Jean Rigal

1931 - 2015

Informations générales
  • Né le 28 juin 1931 à Rodez (Aveyron - France)
  • Décédé le 8 février 2015 à Rodez (Aveyron - )

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIe législature
Mandat
Du 30 novembre 1980 au 22 mai 1981
Département
Aveyron
Groupe
Radicaux de gauche
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 2 juillet 1981 au 1er avril 1986
Département
Aveyron
Groupe
Apparenté socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 2 avril 1986 au 14 mai 1988
Département
Aveyron
Groupe
Apparenté socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 juin 1988 au 1er avril 1993
Département
Aveyron
Groupe
Apparenté socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIe législature
Mandat
Du 1er juin 1997 au 18 juin 2002
Département
Aveyron
Groupe
Radical, citoyen et verts

Biographies

Biographie de la Ve République

RIGAL (Jean, Alexandre, Auguste)
Né le 28 juin 1931 à Rodez (Aveyron)
Décédé le 8 février 2015 à Rodez (Aveyron)

Député de l'Aveyron de 1980 à 1993, puis de 1997 à 2002

Fils d'instituteurs originaires de Saint-Saturnin-de-Lenne, Jean Rigal est né à Rodez, dans l'Aveyron, le 28 juin 1931. Il débute sa scolarité dans les écoles publiques de Limayrac, sur la commune de Colombiès, et du Gua d'Aubin, où ses parents avaient été nommés. Elève au lycée Ferdinand Foch de Rodez, il y obtient son baccalauréat en mathématiques élémentaires en 1949, puis entre à la faculté de médecine de Montpellier. Il devient docteur en 1957, il s'installe en 1960 comme médecin généraliste à Lanuéjouls, après avoir effectué son service militaire en Algérie. Praticien apprécié, il s'installe au centre médical de la promenade du Petit Languedoc, à Villefranche-de-Rouergue, en 1973 et y exerce jusqu'en 1996, date à laquelle il prend sa retraite.

Membre de la Ligue des droits de l'Homme de 1953 à 1983, Jean Rigal se syndique à la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) en 1960. Il entre en politique au milieu des années soixante dans le sillage de Robert Fabre : il adhère au Parti radical et à la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS) en 1966, puis rejoint le Mouvement des radicaux de gauche (MRG) dès sa fondation, en 1972. En 1976, il devient secrétaire général du syndicat des médecins de l'Aveyron et exerce cette responsabilité jusqu'en 1981. En 1977, Jean Rigal est élu conseiller municipal de Villefranche-de-Rouergue sur la liste d'union de la gauche conduite par Robert Fabre. Il siège également au conseil d'administration national de la CSMF entre 1978 à 1981.

En janvier 1979, Robert Fabre déclare qu'il ne sollicitera pas le renouvellement de son mandat de conseiller général lors des élections du mois de mars. Jean Rigal est investi par le MRG et lui succède dans le canton de Villefranche-de-Rouergue. Nommé médiateur de la République par Valéry Giscard d'Estaing, Robert Fabre démissionne de son mandat de député le 19 septembre 1980. Jean Rigal (MRG) remporte l'élection partielle organisée les 23 et 30 novembre 1980 dans la deuxième circonscription de l'Aveyron. Au premier tour, avec 8 140 voix (19,8 %), il devance le candidat du Parti socialiste (PS), Claude Penel, adjoint au maire de Villefranche-de-Rouergue (7 288 voix), mais c'est Hubert Bouyssière (Parti républicain), maire et conseiller général de Najac, qui arrive en tête (9 095 voix). Au second tour, le candidat du MRG recueille 24 055 des 42 112 suffrages exprimés (57,1 %) et bat Hubert Bouyssière (18 057 voix). Il remplace également Robert Fabre au conseil régional de Midi-Pyrénées.

Au Palais-Bourbon, Jean Rigal s'apparente au groupe socialiste, et siège à la commission de la défense nationale et des forces armées, avant de rejoindre, en avril 1981, la commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Il vote contre le projet de loi « sécurité et liberté », défendu par le ministre de la Justice, Alain Peyrefitte, le 18 décembre 1980.

