Bernard, Honoré Préveraud

1823 - 1920

Informations générales
  • Né le 7 novembre 1823 à Le donjon (Allier - France)
  • Décédé le 11 août 1920 à Le donjon (Allier - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 15 mai 1882 au 14 octobre 1885
Département
Allier
Groupe
Extreme-gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Allier
Groupe
Extreme-gauche

Biographies

Député de 1882 à 1889, né au Donjon (Allier) le 7 novembre 1823, d'une famille républicaine, beau-frère du représentant Terrier, il étudia le droit, fut reçu avocat, prit les armes lors du coup d'Etat de 1851, fut condamné à mort par le conseil de guerre de Moulins, se réfugia en Belgique, en fut expulsé, alla à Jersey, fut de nouveau expulsé (1855), et rentra en France à la faveur de l'amnistie de 1859. Il se consacra jusqu'à la fin de l'Empire à des travaux d'agriculture.

Maire du Donjon en 1870, il se porta pour la première fois candidat radical à la Chambre des députés, le 21 août 1881, dans l'arrondissement de la Palisse, où il obtint, sans être élu, 4,516 voix contre 7,614 à l'élu opportuniste, M. Cornil.

Lorsque ce dernier, nommé professeur à l'Ecole de médecine, eut donné sa démission, M. Préveraud présenta de nouveau sa candidature au scrutin partiel du 14 mai 1882: il obtint au premier tour la majorité relative et, resté seul candidat républicain, fut élu définitivement, au ballottage, par 6,390 voix sur 6,769 votants (27,086 inscrits). Il prit place à l'extrême-gauche et vota contre le ministère Ferry, contre les crédits de l'expédition du Tonkin.

Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste républicaine de l'Allier, il fut élu, le 1er sur 6, député de ce département, par 51,729 voix (94,228 votants, 120,068 inscrits). Il suivit la même ligne politique que précédemment, se prononça contre les cabinets Rouvier et Tirard, pour le ministère Floquet, vota l'expulsion des princes, et, dans la dernière session, s'abstint sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et se prononça:

- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.


Né le 7 novembre 1823 au Donjon (Allier), mort le 11 août 1920 au Donjon.

Député de l'Allier de 1882 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des parlementaires) t. V, p. 45.)

Bernard Preveraud ne se représenta pas en 1889 et abandonna la carrière politique, se consacrant à l'exploitation de ses propriétés.

L'ancien condamné à mort pour son opposition au coup d'Etat du 2 décembre 1851 devait mourir près de 70 ans plus tard presque centenaire : il s'éteignit le 11 août 1920 au Donjon, dans sa quatre-vingt-dix-septième année.