Ernest Morin-Latour

1834 - 1895

Informations générales
  • Né le 23 février 1834 à Livron (Drôme - France)
  • Décédé le 5 octobre 1895 à Livron (Drôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 15 décembre 1885
Département
Ardèche
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 6 mars 1890
Département
Ardèche
Groupe
Union des Droites

Biographies

Député en 1885, né à Livron (Drôme) le 24 février 1834, d'une famille enrichie dans le commerce de la soie, il fit ses études au collège d'Oullins, puis voyagea en Angleterre et en Italie dans l'intérêt de son industrie, que sa famille abandonna d'ailleurs, lors des traités de commerce de 1860, pour s'adonner à la viticulture.

Riche propriétaire dans l'Ardèche par son mariage, M. Morin-Latour se fixa à Saint-Martin-de-Valamas dans ce département, et devint conseiller d'arrondissement (1871), conseiller général de ce canton (1873) et maire de sa commune (1884).

Porté, aux élections législatives du 4 octobre 1885, sur la liste conservatrice de l'Ardèche, il fut élu député, le 3e sur 6, par 45,310 voix (88,137 votants, 111,845 inscrits). Mais les élections de l'Ardèche ayant été invalidées en bloc, M. Morin-Latour échoua, au nouveau scrutin du 14 février 1886, avec 45,061 voix sur 92,766 votants : la liste républicaine passa tout entière.

Date de mise à jour: février 2018


Né le 23 février 1834 à Livron (Drôme). mort le 5 octobre 1895 à Livron.

Député de l'Ardèche en 1885 et de 1889 à 1890. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 434.)

Le scrutin uninominal ayant été rétabli pour les élections générales de 1889, Ernest Morin-Latour, protectionniste, se présenta dans la 1re circonscription de Tournon. Il se prononçait pour la révision de la Constitution et contre « la politique révolutionnaire qui a chassé les religieux de leurs demeures, les magistrats de leurs sièges, la religion de l'école, les princes de l'armée et de la patrie ». Il fut élu au premier tour par 9.919 voix contre 9.414 à Seignobos, ancien député, républicain, sur 9.393 votants.

Son activité parlementaire fut de très courte durée. Il ne put que présenter, le 14 novembre 1889, au nom du 8e Bureau, un rapport sur l'élection de Jules Ribot par la 1re circonscription de Saint-Omer. Le 6 février 1890, Cordier déposait au nom du 1er Bureau un rapport concluant à l'annulation de son élection pour les motifs suivants : pression abusive du clergé sur les électeurs, corruption électorale et menaces, manœuvres et fausses nouvelles destinées à tromper les populations, absence de liste d'émargement dans plusieurs communes. Ce rapport fut discuté et adopté par 258 voix contre 229 le 6 mars 1890.

Une élection partielle ayant lieu en conséquence le 27 avril 1890, Ernest Morin-Latour se présenta de nouveau mais ne recueillit au premier tour que 9.520 voix alors que Seignobos l'emportait par 9.593 voix sur 19.185 votants.

Dès lors, il ne se représenta plus et mourut cinq ans plus tard à Livron, le 5 octobre 1895, à l'âge de 61 ans.