Roger Ranoux

1921 - 2015

Informations générales
  • Né le 26 octobre 1921 à Lavilledieu (Dordogne - France)
  • Décédé le 9 juillet 2015 à Saint-Astier (Dordogne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Dordogne
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie de la IVe République

RANOUX (Roger, Jules)
Né le 26 octobre 1921 à La Villedieu (Dordogne)
Décédé le 9 juillet 2015 à Saint-Astier (Dordogne)

Député de Dordogne de 1956 à 1958

Roger Ranoux est fils de cheminot et appartient à une famille de culture politique communiste. I1 s’engage, dès 1936, dans les jeunesses communistes comme ses deux frères, Paul et Guy.
Habitant le Terrassonnais où il travaille comme mécanicien, pour fuir le service du travail obligatoire (STO), il entre dans la clandestinité en mars 1943 et rejoint les maquis de Corrèze où ses camarades le nomment « Hercule », impressionnés par sa grande taille (1,87 m). Revenu en Dordogne en novembre 1943, il prend la tête du premier groupe des Francs tireurs et partisans français (FTPF) de Dordogne, devient un des principaux responsables FTP puis, en août 1944, un des deux chefs départementaux des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Il dirige, en Dordogne, la publication La Voix de la Résistance. Après avoir joué un rôle important dans la libération du département, Roger Ranoux rejoint le 134ème d’infanterie à la fin de 1944 avant d’être démobilisé à Metz et de revenir à Terrasson comme chauffeur routier.
De 1947 à 1952, il est secrétaire fédéral du PCF en Dordogne. Il reste membre du secrétariat fédéral. Marié à Michelle, elle aussi engagée dans la Résistance, Roger Ranoux devient père de quatre enfants. Chauffeur-mécanicien, il assure durant une trentaine d’années la fonction de directeur gestionnaire d’un centre de vacances.
Candidat aux élections législatives du 2 janvier 1956, en seconde position derrière Yves Péron, député sortant, sur la liste du parti communiste français, il est élu député de la Dordogne avec 61 593 voix. La liste obtient 61 626 voix, soit 30,4% des exprimés.
Il est membre de trois commissions : moyens de communication et tourisme (1956-1957), pensions (1956-1958) et agriculture (1957-1958). C’est principalement sur les questions agricoles qu’il intervient au Palais-Bourbon. Mais il prend aussi, à plusieurs reprises, la parole dans des débats concernant les anciens combattants, notamment ceux de la Résistance.
Roger Ranoux vote les pouvoirs spéciaux sur l’Algérie donnés au gouvernement Mollet le 12 mars 1956 mais n’approuve pas le projet de loi-cadre sur l’Algérie de Bourgès-Maunoury le 30 septembre 1957. Il refuse aussi, comme ses camarades élus du PCF, de voter l’investiture de Charles de Gaulle le 1er juin 1958 et de lui accorder les pleins pouvoirs pour préparer la réforme constitutionnelle.
II échoue constamment lors des élections législatives de la Cinquième République dans la quatrième circonscription de Sarlat, en 1958, 1962, 1967 et 1968. Il ne se représente plus ensuite, mais exerce la fonction de maire de Montrem-Montanceix de 1965 à 1995.
Grande figure de la Résistance en Dordogne, Roger Ranoux préside la fédération départementale du Comité d’honneur de l’Association Républicaine des Anciens Combattants ainsi que celle de l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance. Il a dirigé la publication de plusieurs ouvrages sur la Résistance en Dordogne dont Mémorial de la Résistance en Dordogne (1985) et La Résistance en Périgord (1990)
Médaillé de la Résistance et croix de guerre 1939-1945, Roger Ranoux, chevalier de la Légion d’honneur depuis 1945, a reçu, en 2002, d’Yves Guéna, ancien FFL (Forces Françaises Libres), ancien parlementaire de la Dordogne sous la Cinquième République et président du Conseil constitutionnel, les insignes d’officier.