Emile, Henri Ternois

1862 - 1938

Informations générales
  • Né le 21 août 1862 à Vron (Somme - France)
  • Décédé le 16 novembre 1938 à Abbeville (Somme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 28 août 1910 au 31 mai 1914
Département
Somme
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Somme
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Somme
Groupe
Parti radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Somme
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Somme
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 21 août 1862 à Vron (Somme), mort le 16 novembre 1938 à Abbeville (Somme).

Député de la Somme de 1910 à 1932.

Avocat au barreau d'Abbeville, conseiller général, Henri Ternois s'engage le 28 août 1910 dans une longue carrière parlementaire. En effet, à la faveur d'une élection partielle, il est élu à cette date représentant de la 1re circonscription d'Abbeville, recueillant 8.495 suffrages, contre 5.131 à Bilhaut et 1.050 à Buignet, sur 18.008 inscrits et 14.906 votants. Il représentera le département de la Somme jusqu'en 1932.

Secrétaire du IIIe Bureau, membre de diverses commissions, il vote la loi des trois ans qui lui apparaît comme une nécessité inéluctable, mais non comme un dogme intangible. Il s'associe à une réforme du travail parlementaire qu'il juge déplorable, tentative qui ne donne pas les résultats escomptés.

Il prend part à la discussion du budget de l'exercice 1911 au titre de la justice. Au sein de la commission du travail, il s'efforce de se rendre utile aux déshérités de la vie dans l'étude des conventions collectives, des saisies-arrêts des salaires et de la réglementation du travail à domicile. Au cours de la même législature, il votera les projets de loi de défense laïque.

Henri Ternois est confirmé dans son mandat aux élections de 1914, dans la même circonscription. Sur 17.829 inscrits et 14.839 votants, il recueille 9.409 suffrages contre 3.129 à Haignerelle et 1.864 à Roux.

A la Chambre, il devient membre de la commission de l'agriculture et de diverses autres commissions.

Il dépose une proposition de loi tendant à conférer la Médaille militaire aux militaires décédés qui ont été proposés pour cette décoration antérieurement au décès (1917). Il signe une autre proposition de loi ayant pour objet d'autoriser les communes à accepter les legs et donations à charge d'entretenir les sépultures dans les cimetières (1917).

Il prend part à la discussion de diverses interpellations sur la crise des transports en 1916 et à la discussion du budget ordinaire des services civils en 1919.

Henri Ternois retrouve son siège aux élections de novembre 1919. Il est élu sur la liste de concentration républicaine avec 42.270 voix devant Georges Antoine de la liste républicaine d'intérêt national (32.079 voix) et derrière MM. Klotz et Jovelet. Sur 145.312 inscrits, 97.090 suffrages avaient été exprimés.

Le représentant d'Abbeville reprend sa place à la commission de l'agriculture. Il est également membre de la commission du règlement et de la commission des régions libérées.

Quatre propositions de loi vont marquer l'activité parlementaire d'Henri Ternois pendant cette législature. En 1920, une proposition de loi tendant à modifier le code du travail et limitant la saisissabilité des appointements des employés, commis ou fonctionnaires ; une proposition de loi touchant l'assistance aux vieillards infirmes et incurables et l'assistance aux familles nombreuses (1922) ; une proposition de loi tendant à modifier les heures d'ouverture et de fermeture du scrutin pour l'élection des conseillers généraux et d'arrondissement (1923) ; enfin, une proposition de loi tendant à compléter l'article 79 du code civil afin de faire inscrire la mention des actes de décès en marge des actes de naissance (1924).

Les électeurs d'Henri Ternois lui restent fidèles aux élections de 1924. Il obtient 47.399 voix sur 135.399 inscrits et 112.940 suffrages exprimés, faisant triompher la liste d'action républicaine. Henri Ternois s'inscrit pour la législature au groupe radical et radical-socialiste et participe aux travaux de diverses commissions.

En 1924, on note son rapport sur la proposition de loi adoptée par la Chambre et modifiée par le Sénat tendant à compléter l'article 232 du code civil concernant les causes de divorce. En 1928, il présente un rapport sur les propositions de loi intéressant les actes de décès.

A la consultation d'avril 1928, il met à nouveau son expérience et son dévouement au service de ses concitoyens picards qu'il a fidèlement servis depuis dix-huit ans. Il est à nouveau réélu, toujours dans la 1re circonscription d'Abbeville, au second tour de scrutin, par 7.692 voix contre 6.905 à Coache, après avoir obtenu 6.400 voix contre 4.636 à Coache et 2.296 à Dumont au premier tour, sur 17.123 inscrits et 15.155 votants. A la Chambre, Henri Ternois siège à la commission de la législation civile et agricole et à la commission des régions libérées. Il apporte son concours au gouvernement Poincaré en le soutenant fidèlement de ses votes. Il obtient plusieurs congés et ne se représente pas aux élections de 1932.

Bâtonnier de l'ordre, vice-président du Conseil général de la Somme, conseiller municipal et vice-président de la commission administrative des hospices d'Abbeville, Henri Ternois, qui aura siégé vingt-deux ans à la Chambre des députés, s'éteint en son domicile le 16 novembre 1938.