Gaston Poittevin

1880 - 1944

Mort pour la France

Informations générales
  • Né le 15 juillet 1880 à Cumières (Marne - France)
  • Décédé le 4 mars 1944 à Buchenwald (Allemagne)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Marne
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Marne
Groupe
Républicain socialiste et socialiste français
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Marne
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Marne
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 15 juillet 1880 à Cumières (Marne). Député de la Marne de 1919 à 1936.

Issu d'une famille de vignerons champenois, il déploya une activité constante dans la défense des intérêts des ouvriers viticulteurs et participa à la lutte pour la défense des vins de champagne.

Ses activités professionnelles furent interrompues par la guerre de 1914-1918, à laquelle il participa d'une manière exemplaire, qui lui valut la croix de guerre.

En 1919, de retour dans sa Champagne natale, il assura la rédaction de La Champagne viticole, organe officiel des vignerons champenois syndiqués et fédérés. L'activité qu'il exerça en faveur de la viticulture lui valut la confiance de ses concitoyens et il fut élu conseiller général du canton de Châtillon-sur-Marne.

Son activité débordant le cadre local, il se présenta aux élections générales législatives du 16 novembre 1919. Il fut élu quatrième de la liste d'union républicaine de la fédération départementale des groupes de gauche dans la circonscription de la Marne. Il obtint personnellement 27.449 voix sur 67.003 votants.

Il s'inscrivit au groupe républicain socialiste et siégea à la commission des régions libérées et à celle de l'agriculture. Il fut président du groupe parlementaire de défense des anciens prisonniers de guerre depuis sa fondation et vice-président du groupe viticole.

Pour les élections générales de mai 1924, il fit campagne sous l'étiquette union des gauches. Il souhaite que la souveraineté populaire s'exerce par l'intermédiaire de ses élus, d'une façon constante et absolue, le gouvernement n'ayant d'autre droit que celui d'exécuter fidèlement et à la lettre les décisions prises par le Parlement. Le 11 mai, il est réélu premier de la liste de l'union des gauches. Il compta sur son nom 36.678 suffrages sur 86.595 votants.

Il s'inscrivit au groupe républicain socialiste et entra aux commissions des régions libérées, de l'agriculture, des boissons des marchés et spéculations. Il fut nommé secrétaire de la Chambre des députés et élu vice-président des commissions de l'agriculture et des boissons.

Aux élections générales du 22 avril 1928, après le rétablissement du scrutin uninominal, il retrouva son siège dans la 1re circonscription de Reims. Au premier tour, il fut précédé par Bertrand de Mun qui obtint 7.477 suffrages, lui-même n'en obtenant que 4.492 sur 19.796 votants. Au second tour, il l'emporta sur son adversaire, avec 8.736 suffrages contre 8.580 pour 19.635 suffrages exprimés.

Il s'inscrivit au groupe républicain radical et radical-socialiste et fut membre des commissions des régions libérées et du travail.

Il se présenta aux élections générales des 1er et 8 mai 1932 où il obtint au second tour de scrutin 10.437 voix contre 8.155 à Jacquy sur 19.914 votants. Inscrit au groupe républicain radical et radical-socialiste, il fit partie des commissions de l'aéronautique, des boissons et des régions libérées.

Durant ces quatre législatures, l'activité de Gaston Poittevin ne connut guère que deux pôles : se souvenant qu'il avait été fait prisonnier pendant la grande guerre, il ne manqua pas d'appuyer les mesures en faveur de ses anciens compagnons ; viticulteur champenois, il défendit ardemment les nobles vins de Champagne, tant par ses initiatives que par ses interventions à la tribune.

Il échoua au premier tour de scrutin des élections générales du 26 avril 1936 où il ne recueillit sur son nom que 4.692 voix alors que Pitois qui fut élu au second tour de scrutin - obtenait 7.247 voix et Bernheim 5.903 voix. Il ne se présenta pas, le 3 mai 1936, au second tour des élections.