En juin 1981, après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, Jean Rigal est réélu député. Il rassemble, dès le premier tour, 22 084 voix soit 48,7 % des suffrages exprimés, puis remporte nettement le second tour face à Étienne Bouyou, candidat de l'Union pour la démocratie française (UDF), en obtenant 31 883 voix (65,7 %). Vice-président du MRG d'octobre 1981 à janvier 1985, Jean Rigal devient maire de Villefranche-de-Rouergue en 1983, succédant ainsi à Robert Fabre.

Dans l'hémicycle, il s'apparente à nouveau au groupe socialiste. Membre de la commission de la production et des échanges jusqu'en avril 1983, puis de la commission des affaires étrangères, il siège aussi à la commission d'enquête sur la situation de l'agriculture et de l'économie rurale dans les zones de montagne et défavorisées (1981). Jean Rigal intervient peu dans les débats en séance publique. Il prend part à la discussion du projet de loi modifiant le code électoral et le code des communes et relatif à l'élection des conseillers municipaux en 26 juillet 1982 et des crédits prévus pour les affaires sociales par la loi de finances pour 1984.

Lors des grands scrutins de la législature, Jean Rigal accorde son soutien aux gouvernements Mauroy, les 9 juillet 1981 et 6 avril 1983, et Fabius, le 24 juillet 1984, en approuvant leurs déclarations de politique générale. Il vote également les projets de loi de société : l’abolition de la peine de mort le 18 septembre 1981, l’égalité professionnelle des femmes et des hommes le 6 décembre 1982, le remboursement de l’IVG le 20 décembre 1982, ou encore l’égalité des époux dans les régimes matrimoniaux, le 6 mai 1985. Il approuve également la démocratisation des enquêtes publiques le 20 avril 1983, le renforcement de la protection des victimes d’infractions le 5 mai 1983, et l’amélioration du statut des étrangers séjournant en France, le 25 mai 1984.

En 1986, Jean Rigal conduit la liste du PS et du MRG aux élections législatives dans l’Aveyron. Il est le seul élu d’une liste qui a recueilli 59 059 voix dans le département, soit 35,1 % des suffrages. Les deux autres sièges vont à la liste Rassemblement pour la République (RPR)-UDF de Jacques Godfrain et Jean Briane, députés sortants (49,9 %). Le parlementaire est également élu conseiller régional.

A l'Assemblée, Jean Rigal retrouve le groupe socialiste, auquel il est apparenté, puis est nommé membre de la commission de la défense nationale et des forces armées. En novembre 1987, il pose deux questions au gouvernement, sur la situation des entreprises du secteur machines-outils et les équipements industriels. Les déclarations de politique générale du gouvernement Jacques Chirac sont autant d’occasions pour le député radical de gauche d’exprimer son rejet de la politique gouvernementale, les 9 avril 1986 et 7 avril 1987. En revanche, il vote pour l’article unique du projet de loi autorisant la ratification de l’Acte unique européen, le 20 novembre 1986, et pour le texte sur l’autorité parentale, le 7 mai 1987.

Aux élections législatives de 1988, le député sortant de l'Aveyron est réélu dès le premier tour, dans la deuxième circonscription de l’Aveyron, avec 54 % des suffrages exprimés et 27 888 voix. Il a devancé le candidat de l'UDF, André Trebosc (19 294 voix), le communiste Jean-Marie Gras (3 891 voix) et Roger Laurent, étiqueté Divers droite (560 voix). Apparenté au groupe parlementaire du PS, Jean Rigal rejoint la commission de la défense nationale et des forces armées. Il interroge le gouvernement à quatre reprises, sur la modernisation sociale des PME-PMI et le développement de la formation des personnels, en mai 1990, puis sur l'apprentissage, la formation des jeunes en entreprises et la modernisation des filières, en novembre 1991, le traitement des déchets et le sommet de Rio, en avril 1992, et sur les négociations du GATT, sur le volet agricole, en novembre 1992.

