Paul, Albert Perroche

1845 - 1917

Informations générales
  • Né le 3 août 1845 à Montigny-la-reste (Yonne - France)
  • Décédé le 7 août 1917 à Outines (Marne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Marne
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Marne
Groupe
Progressiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 3 août 1845 à Montigny-la-Resle (Yonne), mort le 7 août 1917 à Outines (Marne). Député de la Marne de 1902 à 1910.

Après des études classiques au collège d'Auxerre, Paul Perroche s'inscrit à la faculté de droit de Dijon où il obtient, en 1867, le premier prix de droit français au concours de licence et où il est reçu docteur en droit en 1869. Mais c'est alors la guerre : incorporé dans les mobiles de l'Yonne, il prend part à divers engagements aux environs de Dijon, avant la première occupation de la ville par les Allemands, le 30 octobre 1870. Il fait ensuite partie de l'armée de l'Est et assiste aux combats livrés les 15, 16 et 17 janvier 1871 entre Héricourt et Montbéliard.

Le 15 novembre 1871, il entre dans la magistrature et devient successivement substitut du procureur de la République à Louhans, Mâcon et Dijon, puis procureur de la République à Wassy, Beaune et enfin Dijon en 1880. Le 5 novembre 1881, il donne sa démission et se fait inscrire comme avocat au barreau de Dijon.

Mais ses intérêts l'appellent dans le département de la Marne et il finit par s'y fixer. Il s'y occupe spécialement de questions agricoles et devient maire d'Outines en 1890, conseiller général du canton de Saint-Rémy-en-Bouzemont en 1892.

Il se présente pour la première fois aux élections législatives du 8 mai 1898 dans la circonscription de Vitry-le-François, mais avec 2.673 voix, il n'arrive qu'en troisième position et c'est le député sortant, Morillot, républicain progressiste, qui sera élu. Il se représente dans la même circonscription le 27 avril 1902 et, cette fois, il emporte le siège dès le premier tour avec 6.498 voix sur 11.934 votants contre 5.313 à Haudos.

A son arrivée au Palais-Bourbon, il ne s'inscrit à aucun groupe politique. Il se distingue cependant dans une défense acharnée des droits des bouilleurs de cru, interrogeant le gouvernement à leur sujet (1903), déposant un amendement sur le dénombrement des arbres dans la discussion d'une proposition de loi de la commission des boissons les concernant et intervenant à propos de mesures d'amnistie en leur faveur (1905). II vote toutes les propositions favorables à l'agriculture et approuve le principe de l'impôt sur le revenu et la loi sur l'assistance publique. Mais il s'élève contre toutes les mesures qui tendent à créer des monopoles d'Etat et à entraver l'initiative privée et contre la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat qu'il considère comme un ferment de discorde, proposée par le « régime de favoritisme, de délation et de haine, inaugurée sous le ministère Combes ». La discussion de ce texte l'amène d'ailleurs à présenter des observations sur un fait personnel, à l'occasion d'opinions attribuées par lui à Dequaire-Grobel (1905).

Aux élections du 6 mai 1906, il retrouve le même adversaire, Haudos et l'emporte à nouveau mais avec une marge moindre : 5.939 voix contre 5.689 sur 11.824 votants.

A son retour à la Chambre, il est nommé membre de diverses commissions et en particulier de la commission des boissons. Il s'intéresse toujours aux questions viticoles, intervenant dans la discussion d'une proposition et d'un projet de loi visant à prévenir le mouillage des vins et l'abus de sucrage (1908) et interpellant le gouvernement sur la délimitation de la Champagne viticole en 1909. Mais il n'oublie pas les autres agriculteurs de sa circonscription, intervenant en leur faveur après qu'ils aient été victimes d'orage et de grêle et prend part également à la discussion des budgets de 1908, 1909 et 1910 et d'un projet et de propositions de loi sur l'impôt sur le revenu.

Il ne se représente cependant pas aux élections législatives de 1910 et meurt à Outines le 7 août 1917 à l'âge de 72 ans.