Maurice Béné

1884 - 1960

Informations générales
  • Né le 24 août 1884 à Sèvres ( - France)
  • Décédé le 19 décembre 1960 à Choisy le roy (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 24 août 1884 à Sèvres (anciennement Seine-et-Oise)

Décédé le 19 décembre 1960 à Choisy-le-Roy (Seine)

Membre de la seconde Assemblée nationale Constituante (Seine-et-Oise) Député de la Seine-et-Oise de 1946 à 1958

Maurice Béné est né le 24 août 1884 à Sèvres (Seine-et-Oise). Il exerce une profession industrielle à Limours, mais se consacre très vite exclusivement à la vie publique. Il est élu au conseil municipal de Limours en 1925, puis maire de Limours (1930), et conseiller général de ce canton (jusqu'en 1951). Il est également, depuis 1934, président de la Fédération républicaine radicale et radicale socialiste de Seine-et-Oise. Maurice Béné sera un temps, en 1938, chef de cabinet du ministre de l'économie nationale, Raymond Patenôtre, dans le troisième cabinet Daladier. Il est, pendant la Seconde guerre mondiale, actif dans la Résistance, et sera membre du Comité départemental de Libération de Seine-et-Oise.

Lors des élections pour la seconde Assemblée nationale Constituante (2 juin 1946), Maurice Béné se présente dans la deuxième circonscription de Seine-et-Oise en tête de la liste du Rassemblement des gauches républicaines (R.G.R.) Avec 35 808 voix sur 564 617 suffrages exprimés, sa liste obtient l'un des huit sièges à pourvoir, et Maurice Béné devient député de Seine-et-Oise. Il est nommé membre de la Commission de l'équipement national et de la production, et de celle des moyens de communication. A ce dernier titre, il intervient sur les problèmes relatifs au déclassement de certaines lignes de chemin de fer par la loi du 30 novembre 1941, dont notamment la ligne de Saint-Rémy-lès-Chevreuses à Limours.

Aux élections législatives du 18 novembre 1946, Maurice Béné conduit à nouveau la liste du Rassemblement des gauches républicaines et d'Union gaulliste dans la seconde circonscription de Seine-et-Oise. La liste réunit 77 647 voix sur 358 267 suffrages exprimés, et Maurice Béné est réélu. Inscrit au groupe radical-socialiste, il est nommé membre de plusieurs commissions parlementaires : moyens de communication (1946 à 1951), reconstruction et dommages de guerre (1949), famille, population et santé publique (1950-1951). Il est également appelé comme juré à la Haute Cour de justice (1948).

Maurice Béné dépose au total quatorze textes législatifs. Sa proposition de loi du 13 février 1947 revient sur le problème de l'abrogation de la loi du 30 novembre 1941 déjà mentionnée, et deux rapports suivront sur le même objet. Il vote pour la question de confiance du 4 mai 1947 à la suite de laquelle Ramadier se sépare de ses ministres communistes, pour le statut de l'Algérie (27 août 1947), et intervient à propos de l'indemnisation des victimes de l'incendie du cinéma de Rueil-Malmaison : la résolution qu'il propose à ce sujet est votée à l'unanimité par l'Assemblée (2 septembre 1947). Il approuve le statut du Conseil de l'Europe (9 juillet 1949). Le 6 mars 1951, Maurice Béné intervient sur le programme socialiste présenté par Guy Mollet lors des débats sur l'investiture, et vote pour celle-ci, qui sera refusée par l'Assemblée.

Le 31 octobre 1947, il avait été réélu à l'unanimité maire de Limours.

Toujours à la tête de la Fédération républicaine radicale et radicale socialiste de Seine-et-Oise, Maurice Béné conduit, lors des élections législatives du 17 juin 1951, et toujours dans la seconde circonscription de Seine-et-Oise, la « Liste du Parti républicain radical et radical socialiste. Président Edouard Herriot ». Avec 25 549 voix sur 363 978 suffrages exprimés, il est réélu député de Seine-et-Oise. Il est nommé membre de la Commission de la famille, de la population et de la santé publique (1951 à 1955), et de celle des moyens de communication et du tourisme (1951 à 1955). Toujours attentif à la desserte ferroviaire de l'ancienne Seine-et-Oise, Maurice Béné dépose, le 23 août 1951, une proposition de résolution pour le rétablissement du service des marchandises entre Limours et Chartres (Eure-et-Loir).

Il s'abstient lors du scrutin du 13 décembre 1951 sur la C.E.C.A., vote contre la politique gouvernementale en Indochine (27 octobre 1953), pour la question préalable opposée par le général Aumeran à la ratification du traité de Paris sur la C.E.D. (30 août 1954), pour la confiance au gouvernement à l'occasion de sa politique algérienne (18 décembre 1954), et pour la confiance à Mendès-France (4 février 1955). En revanche, il refusera la confiance à Edgar Faure (29 novembre 1955).

Le 2 janvier 1956, Maurice Béné, toujours tête de liste du Parti républicain radical et radical socialiste dans la deuxième circonscription de Seine-et-Oise, est à nouveau réélu député de ce département, avec 58 602 voix sur 448 366 suffrages exprimés. Il est membre de la Commission de la famille, de la population et de la santé publique (1956-1957), et de celle de la production industrielle et de l'énergie (1957). En mai 1958, il s'associe, pour partie, au processus qui marque la fin de la Quatrième République, votant pour la confiance à Pierre Pflimlin (13 mai), pour l'état d'urgence (16 mai), et pour la révision constitutionnelle (27 mai), mais contre la confiance au général de Gaulle (1er juin), et contre les pleins pouvoirs (2 juin), et s'abstenant lors du vote sur la loi constitutionnelle (2 juin).