Lors des grands votes de la IXe législature, le parlementaire aveyronnais soutient les textes présentés par le gouvernement et votés par la majorité : il approuve le projet de loi sur les conditions de séjour et d’entrée des étrangers en France (4 juillet 1989), celui sur la réforme du code pénal (12 octobre 1989), le projet de loi instituant un contrôle de constitutionnalité des lois par voie d’exception (25 avril 1990), la proposition de loi tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe, dite loi Gayssot (2 mai 1990), l’intervention contre l'Irak pour libérer le Koweït (16 janvier 1991), la ratification des accords de Schengen (3 juin 1991) et le projet de loi sur la répression des crimes et délits contre la nation (8 octobre 1991). En revanche, il s'abstient volontairement sur la réforme du statut de la Corse (12 avril 1991).

Réélu conseiller régional en 1992, Jean Rigal décide de ne pas se représenter aux législatives de 1993. La fédération aveyronnaise du MRG investit Jean-Marc Sabathe, ancien chef de cabinet de Jean-Michel Baylet au ministère du Tourisme (1991-1992), qui est battu dès le premier tour par Serge Roques (conseiller général Divers droite).

Jean Rigal part à la reconquête du siège de député de la deuxième circonscription de l'Aveyron en 1997. Il bat le député sortant, Serge Roques, investi par l'UDF. Le candidat radical arrive en tête du premier tour avec 22 272 (44,3 %) – soit 3 907 bulletins de plus que Serge Roques –, puis obtient 30 043 voix au second tour (57,1 %) contre 22 527 (42,9 %) à son opposant de droite. Le député laisse alors son fauteuil de maire à Claude Penel (PS). Au Palais-Bourbon, Jean Rigal s'inscrit au groupe radical, citoyen et vert. Membre de la commission des finances, de l'économie générale et du Plan jusqu'en mai 1998, puis de la commission des affaires étrangères jusqu'en décembre 1998, il siège à nouveau à la commission des finances, de l'économie générale et du Plan, ainsi qu’au Conseil national du crédit. Il interroge l'exécutif sur les établissements de santé (octobre 1997), la Corse (février 1998), la police (avril 1998), la sécurité des produits alimentaires (juin 1999), la dépendance des personnes âgées (avril 1999), les déchets radioactifs (février 2000) et les retraites complémentaires (mars 2000). Il prend part à plusieurs débats, notamment sur les projets de lois de finances pour 1999, sur l’aménagement du territoire, pour 2000, sur l’équilibre financier, ainsi que pour 2001 et pour 2002, de même que sur la proposition de loi relative à la responsabilité en matière de dommages consécutifs à l'exploitation minière et à la prévention des risques miniers après la fin de l'exploitation (16 mars 1999), sur le projet de loi dit SRU relatif à la solidarité et au renouvellement urbains (29 juin 2000) et sur le projet de loi relatif à la démocratie de proximité (13 juin 2001). En octobre 2001, il est nommé vice-président de la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes.

Jean Rigal soutient le gouvernement de Lionel Jospin lors des grands scrutins de la XIe législature. Ainsi, il approuve le projet de loi sur le développement d'activités pour l'emploi des jeunes, le 17 septembre 1997, le projet de loi relatif à la prévention et la lutte contre les exclusions, le 20 mai 1998, et la proposition de loi relatif au PACS, le 15 juin 1999. L'élu de l'Aveyron vote également pour le projet de loi constitutionnelle relatif à la durée du mandat du président de la République (quinquennat), le 20 juin 2000. De même, il approuve l'inversion du calendrier électoral, mais il vote contre la ratification du Traité de Nice (2001), sur lequel le groupe radical, citoyen et vert se divise.

En 2002, Jean Rigal n'est pas candidat dans la deuxième circonscription de l'Aveyron, où Serge Roques, de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), qui a ravi la mairie de Villefranche-de-Rouergue à la gauche un an plus tôt, est à nouveau élu face au socialiste Jean-Pierre Pouzoulet.

Jean Rigal reste conseiller général de l'Aveyron jusqu'en 2004. Après ses mandats électifs, il s'investit au sein de l'Association des anciens combattants de la Résistance.

L'ancien maire de Villefranche et ancien député s'éteint le 8 février 2015 à l'hôpital Jacques-Puel de Rodez, à la suite d’un accident cardiaque. Il était toujours membre du Parti radical de gauche (PRG) et a marqué de son empreinte Villefranche et la vie politique aveyronnaise. Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur le 1er janvier 2013.