François, Jean Pichat

1843 - 1914

Informations générales
  • Né le 23 juillet 1843 à Saint-christophe-entre-deux-guiers (Isère - France)
  • Décédé le 18 avril 1914 à Saint-laurent-du-pont (Isère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Isère
Groupe
Action libérale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 23 juillet 1843 à Saint-Christophe-Entre-Deux-Guiers (Isère), mort le 18 avril 1914 à Saint-Laurent-du-Pont (Isère).

Député de l'Isère de 1902 à 1906.

Issu d'une famille de modestes cultivateurs - il dira plus tard à ses électeurs qu'il ne commença ses études qu'à l'âge de 15 ans - il devint agent-voyer à Saint-Laurent-du-Pont, commune dont il fut élu conseiller municipal en 1885, puis maire en 1888. En 1889, il fut élu conseiller général et devint membre de la commission départementale.

Candidat aux élections générales de 1902 dans la 2e circonscription de Grenoble, il fut devancé au premier tour par Zévaès, député sortant, qui obtint 9.808 voix contre 9.015 pour Pichat, mais l'emporta au second avec 12.894 voix sur 23.979 votants.

Il s'était présenté comme candidat d'union républicaine contre toutes les réactions anciennes, l'Empire, la royauté, le cléricalisme - ou nouvelle - le collectivisme. Il se prononçait «pour les réformes réalisables » contre les « promesses chimériques des révolutionnaires ».

Il s'inscrivit au groupe de l'action libérale. Membre de diverses commissions, il intervint quatre fois en séance publique, toujours sur le même problème, le projet de chasser les Chartreux de l'Isère, projet auquel il s'oppose vigoureusement, tant au Conseil général qu'à la Chambre des députés. Architecte de la Grande Chartreuse, il fut accusé, en séance publique par son ancien rival Zévaès, d'être « l'agent des Chartreux » et « de ne siéger que par les millions des Chartreux ». Zévaès fut rappelé à l'ordre par le président de séance. Il eut une vive discussion en séance avec Emile Combes, président du Conseil, au sujet de cette affaire qui fit quelque bruit à l'époque.

De nouveau candidat aux élections générales de 1906, dans la même circonscription, il arrive en tête au premier tour avec 7.215 voix, devant Cornand 6.232. Mais au second tour, ce fut Cornand qui l'emporta nettement avec 11.373 voix sur 21.419 votants devant Pichat, 9.656 voix. Election assez curieuse d'ailleurs car les autres candidats du premier tour s'étaient maintenus mais n'obtinrent qu'un nombre dérisoire de voix (Brizon 32, Capitant 19) et ce sont leurs anciens suffrages, inégalement répartis, qui assurèrent le succès de Cornand qui avait annoncé sa volonté de « reprendre à la réaction la deuxième circonscription de Grenoble »..

François Pichat ne se représenta pas et mourut à Saint-Laurent-du-Pont le 18 avril 1914, à l'âge de 70 ans.