Victor Peytral

1874 - 1964

Informations générales
  • Né le 19 octobre 1874 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)
  • Décédé le 20 avril 1964 à Draguignan (Var - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 10 mars 1912 au 31 mai 1914
Département
Hautes-Alpes
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Hautes-Alpes
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 11 janvier 1920 au 13 janvier 1930

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 18 octobre 1874 à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Député des Hautes-Alpes de 1912 à 1919.
Sénateur des Hautes-Alpes de 1920 à 1930.
Sous-Secrétaire d'Etat à l'Intérieur du 12 septembre 1917 au 16 novembre 1917.
Ministre des Travaux publics du 14 juin 1924 au 17 avril 1925.

Après ses études de Droit, Victor Peytral, fils de Paul Peytral ancien député et sénateur des Bouches-du-Rhône, ancien ministre, entra dans la magistrature, en 1903, comme substitut du procureur de la République à Rambouillet. Il était juge au tribunal civil de Toulon lorsqu'il fut élu pour la première fois député des Hautes-Alpes en 1912.

La carrière politique de Victor Peytral avait débuté par un mandat local : en 1899, il fut élu, à 25 ans, conseiller général du canton de Serres (Hautes-Alpes). Il devait le demeurer de longues années. Il fut également, par la suite, à plusieurs reprises, conseiller municipal de Draguignan (Var).

Il se présenta à Sisteron à l'élection législative de 1910 mais fut battu, n'obtenant que 1.663 voix contre 18.313 à Joly, député sortant. Il fut élu député de l'arrondissement de Gap (Hautes-Alpes) le 10 mars 1912, en remplacement de Balthazar Blanc, élu sénateur. Il obtint, au second tour, 7.133 voix contre 6.087 à son adversaire Provensal.

Il fut réélu le 10 mai 1914 par 7.222 voix contre 5.804 à Reynaud.

Il était inscrit au groupe du parti républicain radical et radical-socialiste. Il fut d'ailleurs président de la fédération du Sud-Est de ce parti.

Membre assidu de la commission du budget, il fut également secrétaire de la Chambre des députés.

Mobilisé en 1914 comme lieutenant au 112e régiment territorial, il participa aux combats de Champagne et de l'Argonne. Il fut cité le 12 août 1915 à la suite des combats du Four de Paris. Nommé capitaine sur le front, il servit comme commandant de compagnie puis comme officier d'état-major. Sa brillante conduite lui valut l'attribution de la Croix de guerre.

Il fut rappelé à Paris par Paul Painlevé, ministre de la Guerre, qui le prit dans son gouvernement quand il devint président du Conseil. Victor Peytral fut, ainsi, sous-secrétaire d'Etat à l'Intérieur du 12 septembre au 16 novembre 1917. Il fut battu aux élections législatives de 1919 mais sa carrière parlementaire ne subit qu'une courte éclipse. Il fut, en effet, élu sénateur des Hautes-Alpes le 11 janvier 1920, au premier tour, par 175 voix sur 330 votants. Réélu le 9 janvier 1921, au premier tour, par 244 voix sur 334 votants, il fut battu le 20 octobre 1929, n'ayant obtenu que 155 voix contre 178 voix à Maurice Toy-Riont. Son mandat sénatorial prit fin en janvier 1930.

Il avait, entre-temps, été ministre des Travaux publics dans le 1er cabinet Edouard Herriot, du 14 juin 1924 au 17 avril 1925. Il intervint de nombreuses fois en cette qualité sur les sujets relevant de son département ministériel : réorganisation des transports, transports d'énergie, tarifs des chemins de fer, inondations, pêche, etc..

Au cours de ses dix-huit années de vie parlementaire, il intervint fréquemment sur des sujets très divers : modification du point de départ de l'année financière pour le budget de l'Etat, questions électorales, loyers, mines de potasse d'Alsace, aménagement des forces hydrauliques de la Dordogne, etc... Il rapporta plusieurs années, au nom de la commission des finances du Sénat, le budget des Travaux publics.

Il se retira de la vie politique en 1930. Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 4 février 1953.

Date de mise à jour: février 2014