désigné en qualité de délégué de la France à la conférence de Londres.
Sa carrière politique commence en septembre 1928 : il est alors élu conseiller général du canton de Montfaucon-d'Argonne (Meuse). Nommé, en août 1930 sous-préfet de Sens, il est détaché à la direction générale des services d'Alsace et de Lorraine.
Il se présente aux élections générale des 1er et 8 mai 1932 dans la circonscription de Montmédy (Meuse) et il est élu au deuxième tour de scrutin. Il s'inscrit au groupe des républicains de gauche et fait partie de la Commission de l'armée. Il s'intéresse notamment aux grands et aux petits problèmes de l'armée : budgets des exercices 1933, 1934, 1935 et 1936, programme de travaux de 1934.
Nommé sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'intérieur dans le deuxième ministère Sarraut (24 janvier - 4 juin 1936), il prend part à ce titre à la discussion de divers projets concernant les calamités publiques. Il démissionne avec tout le cabinet à la suite des élections générales législatives.
Il est réélu le 26 avril 1936 dans sa circonscription de Montmédy, au premier tour de scrutin et il s'inscrit à l'alliance républicaine de gauche. Premier vice-président de la Commission de l'armée, il se préoccupe de la défense nationale tout au long de la législature. Il dépose plusieurs demandes d'interpellation concernant, l'une la défense nationale et les autostrades - il la développe le 28 janvier 1937 - les autres ont trait à la protection anti-aérienne (1937 et 1938), ou à la politique générale de défense nationale (1938 et 1939) ; "La France a-t-elle l'armée de sa politique et de ses alliances ?".
Il intervient dans la discussion des projets de nationalisation de la fabrication des matériels de guerre (1936) ; d'organisation générale de la nation en temps de guerre (1938) et du budget de la guerre de l'exercice de 1939.
M. Beauguitte vote, à Vichy, la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940 et est déclaré inéligible. Malgré son activité dans la Résistance (membre officiel de France libre, il est titulaire de la carte de combattant volontaire de la Résistance) il n'est pas relevé de son inéligibilité en 1945 : on lui attribue des articles économiques publiés dans Temps Nouveaux sous sa signature, dont on reconnaîtra par la suite qu'elle a été usurpée.
Réélu conseiller général du canton de Montfaucon en mai 1953, il se présente aux élections générales du 2 janvier 1956 dans la Meuse et il est élu en tête de la liste de défense agricole, économique et sociale. Il s'inscrit au groupe paysan qu'il quittera, le 24 juillet 1957, pour s'inscrire au groupe RGR le 14 novembre 1957 lorsque son président M. Paul Antier fera alliance avec MM. Poujade et Dorgère. Il se préoccupe activement de la situation de l'agriculture ; il interpelle le gouvernement à ce sujet le 24 février 1956 et le 16 janvier 1957, et participe à la discussion des interpellations sur l'épidémie de fièvre aphteuse (26 février 1957).
Il s'inquiète également du malaise de l'armée ; il pose une question orale relative à l'arrestation de deux officiers français par la police tunisienne (25 janvier 1957), interpelle le gouvernement sur le malaise de l'armée (1958) et réclame une réorganisation de ses services à l'occasion de la discussion du budget de l'exercice 1958.
Il s'intéresse aussi à la politique fiscale (budget de 1956 : interpellations sur la politique économique et financière du gouvernement du 19 mars 1957), à la réforme administrative (budget de 1956), à la politique européenne (son interpel-lation du 27 décembre 1956 ; ratification des traités instituant la Communauté économique européenne et l'Euratom), à la construction (budgets de 1956 et 1957).
Il se représente aux élections générales des 23 et 30 novembre 1958 dans la deuxième circonscription de la Meuse (Verdun-Montmédy). Il est élu au deuxième tour de scrutin. D'abord isolé, il s'inscrit, le 6 octobre 1959, à l'Entente démocratique. Il est nommé membre de la Commission des finances, dont il est l'un des rapporteurs.
Il se préoccupe surtout de la situation des agriculteurs : il prend part à ce sujet à la discussion : du programme de gou-vernement de M. Debré (16 janvier 1959), du programme d'équipement agricole (23 juin 1959), de diverses questions orales relatives à la politique agricole du gouvernement (23 octobre 1959) et de la réforme du régime des bouilleurs de cru (2-3 décembre 1959).
Il manifeste l'intérêt qu'il porte an cinéma à propos de la réforme fiscale (28-29 octobre 1959) et, en qualité de rapporteur spécial, lors de la discussion du budget de 1960. A la même occasion, il demande le rétablissement de la retraite des anciens combattants.
I1 dirige trois hebdomadaires, La Dépêche de Paris, La Dépêche meusienne, La Dépêche industrielle, commerciale et agricole, et collabore à la presse écono-mique parisienne.
Il a écrit Les Doléances et, en 1957, Une berline s'arrêta, ouvrage préfacé par Pierre Gaxotte, qui a obtenu le Prix d'Histoire de l'Institut.
Il a publié, en 1960, un ouvrage à caractère historique et politique, préfacé par Maurice Genevoix, secrétaire perpétuel de l'Académie française, sous le titre Le chemin de Cocherel, couronné par l'Académie française (Prix Broquette-Gouin).
Deux autres livres de lui sont annoncés : J'ai reconnu ton pas (roman) et un volume de souvenirs : Portraits en médaillons.




