Georges Molinatti

1888 - 1966

Informations générales
  • Né le 24 avril 1888 à Grenoble (Isère - France)
  • Décédé le 12 février 1966 à Nice (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Cameroun
Groupe
Rassemblement du peuple français

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 24 avril 1888 à Grenoble (Isère)
Décédé le 12 janvier 1966 à Nice (Alpes-Maritimes)

Député du Cameroun de 1951 à 1955

Exploitant forestier et industriel au Cameroun, Georges Molinatti s'est en vain présenté aux élections des 18 novembre 1945, 2 juin et 10 novembre 1946, régulièrement distancé par le docteur Aujoulat dans le collège des citoyens de statut français.

Devenu entre temps délégué à l'Assemblée représentative du Cameroun, il se présente le 17 juin 1951 aux suffrages des élec teurs du même college comme candidat du RPF. Ses chances sont cette fois ci plus sérieuses en raison de la probable poussée gaulliste et surtout du passage de Louis Paul Aujoulat dans le collège des citoyens de statut personnel. Il mène une campagne assez peu politique, davantage centrée sur les perspectives économiques du Cameroun, des réformes sociales à entreprendre et les modifications à apporter au système électoral. Ses engagements sont très modérément réformistes et se situent dans le cadre d'un « Cameroun français » un peu oublieux du statut international de ce territoire sous tutelle. Pour autant, Georges Molinatti est aisément élu par 1948 voix contre 1032 à son principal adversaire Jules Pialoux, directeur de la régie des chemins de fer camerounais. Membre comme il se doit de la Commission des territoires d'outre-mer, puis de la Commission des immunités parlementaires, il déploie une activité parlementaire plutôt modeste, réduite au dépôt de deux propositions de résolution relatives à la protection sociale des expatriés et de deux rapports, le premier sur les investissements outre-mer, le second sur la protection des producteurs de café. Ses interventions en séance sont plus rares encore, consacrées au régime des assemblées locales et au droit du travail dans les territoires d'outre-mer.

Après avoir voté les lois Marie et Barangé, et s'être abstenu lors de l'investiture d'Edgar Faure le 17 janvier 1952, il accorde sa confiance à Antoine Pinay le 6 mars, et soutient de ses votes les gouvernements René Mayer, Joseph Laniel et Pierre Mendès France. Le 30 août 1954, il prend position contre la Communauté européenne de défense (CED) en votant la motion Aumeran.

Présent mais peu actif à l'Assemblée nationale, Georges Molinatti subit un véritable désastre aux élections du 2 janvier 1956, ne réunissant sur son nom que 77 voix sur 5 212 suffrages exprimés, et cède son siège à Maurice Plantier. Il se retire de la vie politique et décède le 12 février 1966.