Frédéric Ozun

1840 - 1907

Informations générales
  • Né le 22 février 1840 à Hèches (Hautes-Pyrénées - France)
  • Décédé le 19 juillet 1907 à Hèches (Hautes-Pyrénées - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 22 février 1840 à Hèches (Hautes-Pyrénées), mort le 19 juillet 1907 à Hèches.

Député des Hautes-Pyrénées de 1902 à 1906.

Membre d'une grande famille pyrénéenne qui a donné plusieurs de ses fils au gouvernement des Quatre Vallées et à la Constituante, Frédéric Ozun devait tout naturellement, après ses études secondaires, « monter » à Paris pour y poursuivre des études de droit, tout en étant le répétiteur de plusieurs institutions privées. Licencié en droit en 1877, il s'inscrivit au barreau de Paris mais plus attiré, semble-t-il, par l'écriture que par l'éloquence il ne tarda pas à entrer à la Gazette des Tribunaux comme rédacteur principal. Il occupa ce poste pendant trente ans. Il obtint rapidement une grande renommée en publiant en 1878 l'Annuaire judiciaire qui fournissait de précieux renseignements sur toutes les activités se rattachant de près ou de loin à la justice. Ozun poursuivit cette œuvre pendant plusieurs années.

Cette passion de la justice sous toutes ses formes le fit sortir de son domaine strictement professionnel et, depuis longtemps partisan de réformes de l'organisation sociale et politique, il se fit élire conseiller général pour le canton de la Barthe dans les Hautes-Pyrénées et il conserva ce poste pendant de longues années. Travailleur actif et consciencieux, il sut mener de front ses diverses occupations, parisiennes et provinciales, et en 1893 se jugeant capable de défendre utilement les intérêts de sa région, il entreprit une lutte fort vive contre le directeur de L'Echo de Paris, Edmond Blanc, député des Hautes-Pyrénées (circonscription de Bagnères-de-Bigorre). Ce dernier ayant été invalidé en 1894, Ozun obtint en tant que candidat républicain 7.612 voix. Il ne fut pas élu mais continua à faire connaître son programme et en 1898 il améliora sa position avec 8.852 voix contre 9.389 à son concurrent. En 1902, le 27 avril, Edmond Blanc s'étant retiré de la compétition, Ozun est élu avec 11.929 voix contre 5.250 à son principal rival Becq de Fouquières.

Pendant les quatre années de la législature, il devait défendre avec ardeur et sincérité les engagements de sa profession de foi : nécessité des retraites ouvrières, réduction de la durée du service militaire, réforme de l'impôt sur le revenu. Il s'affirma comme un homme tolérant : « La religion doit être honorée et respectée mais il faut que le prêtre se renferme dans sa mission élevée et n'intervienne pas dans les affaires de la commune qui ne regardent que le maire et le conseil municipal » et pour obtenir ce résultat, ce député de la gauche radicale réclame l'abrogation de la loi Falloux. A la Chambre des députés, Ozun est un membre actif de la grande commission du commerce et de l'industrie et aussi de celle des économies budgétaires. Il s'efforça toujours en tant que législateur de «résoudre les questions sociales par une discussion sincère, loyale et par la liberté».

Il ne se représenta pas au renouvellement de 1906 et mourut le 19 juillet 1907 à Hèches, à l'âge de 67 ans.