Ernest, Charles, Eusèbe Picot

1848 - 1919

Informations générales
  • Né le 9 avril 1848 à Raon-l'étape (Vosges - France)
  • Décédé le 19 avril 1919 à Saint-dié (Vosges - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 29 mai 1890
Département
Vosges

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 9 avril 1848 à Raon-l'Etape (Vosges), mort le 19 avril 1919 à Saint-Dié (Vosges).

Député des Vosges de 1889 à 1890 (invalidé).

Chef de bataillon du génie, ancien attaché au cabinet du ministre de la Guerre, officier de la Légion d'honneur, Picot se présenta comme « révisionniste » aux élections générales de 1889, dans la 1re circonscription de Saint-Dié. Soutenu par les monarchistes, les radicaux, les socialistes et les boulangistes, Picot l'emporta sur Jules Ferry par 6.385 voix contre 6.210 sur 14.401 inscrits et 12.746 votants.

Le 28 mai 1890, Ernest Picot fut invalidé par la Chambre à la majorité de 274 voix contre 232 sur 506 votants.

De nouveau candidat le 6 juillet 1890, il fut battu par le général Tricoche, n'obtenant que 5.841 voix sur 13.007 votants. Les problèmes d'invalidation sont souvent délicats : à lire les débats-séances du 13 février 1890 puis du 29 mai 1890, on peut n'être pas absolument convaincu que les faits de « corruption électorale » (par exemple avoir promis une somme d'argent à un cabaretier pour devenir agent électoral ou avoir payé à boire à des électeurs) aient dépassé ce qui était, si l'on peut dire, monnaie courante. La Chambre - il faut bien l'avouer, était politiquement hostile à Picot et voulait « venger » Jules Ferry. Selon les critères retenus contre Picot, on peut se demander combien de députés auraient dû être invalidés. Il y avait même dans la campagne contre Picot un côté assez déplaisant : on l'accusait d'avoir c acheté » les dirigeants ouvriers de la fédération socialiste des Vosges - car il avait obtenu les voix ouvrières - et, d'autre part, d'avoir « un cœur qui battait pour l'Allemagne ».

Il quitta dès lors la scène politique et mourut à Saint-Dié le 19 avril 1919, à l'âge de 71 ans.