Hubert Pradon-Vallancy

1891 - 1943

Informations générales
  • Né le 7 septembre 1891 à Chantelle-taxat-sénat (Allier - France)
  • Décédé le 7 août 1943 à Saint-germain-de-salles (Allier - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Allier
Groupe
Républicain socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 7 septembre 1891 à Chantelle (Allier). Député de l'Allier de 1928 à 1932.

C'est au retour de la première guerre mondiale que Pradon-Vallancy, exploitant agricole, entre dans la vie politique. En 1919, il est élu maire de sa commune, Taxat-Senat. La même année, il accède également à la fonction de conseiller d'arrondissement du canton de Chantelle. Il poursuit parallèlement une importante activité syndicale et devient tout d'abord président de la société d'aviculture (Le Bourbonnais-Club) puis, en 1927, secrétaire adjoint et trésorier de la Chambre d'agriculture de l'Allier. Les services qu'il rend au développement de l'agriculture de sa région et au développement des institutions sociales lui valent la croix d'officier du Mérite agricole et la médaille d'or des assurances sociales.

A la suite du retour au scrutin uninominal à deux tours décidé par la loi du 21 juillet 1927, il est candidat aux élections législatives de 1928 dans la circonscription de Gannat, sous l'étiquette « socialiste indépendant-candidat de concentration républicaine ». Il est élu le 29 avril 1928 par 7.315 voix contre 6.623 à son adversaire immédiat, Delaurat. Son programme électoral s'inspire de la tradition républicaine de Gambetta qui a été un ami de sa famille. Adversaire de la dictature du communisme, il prône une démocratie appuyée sur le travail, orientée vers le progrès, assurant le mieux être des travailleurs dans la paix sociale et dans la paix extérieure.

Dans ce but. il souhaite un soutien actif de l'agriculture par une protection douanière efficace, un allégement de la fiscalité qui la frappe, le développement de l'enseignement agricole et une nouvelle réglementation des chambres d'agriculture.

Sur le plan économique, il est partisan du maintien de la valeur du franc et de la stabilisation légale de son cours. Dans le domaine social, il demande l'extension de la gratuité de l'enseignement, le développement des assurances sociales et une politique de la natalité. Pour sa part, l'institution parlementaire doit être rénovée par l'institution de l'obligation de vote personnel des députés et la réduction du nombre de ces derniers.

A l'extérieur, il préconise l'élargissement du Pacte de Locarno et le soutien de la Société des Nations.

A la Chambre, inscrit au groupe des républicains socialistes, il est nommé membre de la commission des comptes définitifs et des économies, de celle des douanes et des conventions commerciales et de la commission de l'agriculture. Il dépose plusieurs propositions de loi et de résolution relatives à sa circonscription et tendant au soutien de la culture du blé. Il intervient à plusieurs reprises lors des discussions budgétaires, en particulier pour protester contre l'appel des réservistes pour des périodes militaires à l'époque des travaux agricoles. En 1929, il réclame très vivement la mise en place de la caisse d'assurance contre les calamités agricoles et en 1930 propose, par voie d'amendement au projet de loi sur les assurances sociales, d'instituer dans l'agriculture, pour une durée de deux ans seulement, une adhésion volontaire. Il retire ensuite son amendement.

Il sollicite en 1932 le renouvellement de son mandat. Arrivé en tête au premier tour, il est battu au second, le 8 mai, par Paul Rives, S.F.I.O. Il n'obtient en effet que 7.092 voix contre 7.310 à son adversaire qui bénéficie du désistement des candidats de gauche.

A nouveau candidat en 1936, il est encore battu au second tour par Paul Rives, par 7.410 voix contre 7.019. Il se retire alors de la vie politique nationale mais continue d'exercer son mandat de maire de Taxat-Senat et celui de conseiller général du canton de Chantelle, auquel il a été élu en 1932 et sera réélu jusqu'en 1940.