François-Charles Perreau-Pradier

1847 - 1912

Informations générales
  • Né le 13 mai 1847 à Villeneuve-sur-yonne (Yonne - France)
  • Décédé le 4 février 1912 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 8 mai 1910 au 4 février 1912
Département
Yonne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 13 mai 1847 à Villeneuve-sur-Yonne (Yonne), mort le 4 février 1912 à Paris (7e). Député de l'Yonne de 1910 à 1912.

François-Charles Perreau-Pradier est un viticulteur de l'Yonne aux convictions républicaines.

Il est élu tour à tour maire de Tonnerre, conseiller d'arrondissement du canton de Tonnerre, conseiller général du canton de Flogny et enfin député de l'Yonne pour l'arrondissement de Tonnerre en 1910 par 5.187 voix contre 4.203 à M. Jacob, son principal concurrent. Il succède ainsi à M. Villejean qui l'avait battu en 1906 par 5.544 voix contre 4.099.

Son programme électoral tente de réaliser un difficile compromis entre le conservatisme prudent du propriétaire terrien et les idées plus généreuses du républicain radical. S'il est favorable à l'impôt progressif sur les revenus, avec des dégrèvements pour les familles les moins favorisées, il est décidé en revanche à voter contre toute proposition de nature «inquisitoriale ou vexatoire ». Il approuve la loi sur les retraites ouvrières mais se refuse à créer un nouvel impôt pour en assurer le financement : il suffit, selon lui, de diminuer les gros traitements et de faire des économies. Il se dit d'ailleurs scandalise par le vote portant à 15.000 francs l'indemnité parlementaire. Enfin il s'engage à défendre les intérêts de l'agriculture et de la viticulture, à protéger les droits des bouilleurs de cru, et à développer le crédit agricole.

Son principal souci est de réduire les dépenses publiques, ce qui prouve sa défiance presque instinctive vis-à-vis de l'Etat. Il est contre le projet de monopole des assurances parce qu'il y voit un danger pour les assurés et surtout l'occasion d'accroître encore le nombre des fonctionnaires. Fondateur de la Société du sou des écoles laïques, il s'accommode pourtant de la liberté de l'enseignement, jugeant le monopole trop difficile à appliquer. Il promet de procéder à des simplifications administratives et de diminuer les frais de justice. Et une fois élu à la Chambre, c'est de la commission des économies qu'il choisit de faire partie.

La mort le frappe le 4 février 1912 avant qu'il ait pu donner sa mesure.

Sans aucun doute ce vice-président des sociétés de secours mutuels de l'Yonne, ce président de la société des secours mutuels des ouvriers réunis de Tonnerre, qui s'intéressait de près aux œuvres de bienfaisance, de mutualité, d'assistance ou de coopération, se serait efforcé d'améliorer le sort des plus démunis.