Edouard Payen

1869 - 1960

Informations générales
  • Né le 20 août 1869 à Montrieux (Loir-et-Cher - France)
  • Décédé le 10 mai 1960 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 28 mars 1920 au 31 mai 1924
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Action républicaine et sociale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 20 août 1869 à Montreux en Sologne (Loir-et-Cher). Député du Loir-et-Cher de 1920 à 1924.

Journaliste et économiste éminent, Edouard Payen naquit le 20 août 1869 à Montreux en Sologne Ses parents quittèrent la province pour Paris afin de permettre à leur fils de poursuivre ses études. Après avoir fréquenté le lycée Louis le grand et obtenu son baccalauréat, Edouard Payen se retrouve bientôt licencié en droit et diplômé de l'Ecole libre des sciences politiques. Il fut très vite attiré par le journalisme et entra au Journal des Débats en 1893. Ce fut le début d'une longue collaboration qui devait durer jusqu'en 1940 lorsque le Journal des Débats transféra son siège à Clermont-Ferrand.

En 1896, Leroy-Beaulieu, directeur et propriétaire de l'Economiste français, l'appela pour travailler à ses côtés. Edouard Payen publia à partir de cette date de nombreux articles dans ces deux journaux et dans bien d'autres périodiques, français et étrangers. Il appartenait à l'école libérale française et se réclamait de Paul Leroy-Beaulieu et de Léon Say. En dehors des problèmes économiques et financiers, il s'intéressait à la politique coloniale.

Il fut rédacteur à la Quinzaine coloniale de janvier 1896 à la fin de 1914 et rédacteur en chef du Journal des Economistes de 1928 à 1938. De santé fragile, il n'avait pas fait de service militaire et ne fut pas mobilisé.

Edouard Payen restait très attaché à son pays natal et lorsqu'en 1909, son père mourut après avoir été maire de sa commune depuis 1870, il lui succéda tout naturellement. Il n'abandonna sa charge de premier officier municipal qu'en 1945 (mais resta conseiller municipal jusqu'à sa mort) si bien que le père et le fils furent à la tête de la mairie de leur commune pendant soixante-quinze ans.

Cette expérience de la gestion des affaires publiques l'incita à se présenter à la députation. lorsque deux vacances de sièges se produisirent par suite de l'élection au Sénat de MM. Berger et Pichery, démissionnaires de leur mandat de députés. Il fut élu le 28 mars 1920, au premier tour, en même temps que Persil, tête de la liste d'union républicaine démocratique.

Il avait obtenu personnellement, au premier tour, 11.823 voix sur 79.653 inscrits et 41.311 votants et, au second tour, 22.672 voix sur 79.155 inscrits et 30.944 votants.

Inscrit au groupe de l'action républicaine et sociale, il appartint successivement à la commission des spéculations de guerre en 1920, à celle du commerce et de l'industrie en 1921 et à celle des comptes définitifs et des économies en 1922.

Ses compétences en matière économique et financière le firent nommer rapporteur de nombreux projets et propositions. Les plus importants concernant l'immatriculation au registre de commerce, la réorganisation économique et la législation des chèques.

Il n'intervint qu'une fois, en 1920, pour présenter un ordre du jour motivé à la suite de la discussion d'une interpellation relative à l'interdiction d'importation du papier journal.

Il se représenta aux élections générales de 1924 mais ne fut pas réélu. Un peu plus tard, il adhère à un mouvement apolitique fondé par Ernest Mercier, le redressement français. En 1926, le rapport fiscal de la section coloniale lui fut confié. Enfin, le 21 janvier 1939, l'Académie des sciences morales et politiques l'élut dans sa section d'économie politique où il succéda au doyen Allix.

Le Journal des Economistes dont il était le rédacteur en chef cessa de paraître dès 1940.