Pierre, Charles Berger

1873 - 1932

Informations générales
  • Né le 27 octobre 1873 à Vendôme (Loir-et-Cher - France)
  • Décédé le 15 septembre 1932 à Vendôme (Loir-et-Cher - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 22 janvier 1920
Département
Loir-et-Cher

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 11 janvier 1920 au 15 septembre 1932

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 27 octobre 1873 à Vendôme (Loir-et-Cher), mort le 15 septembre 1932 à Vendôme.

Député du Loir-et-Cher de 1906 à 1910 et de 1914 à 1920. Sénateur du Loir-et-Cher de 1920 à 1932.

Fils de Charles Berger, qui fut maire de Vendôme et Président du Conseil général du Loir-et-Cher, Pierre Berger accomplit son cycle secondaire au lycée de Vendôme, puis ses études de droit à Paris.

Il s'incrivit comme avocat à la Cour d'appel de Paris en 1897 puis abandonna le barreau pour la magistrature. Il fut nommé Procureur de la République à Blois en 1902. En 1904, en sa qualité de chef du Parquet de Blois il expulsa les capucines. Il devint en 1906 Président honoraire du tribunal civil.

Président de l'union des sociétés de secours mutuel du Loir-et-Cher, il avait débuté dans la politique comme conseiller général du canton de Selommes en 1898.

Il se présenta aux élections générales législatives du 6 mai 1906 dans la circonscription de Vendôme et fut élu au premier tour de scrutin, par 9.602 voix contre 9.482 à son adversaire le plus favorisé, Alphonse-Rivière. Inscrit au groupe de la gauche radicale, il appartint à la Commission du commerce et de l'industrie et à la Commission de répression du vagabondage. Il déposa deux propositions de loi concernant la magistrature cantonale et se fit entendre en 1908 et en 1909 au cours de la discussion du budget du ministère de la justice.

Il se fit battre au 2e tour de scrutin, aux élections générales des 24 avril et 8 mai 1910 par son ancien concurrent Alphonse-Rivière. Il réintégra la magistrature et fut nommé Procureur de la République à Beauvais.

Il prit sa revanche aux élections des 26 avril et 10 mai 1914 en battant son même adversaire au deuxième tour de scrutin, par 9.852 voix contre 8.238. Mobilisé dès le début de la guerre de 1914 comme capitaine au 43e bataillon de chasseurs à pied, il fit campagne en France et en Italie où il fut attaché à l'Etat-major de l'armée. Il en revint avec le grade de lieutenant-colonel. Ses activités à la Chambre s'en trouvèrent amoindries. Membre de la Commission de la réforme judiciaire et de celle de l'armée, il déposa diverses propositions de loi en faveur des magistrats et prit part à la discussion de la proposition de loi relative à la réforme électorale (1919). Il fut réélu aux élections générales du 16 novembre 1919, deuxième de la liste républicaine radicale, par 19.085 voix sur 54.490 votants. Il emporta son siège à la plus forte moyenne. Mais il démissionna le 22 janvier suivant après son élection au Sénat le 11 janvier 1920. Membre de la Commission de l'armée il se fit entendre dans la discussion du budget de l'exercice 1920, et dans celle du projet de loi relatif aux abattoirs (1920). Il prit part, en 1921, au débat sur le projet de loi accordant au Ministre de la justice un contingent supplémentaire de Croix de la Légion d'honneur, et en 1923, au cours de la discussion du projet de loi concernant des crédits provisoires pour le mois de mars.

Il retrouva son siège de Sénateur au renouvellement du 6 janvier 1924 et celui de membre de la Commission de l'armée dont il devint vice-Président en 1925. Il s'intéressa à un certain nombre de questions, parmi lesquelles on peut citer : les ressources fiscales, les permissions agricoles, l'amnistie, les habitations à bon marché (1924) ; la convention avec la Banque de France, la création de taxes par les Conseils municipaux (1926) ; les habitations à bon marché (1927) ; l'habillement des troupes, la péréquation des retraites (1930) ; les importations de pain dans les zones frontière, les départements atteints par le chômage (1932). Il déposa en outre plusieurs rapports au nom de la Commission de l'armée.

Il mourut soudainement à Vendôme le 15 septembre 1932 et le Président Jules Jeanneney prononça son éloge funèbre à la séance du 17 septembre. Pierre Berger était Conseiller honoraire de la Cour d'appel. Il avait été fait Officier de la Légion d'honneur au titre militaire et était en outre Officier de l'instruction publique, Officier du Nicham, Officier de l'Etoile noire du Bénin et Chevalier du Mérite agricole.