David Raynal

1840 - 1903

Informations générales
  • Né le 26 février 1840 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 28 janvier 1903 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 16 avril 1879 au 14 octobre 1881
Département
Gironde
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Gironde
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Gironde
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Gironde
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 16 janvier 1897
Département
Gironde

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 3 janvier 1897 au 28 janvier 1903

Biographies

Député de 1879 à 1889 et ministre, né à Paris le 26 février 1840, d'une famille israélite, il s'occupa activement de commerce et d'industrie, fut attaché au service du chemin de fer du Midi, et fonda en 1862 à Bordeaux la maison d'armateur Astruc et Raynal.
Capitaine d'état-major pendant la guerre de 1870, conseiller général du 2e canton de Bordeaux (1874-1880), il se présenta, le 30 avril 1875, comme candidat républicain modéré, à l'élection législative partielle qui eut lieu dans la 1re circonscription de Bordeaux par suite de l'option de Gambetta pour Paris, et échoua avec 5,055 voix contre 6,434 à M. Simiot, républicain de nuance plus accentuée.

Il se représenta, le 6 avril 1879, dans la même circonscription en remplacement de M Dupouy, nommé sénateur, et fut élu cette fois par 12,893 voix (14,660 votants, 29,905 inscrits), sans concurrent. Il prit place dans les rangs de la majorité opportuniste et s'inscrivit au groupe de la gauche républicaine, et débuta à la tribune par une interpellation adressée au ministre de la Guerre au sujet du maintien dans les cadres de l'armée territoriale d'un colonel qui avait prononcé un discours contre le gouvernement dans un banquet légitimiste. Cette interpellation entraîna la démission du général Gresley (20 décembre 1879). M. Raynal vota

- contre l'amnistie plénière,
- contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat
- et pour l'invalidation de l'élection de Blanqui.

Il entra comme sous-secrétaire d'Etat au ministère des Travaux publics, dans le premier cabinet Ferry (28 septembre 1880), s'associa à tous les actes politiques de son chef, et fut réélu député, le 21 août 1881, par 11,411 voix (13,058 votants, 28,073 inscrits).

Lors de la formation du ministère Gambetta (14 novembre 1881), M. D. Raynal, ami personnel du nouveau président du conseil, prit le portefeuille des Travaux publics; il le garda jusqu'au 26 janvier 1882, tomba avec ses collègues sur la question de la révision, et fut rappelé au pouvoir, toujours comme ministre des Travaux publics, le 21 février 1883, dans le second cabinet Jules Ferry. M. Raynal fut amené plusieurs fois à défendre devant le parlement les actes de son administration. Il attacha surtout son nom, comme ministre, aux conventions conclues en 1883 avec les Compagnies de chemins de fer, conventions que la presse opposante attaqua très vivement et que l'extrême gauche de la Chambre traita à la tribune de « conventions scélérates ». M. Raynal tomba avec le ministère le 31 mars 1885.

Dévoué à la politique opportuniste, il fut inscrit, le 4 octobre 1885, sur la liste républicaine modérée de la Gironde, et fut élu député du département, le 10e sur 11, par 88,437 voix (162,286 votants, 203,661 inscrits).Il prit place au groupe de l'Union des gauches qu'il présida en 1887; à ce propos, il prononça un discours d'installation où il combattait l'attitude des radicaux, préconisait une politique d'affaires, et se déclarait partisan des réformes « acceptées par la majorité du pays ». Il fut membre de la commission du budget.

Après la chute du cabinet Goblet, M. Raynal reçut de M. Grévy l'offre de prendre la direction des affaires; mais il conseilla au président de la République d'appeler de préférence le président de la commission du budget, M. Rouvier.

Il parla (juin 1887) contre la proposition Labordère tendant à faire élire les sénateurs au suffrage universel, se montra partisan, lors des affaires Wilson, de la prompte démission du président de la République (décembre 1887), et soutint de ses votes les cabinets Rouvier et Tirard. Lorsque M. Numa Gilly, député du Gard, dirigea contre les membres de la commission du budget des accusations de concussion et de tripotages qui lui valurent une série de condamnations en cour d'assises pour diffamation, M. Raynal, nominativement désigné par le député de Nîmes, le poursuivit par les voies de droit. M. Raynal a voté l'expulsion des princes, et s'est prononcé, à la fin de la législature,

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.


Né le 26 février 1840 à Paris, mort le 28 janvier 1903 à Paris.

Député de la Gironde de 1879 à 1897.

Sénateur de la Gironde de 1897 à 1903.

Sous-secrétaire d'Etat aux Travaux publics du 28 septembre 1880 au 14 novembre 1881.

Ministre des Travaux publics du 14 novembre 1881 au 30 janvier 1882 et du 21 février 1883 au 6 avril 1885.

Ministre de l'Intérieur du 3 décembre 1893 au 30 mai 1894.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 96.)

Aux élections générales législatives de l'automne 1889, David Raynal est réélu député, au second tour, dans la 4e circonscription de Bordeaux, par 11.572 voix contre 11.254 à Princeteau, monarchiste ; il conserve son siège dès le premier tour, lors du renouvellement de l'été 1893, obtenant 11.394 voix, contre 9.740 au candidat conservateur, Benon.

Pendant les deux dernières législatures où il siégea au Palais-Bourbon, sa très grande activité fut essentiellement consacrée aux problèmes concernant les douanes, les chemins de fer et la marine marchande ; il prit surtout une part très importante à l'élaboration du nouveau tarif général des douanes. C'est également pendant ces années qu'il assuma ses dernières responsabilités gouvernementales, comme ministre de l'Intérieur du gouvernement Casimir-Perier (3 décembre 1893 - 30 mai 1894).

Lors du renouvellement triennal de janvier 1897, il est élu sénateur de la Gironde, au premier tour, par 810 voix contre 1.281 votants. Au Sénat où il appartient au groupe de la gauche républicaine, il poursuit ses activités parlementaires dans les mêmes domaines qu'à la Chambre des députés; il est président de la commission de la marine marchande. Libre-échangiste, il défendit, en 1897, ses théories économiques contre Meline, président du Conseil.

Une maladie ancienne, que sa robuste constitution coupait de longs et fréquents répits, l'emporte le 28 janvier 1903 : il avait 62 ans.