Georges Pernot

1879 - 1962

Informations générales
  • Né le 6 novembre 1879 à Besançon (Doubs - France)
  • Décédé le 14 septembre 1962 à Besançon (Doubs - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Doubs
Groupe
Union républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Doubs
Groupe
Union républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Doubs
Groupe
Républicain et social

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1946 au 1er janvier 1958

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 6 novembre 1879 à Besançon (Doubs).

Député du Doubs de 1924 à 1936.
Sénateur du Doubs de 1936 à 1945.
Ministre des Travaux publics du 3 novembre 1929 au 17 février 1930 et du 2 mars au 4 décembre 1930.
Ministre de la Justice du 8 novembre 1934 au 4 juin 1935.
Ministre du Blocus du 13 septembre 1939 au 20 mars 1940.
Ministre de la Famille française et de la Santé publique du 5 au 16 juin 1940.

Issu d'une vieille famille comtoise, fils d'un bâtonnier à la Cour de Besançon, Georges Pernot sera lui-même avocat à la Cour d'appel de cette ville. En 1914, soldat de la territoriale, il demande à partir au front, est blessé, cité trois fois, décoré de la Légion d'honneur et revient capitaine.

Il entre dans la politique avec la génération des anciens combattants et gardera sans discontinuité la même foi politique et la confiance de ses électeurs. Père de sept enfants, il militera toute sa vie pour la reconnaissance des droits de la famille et l'élaboration du Code de la famille sera sans doute l'une de ses grandes fiertés.

Elu conseiller municipal de Besançon en 1919, il est désigné comme député par les électeurs du Doubs au scrutin de liste de 1924 ; puis l'arrondissement de Pontarlier lui renouvelle deux fois sa confiance : en 1928 et 1932. Dès 1928, ses collègues l'élisent vice-président de la Chambre. Spécialiste des questions juridiques et des questions familiales, Georges Pernot siège à la commission de la législation civile et criminelle et à la commission d'assurance et de prévoyance sociales où il déploya une inlassable et féconde activité.

Il entre pour la première fois au gouvernement en 1929, année politique cruciale où disparaissent, presque en même temps de la scène politique, Poincaré et Briand, dans le cabinet Tardieu, où il reçoit le portefeuille des Travaux publics, poste important étant donné la « politique de prospérité » et « d'équipement de la nation » que le cabinet affirmait vouloir mener. Il apportait une réputation de provincial sérieux dans une équipe dominée par la prestigieuse désinvolture de celui que Léon Daudet avait surnommé le « Mirobolant ».

C'est sous son égide que le parlement vota le classement dans la voirie nationale de 40.000 kilomètres de routes à grand trafic, doublant ainsi d'un seul coup le réseau national du pays et apportant un allégement considérable au budget des collectivités locales.

Par deux fois chargé de représenter la France à la Société des Nations, Georges Pernot eut la redoutable mission de diriger les négociations engagées entre la France et l'Allemagne au sujet du territoire de la Sarre.

De novembre 1934 à juin 1935, il fut dans le ministère Flandin garde des Sceaux avec rang de vice-président du Conseil. C'était un ministère de large union - un « gouvernement de trêve » - succédant au cabinet Doumergue : dans cette période de troubles politiques, la nomination de Georges Pernot à un poste de premier plan rassurait en même temps la droite - à laquelle il appartenait comme un homme modéré et intègre - et la gauche, son républicanisme étant au-dessus de tout soupçon.

En novembre 1935, il fut élu sénateur du Doubs, au premier tour de scrutin, par 594 suffrages sur 929 votants, chiffre qui jusqu'alors n'avait été obtenu par aucun candidat à une élection sénatoriale dans le Doubs.

Il était depuis 1928 conseiller général de ce département, au titre du canton de Morteau.

A la Haute Assemblée, où il entrait précédé d'une carrière politique déjà si bien remplie, Georges Pernot conquit rapidement une position considérable, se consacrant comme il l'avait fait au Palais Bourbon, aux questions juridiques, sociales et familiales.

Dans le cabinet de guerre constitué par Edouard Daladier le 13 septembre 1939, Georges Pernot se vit confier le ministère du Blocus.

Sous le gouvernement Paul Reynaud il prit pour quelques jours, à l'occasion du remaniement du 5 juin 1940, le portefeuille de la Famille française cumulé avec la Santé publique que détenait antérieurement Marcel Héraud.

Il vota, lors de l'Assemblée nationale, la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940.