Jean, Robert Pébellier

1914 - 1991

Informations générales
  • Né le 30 juillet 1914 à Le puy (Haute-Loire - France)
  • Décédé le 24 juillet 1991 à Le puy (Haute-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 8 juin 1952 au 6 octobre 1953
Département
Haute-Loire
Groupe
Républicains indépendants

Biographies

Biographie de la IVe République

PEBELLIER (Jean, Robert)
Né le 30 juillet 1914 au Puy (Haute-Loire)
Décédé le 24 juillet 1991 au Puy

Député de la Haute-Loire de 1952 à 1953

Né dans la préfecture de la Haute-Loire, fils d’Eugène, Jean Pébellier est titulaire d'une capacité en droit obtenue à l’Université de Grenoble. De 1940 à 1969, il est avoué près le tribunal de grande instance du Puy. Ce célibataire entre en politique de manière tout à fait singulière. Il est appelé à prendre la relève de son père, alors que son frère aîné, Eugène, ancien député altiligérien (1936-1942), ne peut y prétendre, pour cause d’inéligibilité. En effet, ce dernier a essayé entrer en lice, mais a dû y renoncer. Inéligible du fait de son vote du 10 juillet 1940, les bulletins portant son nom auraient été considérés comme nuls et le candidat arrivé en second aurait été déclaré élu. Il a expliqué son attitude dans une note remise à la presse : «M. Eugène Pébellier, regrettant que les efforts du président Pinay pour qu'il puisse utilement présenter sa candidature se soient heurtés à l'intransigeance de certains ministres, s'élève contre la loi scélérate qui n'a pas encore été abrogée et contre l'Assemblée, dame susceptible et capricieuse dont le respect du suffrage universel et le service de la justice ont été depuis 1945 le moindre des soucis. Il invite les électeurs à porter leurs suffrages sur son frère Jean et à faire ainsi triompher les droits du suffrage universel et les libertés républicaines. »
A l'élection partielle du 25 mai 1952, Jean Pébellier se présente comme candidat apparenté républicain indépendant. Il affronte sept concurrents : Albert Biscarlet, ancien député communiste, Victor Ruel, ancien candidat de la liste SFIO en 1951, le rédacteur en chef de La Dépêche de Saint-Etienne Eloi Chacornac (MRP), le notaire Jean Duranton (RPF) et trois hommes proches de la sensibilité politique de Pébellier (dont Robert Bouvard, le président du Conseil général). Alors que 36,7 % des électeurs s'abstiennent, Jean Pébellier arrive en tête du ballottage : il obtient 32 % des suffrages exprimés. Les trois autres candidats de la droite classique ont recueilli 28,77 % des suffrages exprimés. Ce score a empêché l'élection de Jean Pébellier dès le premier tour. Le 8 juin 1952, il affronte Alfred Biscarlet, Victor Ruel, Jean Duranton et un indépendant, Antoine Alexandre. Jean Pébellier arrive largement en tête : il recueille 59,75 % des suffrages exprimés alors que le second du scrutin, le communiste Biscarlet, n'en obtient que 19,55 %.
Jean Pébellier s'apparente au groupe paysan et d'union sociale, (groupe de Paul Antier). Son activité parlementaire est très réduite. Pour preuve, il n’est nommé à aucune commission et n’intervient pas en séance. Le 7 octobre 1952, il dépose une proposition de loi tendant à la création d'un fonds national exceptionnel de solidarité en faveur des agriculteurs sinistrés par l'épizootie de fièvre aphteuse. Le 6 octobre 1953, il dépose une proposition de résolution visant à annuler la décision du bureau de l'Assemblée attribuant aux députés une allocation exceptionnelle pour frais de secrétariat.
Jean Pébellier soutient de ses votes les gouvernements Pinay et Laniel. Le 4 juin 1953, il se prononce contre l'investiture de Pierre Mendès France. La loi d'amnistie ayant été votée, qui permet l'éventuelle élection de son frère Eugène, il donne sa démission de député, le 6 octobre 1953, et abandonne toute activité politique.
En dehors de sa profession, pour laquelle il est amené à présider à plusieurs reprises la chambre des avoués, il se consacre au Rotary-club et à la Société académique du Puy et de la Haute-Loire. Il meurt le 24 juillet 1991, dans sa ville natale.