Amédée, Louis Peyroux

1872 - 1944

Informations générales
  • Né le 29 août 1872 à Peyrehorade (Landes - France)
  • Décédé le 22 décembre 1944 à Peyrehorade (Landes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 4 février 1912 au 31 mai 1914
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Républicain progressiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Fédération républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Entente républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Union républicaine démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 29 août 1872 à Peyrehorade (Landes).

Député de la Seine-Inférieure de 1912 à 1928.

Amédée Peyroux fit ses études d'abord à l'Ecole de médecine militaire de Lyon, puis au Val de grâce, d'où il sortit avec le titre de chef de clinique chirurgicale. En 1902, alors qu'il était médecin-major de deuxième classe, il démissionna. C'est en Normandie que ce Landais choisit de venir s'installer, et c'est là qu'il entreprit une carrière politique.

A la fin de l'année 1911, Charles Mouchel, député d'Elbeuf - 3e circonscription de Rouen - mourait. Amédée Peyroux se présenta à l'élection partielle qui fut organisée pour pourvoir à son remplacement, le 4 février 1912. Il fut élu par 6.333 voix contre 5.727 à Poisson. Verdict qui devait être confirmé aux élections générales de 1914 : 6.763 voix contre 6.469.

Au Palais Bourbon, A. Peyroux siège alors sur les bancs des « progressistes », c'est-à-dire à droite. Ses prises de position sont d'un conservateur et d'un nationaliste : pour la loi de trois ans, contre l'impôt sur le revenu, « vexatoire et inquisitorial ».

Aussi ne s'étonnera-t-on pas de le trouver en bonne place, lors des élections de 1919, sur la liste « bleu horizon » de l'union nationale républicaine. Celle-ci, menée par Jules Siegfried, remporte un véritable triomphe : elle est élue en entier, et ses membres obtiennent en moyenne quelque 95.000 suffrages - Peyroux pour sa part en a 95.101 - alors que les candidats socialistes, pratiquement seuls concurrents, ne dépassent guère les 40.000 voix. En 1924, il est vrai, cette même liste, plus sérieusement talonnée par celle de l'union des gauches, devra se contenter de sept sièges sur douze - mais celui d'Amédée Peyroux est du nombre. Ce n'est en effet qu'en 1928 que Peyroux sera battu par le candidat socialiste, René Lebret.

Dès son arrivée à la Chambre, en 1912, le docteur Peyroux a, tout naturellement, été nommé membre de la commission de l'hygiène, dont il sera plus tard vice-président, et au sein de laquelle il déploiera toujours une très grande activité. On ne compte plus, en effet, les propositions de loi, les rapports, les interventions qu'il a consacrés, tout au long de sa carrière parlementaire, aux problèmes de santé et d'hygiène publiques : réglementation de la vente des spécialités pharmaceutiques, protection des femmes en couches et des enfants du premier âge, organisation du service de santé des armées, droits à pension des mutilés et des veuves de guerre, etc..

Parmi ses interventions d'un caractère plus politique, on relèvera celle qu'il consacre, en 1917, à l'affaire Bolo-Pacha, notamment pour reprocher à la censure d'avoir fait preuve d'une trop grande mansuétude à l'égard de certains journaux et d'une trop grande rigueur à l'égard d'autres. Au cours du même débat, il est amené à exposer les conditions dans lesquelles il a publié un article dans le Bonnet rouge, avant de réserver sa collaboration à l'hebdomadaire satirique la Grimace qu'il dirige avec ses collègues Charles Bernard et Louis Turmel, et dont il définit la tendance comme «jusqu'auboutiste ».

Ses collègues l'entendront aussi, par exemple, insister à plusieurs reprises, dans les années 1920, pour une exécution prompte et rigoureuse des clauses du traité de Versailles relatives aux réparations, et exprimer dès 1927 ses inquiétudes devant la crise économique dont il voyait se préciser la menace.

Son échec électoral de 1928 devait marquer la fin de sa carrière politique. Chevalier de la Légion d'honneur le 11 août 1916, promu au grade d'officier le 6 novembre 1925, il était en outre titulaire de la Croix de guerre 1914-1918.

Date de mise à jour: juillet 2014