Bernard Thonion

1830 - 1917

Informations générales
  • Né le 17 décembre 1830 à Albertville ( - France)
  • Décédé le 2 avril 1917 à Annecy (Haute-Savoie - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 10 janvier 1892 au 14 octobre 1893
Département
Haute-Savoie
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Haute-Savoie

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 17 décembre 1830 à Albertville (Savoie), mort le 2 avril 1917 à Annecy (Haute-Savoie).

Député de la Haute-Savoie de 1892 à 1898.

Bernard Thonion naît à une époque où la Savoie forme avec le Piémont et la Sardaigne les Etats sardes.

Fils d'un ancien officier savoyard des armées de la Révolution et de l'Empire, il reçoit une éducation française alors que toute la jeunesse de son temps fréquente l'université de Turin.

Dès 1851, il commence à Grenoble des études médicales qu'il termine à Paris en 1858.

Imbu d'idées libérales, il est de ceux qui, en 1859, réclament le rattachement de la Savoie à la France, rattachement qui fut réalisé par le plébiscite spécial d'avril 1960.

En 1860, il ouvre un cabinet médical à Annecy. Excellent praticien, il s'intéresse aussi à la médecine légale, à la physiologie et aux recherches scientifiques et adresse à l'académie de médecine de nombreux rapports et mémoires. Pendant les dernières années du Second Empire, il appartient au petit groupe d'hommes libéraux qui organisent en province des comités et provoquent un mouvement d'opinion contre le plébiscite de 1870.

Partisan d'un gouvernement démocratique, stable et fort, ses idées politiques et sociales sont très avancées.

Président du cercle républicain de Savoie, il est, lors d'un congrès, désigné comme candidat à la députation pour remplacer Brunier, décédé en 1891. Il accepte cette désignation et est élu à l'élection partielle du 10 janvier 1892 par 8.632 voix contre 4.937 à son adversaire de droite, Agnellet.

En 1893, il sollicite un nouveau mandat. Il est alors brillamment réélu au premier tour de scrutin, le 20 août avec 10.691 voix, sur 11.667 votants et 23.029 inscrits, contre 103 à son seul concurrent Levron.

S'intéressant vivement à l'instruction publique, il contribue au développement des bourses en faveur d'élèves méritants et peu fortunés et vote en 1893 la loi relative à la construction des universités.

Il partage ses activités entre plusieurs commissions et est nommé rapporteur de la proposition de loi ayant pour objet la diminution des gros traitements.

En 1898, il vote la loi relative aux sociétés de secours mutuels ainsi que la loi organisant l'assurance obligatoire en faveur des ouvriers victimes d'accidents du travail.

Se présentant à nouveau devant ses électeurs, il est battu le 22 mai 1898 par Léon Berthet qui obtient 12.287 voix (sur 17.028 votants et 17.028 inscrits) alors que lui, Thonion, n'en obtient que 3.641. Il se retire définitivement de la vie politique et retourne à sa carrière médicale. Il continue de participer aux travaux de l'académie florimontane d'Annecy, qu'il a fait reconnaître établissement d'utilité publique en 1896.

Il meurt à Annecy le 2 avril 1917, âgé de 87 ans.