Mohamed Bechir-Sow

1907 - 1976

Informations générales
  • Né le 27 novembre 1907 à Fort-lamy (Tchad)
  • Décédé le 4 avril 1976 à N'djamena (Tchad)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Tchad
Groupe
Rassemblement du peuple français

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1947 au 1er janvier 1951

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 27 novembre 1907 à Fort-Lamy (Tchad)

Décédé le 4 avril 1976 à N'Djamena (Tchad)

Conseiller de la République de 1947 à 1951

Député du Tchad de 1951 à 1955

Mohamed Bechir-Sow est né le 27 novembre 1907 à Fort-Lamy. A l'issue de ses études secondaires, il devient fonctionnaire dans l'administration coloniale. Il est rédacteur des Services Financiers de l'Afrique Equatoriale Française. Proche du gouverneur général Félix Eboué, il prend parti pour la France libre en 1940. Il sera médaillé de la Résistance.

En 1945, il est conseiller représentatif des régions du Kanem et de Borkou Ennedi-Tibesti. Il devient vice-président du Conseil représentatif du Tchad. En janvier 1947, pour la première fois, il est élu conseiller de la République et sera réélu le 14 novembre 1948.

Mais, en juin 1951, il abandonne son siège sénatorial pour se présenter aux élections législatives. Il mène une liste d'Union démocratique tchadienne, qui se réclame du Rassemblement du Peuple Français, constitué en avril 1947 à l'appel du général de Gaulle. Dans le collège des Citoyens de statut personnel, pour deux sièges à pourvoir, cinq listes sont en présence. Mais la compétition oppose surtout la liste du député sortant, Gabriel Lisette, animateur du Parti Progressiste Tchadien, qui défend les thèses du Rassemblement démocratique Africain et les deux candidats gaullistes de l'Union démocratique Tchadienne. Dans sa proclamation électorale, Bechir-Sow dénonce « l'affiliation communiste » de Gabriel Lisette et invoque l'appui du général de Gaulle : « Nous sommes, conclut-il, pour une véritable Union Française et ce n'est pas en dressant les noirs contre les blancs, les blancs contre les noirs ou les noirs contre les noirs qu'on la réalisera ». L'influence historique du gaullisme au Tchad explique les résultats : sur 250 341 électeurs inscrits et 164 311 suffrages exprimés, la liste d'Union démocratique Tchadienne obtient 123 456 voix et emporte les deux sièges, alors que la liste de Gabriel Lisette, arrivée en deuxième position, ne regroupe que 14 497 voix.

Mohamed Bechir-Sow, une fois son élection validée, est nommé membre de la Commission des territoires d'outre-mer et en devient le secrétaire le 19 juillet 1951. En janvier 1953, il devient membre de la Commission des pensions ; enfin, en janvier 1955, il siège aussi à la Commission de la Défense nationale. Ses interventions concernent uniquement les problèmes des territoires d'outre-mer. En novembre 1951, il demande d'assurer au Tchad une meilleure représentation. En août 1954, dans un débat sur l'organisation municipale des territoires d'outre-mer, il plaide pour le principe du collège unique. « Le collège unique, indique-t-il, énonce clairement le seul signe de réelle égalité susceptible de maintenir l'harmonie existante entre la France métropolitaine et les territoires d'Afrique Noire (...). Cette loi symbolise la réussite totale de l'oeuvre française en même temps que notre pleine et définitive réalisation par la possibilité de gérer nous-mêmes nos propres affaires ». Dans ses votes, il soutient la politique du gouvernement Mendès-France : en juillet 1954, pour les accords d'Indochine, le 4 février 1955 encore, dans la question de confiance posée sur la politique algérienne. Il s'abstient seulement, le 30 août 1954, dans le vote sur la question préalable qui entraîne le rejet de la Communauté européenne de défense.

Mohamed Bechir-Sow se représente aux élections législatives de janvier 1956. Mais, cette fois, il pâtit de la disparition du R.P.F., et il n'obtient que 4 843 suffrages sur 294 654 exprimés et n'est donc pas réélu.