Léon, Théodore, Hyacinthe Pradet-Balade

1863 - 1931

Informations générales
  • Né le 6 février 1863 à Saint-palais (Basses-Pyrénées - France)
  • Décédé le 30 juin 1931 à Bayonne (Basses-Pyrénées - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 11 mars 1900 au 31 mai 1902
Département
Basses-Pyrénées
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Progressiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Républicain progressiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 6 février 1863 à Saint-Palais (Basses-Pyrénées), mort le 30 juin 1931 à Bayonne (Basses-Pyrénées).

Député des Basses-Pyrénées de 1900 à 1914.

Fils d'un ancien sous-préfet de Mauléon lui-même député en 1881, arrière petit-fils du baron Schilt qui avait été gouverneur de Trieste sous l'Empire, Léon Pradet-Balade, après avoir obtenu la licence en droit à la faculté de Bordeaux, s'installe comme avocat, d'abord dans cette ville puis à Saint-Palais. En 1888, il est avoué, conseiller municipal, puis maire de Saint-Palais en 1892. Conseiller général en 1895, il entre à la Chambre des députés le 11 mars 1900, à l'occasion d'une élection partielle. En effet, il remplace le député en exercice Berdoly, élu sénateur. Son élection est acquise dès le premier tour par 10.880 voix sur 14.737 suffrages. Il sera ensuite réélu également dès le premier tour le 27 avril 1902, par 12.013 voix contre 6 à Nottin ; puis le 6 mai 1906, par 9.308 voix, contre 2.429 à Lagrave ; enfin le 24 avril 1910, par 8.084 voix contre 4.765 à Larre. Durant cette période, il se présentera également, mais sans succès, aux élections sénatoriales, le 3 janvier 1909. Il est battu par Forsans et n'obtient que 502 voix contre 518 à son adversaire.

Ses professions de foi, établies à l'occasion des campagnes électorales successives, expriment les principes évidents de son action. Se présentant comme républicain libéral et progressiste, il insiste particulièrement sur le nécessaire respect des croyances dans l'ordre et la liberté. Il votera par conséquent contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat et défendra la liberté de l'enseignement. Sur le plan économique, il est partisan du développement de l'agriculture. En matière financière, adversaire de l'impôt progressif sur le revenu, il préconise en revanche une diminution des dépenses publiques, des économies rigoureuses sur les fonds de l'Etat et la réduction du nombre des fonctionnaires. Proposition originale pour l'époque, il souhaite « l'interdiction aux membres du parlement de proposer aucune dépense nouvelle qui ne corresponde pas à une économie équivalente ».

Il se déclare par ailleurs favorable au scrutin proportionnel qui libère le député et accroît son indépendance. Défenseur de l'armée contre ceux qui voudraient attenter au respect de ce qui lui est dû, il est néanmoins partisan d'un service limité à deux ans. Le renforcement de la politique d'assistance et l'essai de la mutualité sont enfin pour lui la condition de réformes sociales.

Inscrit au cours des quatre législatures qu'il accomplira à la Chambre des députés aux groupes progressiste et de l'union républicaine, son action législative et ses interventions seront la conséquence directe des principes qu'il a défendus devant les électeurs.

De 1900 à 1902, il est secrétaire du 2e Bureau et membre de diverses commissions temporaires d'examen de projets ou propositions de loi. De 1902 à 1906, il sera successivement secrétaire du 10e Bureau, puis du 4e. Au cours de la même législature, il appartiendra à la commission de la réforme judiciaire et à celle des économies. Il déposera plusieurs propositions de loi tendant notamment à établir une franchise vinicole dans les communes d'Aldudes et d'Urepel et à modifier certains articles du code de procédure civile. Il rapportera également les projets de loi relatifs à la déclaration des naissances faites par des Français à l'étranger et à la protection et à la tutelle des enfants naturels.

En 1905, à l'occasion de la discussion sur le recrutement de l'armée, il défend à la tribune le service militaire de deux ans. De 1906 à 1910, Léon Pradet-Balade est à nouveau membre de la commission des économies et de celle des jeux. Il intervient à plusieurs reprises à l'occasion des discussions budgétaires, notamment en 1908 et 1910, sur les problèmes intéressant les départements frontaliers et les crédits du ministre de la Guerre.

Pendant la législature 1910-1914, il appartient à la commission de la réforme judiciaire. Il prend part à la discussion des projets de loi portant réforme de la loi municipale de 1884. A l'occasion des différents budgets, il interroge les ministres respectifs sur les problèmes agricoles et frontaliers qui concernent plus particulièrement sa circonscription. Il interpelle même le gouvernement sur l'exécution par l'Espagne du traité du 2 décembre 1856 dans le pays Quint septentrional des Pyrénées.

Pradet-Balade ne se représente pas aux élections de 1914 et se tiendra dès lors à l'écart de l'arène politique nationale. Il est décédé à Bayonne le 30 juin 1931 à l'âge de 68 ans.