Né le 6 juillet 1901 à Paris (3e)

Décédé le 20 juin 1986 à Paris (4e)

Député de la Meuse de 1932 à 1942 et de 1956 à 1958

Sous-Secrétaire d'Etat à l'intérieur du 24 janvier au 4 juin 1936

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pp. 508, 509)

Ayant voté, le 10 juillet 1940, la loi constitutionnelle accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, André Beauguitte est déclaré inéligible, en vertu de l'ordonnance du 21 avril 1944 portant organisation des pouvoirs publics en France après la Libération.

Malgré son activité dans la Résistance (membre officiel de « France Libre », il est titulaire de la carte de combattant volontaire de la Résistance), il n'est pas relevé de son inéligibilité en 1945 : on lui attribue des articles économiques publiés dans Temps nouveaux sous sa signature, dont on reconnaîtra par la suite qu'elle a été usurpée.

Bénéficiant de la loi d'amnistie de 1953, il est réélu conseiller général du canton de Montfaucon en avril 1955 et se présente aux élections générales du 2 janvier 1956 dans la Meuse où il est élu en tête de la liste de défense agricole, économique et sociale, qui obtient 17 582 suffrages sur 101 446 suffrages exprimés.

Initialement non inscrit, il s'inscrit ensuite au groupe paysan qu'il quittera, le 24 juillet 1957, pour s'inscrire au groupe du Rassemblement des gauches républicaines (R.G.R.) le 14 novembre 1957, lorsque son président, Paul Antier, fera alliance avec Pierre Poujade et Henri Dorgeres.

Le nombre important des propositions de loi qu'il dépose, ainsi que ses interventions révèlent ses principaux centres d'intérêts : il se préoccupe activement de la situation de l'agriculture ; il interpelle le gouvernement à ce sujet le 24 février 1956 et le 16 janvier 1957, et participe à la discussion des interpellations sur l'épidémie de fièvre aphteuse (26 février 1957).

Il s'inquiète du malaise de l'armée ; il pose une question orale relative à l'arrestation de deux officiers français par la police tunisienne (25 janvier 1957), interpelle le gouvernement sur le malaise de l'armée (1958) et réclame une réorganisation de ses services à l'occasion de la discussion du budget de l'exercice 1958.

Il s'intéresse aussi à la politique fiscale (budget de 1956 : interpellations sur la politique économique et financière du Gouvernement du 19 mars 1957), à la réforme administrative (budget de 1956), à la politique européenne (son interpellation du 27 décembre 1956 ; ratification des traités instituant la Communauté économique européenne et l'Euratom) à la construction (budgets de 1956 et 1957).

Son activité parlementaire se double d'une importante activité journalistique, puisqu'il dirige trois hebdomadaires, la Dépêche de Paris, la Dépêche meusienne, la Dépêche industrielle, commerciale et agricole, et collabore à la presse économique parisienne.

Il publie en outre, en 1957, Une berline s'arrêta, ouvrage préfacé par Pierre Gaxotte, qui a obtenu le Prix d'Histoire de l'Institut.