Charles, Marie, Adrien Tisseyre

1880 - 1945

Mort pour la France

Informations générales
  • Né le 21 juillet 1880 à Chalon-sur-saône (Saône-et-Loire - France)
  • Décédé le 8 avril 1945 à Buchenwald (Allemagne)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Action républicaine et sociale

Biographies

Né le 21 juillet 1880 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).
Décédé le 8 avril 1945 à Buchenwald (Allemagne)

Député de Saône-et-Loire de 1919 à 1924.

Négociant, Charles Tisseyre a été élu député pour la première fois aux élections législatives du 16 mai 1919. Figurant sur une liste de concentration républicaine qui s'opposait à une liste socialiste, à une liste d'alliance pour l'ordre contre le désordre et à une liste des mutilés et anciens combattants, il obtient 63.751 voix sur 177.800 inscrits, la majorité absolue des suffrages exprimés étant de 59.302 voix. Sa liste obtient les 8 sièges du département.

Il est nommé membre de la commission des mines et de la force motrice, de la commission des marchés de guerre et de la commission des boissons.

Ancien combattant et représentant d'un département agricole, son activité à la Chambre s'oriente tout naturellement vers les problèmes militaires et les problèmes de l'agriculture.

En 1920, il dépose une proposition de résolution tendant à la nomination de missions spéciales chargées de retrouver et de regrouper les tombes des militaires français morts sur les champs de bataille hors de France.

Il intervient dans la discussion du budget de la Guerre, à propos de l'organisation des centres d'entraînement des transports aériens et dans la discussion d'un projet de loi relatif à l'érection d'un monument commémoratif en l'honneur de l'armée d'Orient.

Il est l'auteur d'un amendement relatif à la fixation définitive de la législation sur les loyers et intéressant les anciens combattants.

Au titre de la commission des mines, il est nommé rapporteur d'un projet de loi et de plusieurs propositions tendant à l'amélioration des retraites de vieillesse et d'invalidité des ouvriers mineurs.

En ce qui concerne les problèmes agricoles, il dépose une proposition de loi relative à la modification de la réglementation applicable aux bouilleurs de cru et intervient au cours de la discussion de la loi de finances pour 1923 à propos de l'appellation d'origine des vins de Bourgogne.

Il prend également part à la discussion du projet de loi sur les spéculations illicites et de la proposition tendant à surseoir aux expulsions de locataires.

A la suite de l'interpellation concernant la Banque industrielle de Chine, il rédige un ordre du jour motivé.

Enfin il demande à interpeller le gouvernement sur le dernier raid du dirigeable Dixmude et sur les mesures à prendre pour l'organisation de ces manifestations aéronautiques.

Aux élections législatives de 1924, il obtient 41.691 voix sur 140.822 suffrages exprimés et n'est pas réélu. Cette fois la liste socialiste, conduite par Bouvrier, a 5 élus, alors que la liste de concentration républicaine n'en a que 2, Maupoil étant le seul élu de la liste d'union des gauches.

Tisseyre était Chevalier de la Légion d'honneur et décoré de la Croix de guerre avec six citations.


TISSEYRE (Charles, Marie, Adrien)
Né le 21 juillet 1880 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire)
Décédé le 8 avril 1945 à Buchenwald (Allemagne)

Député de Saône-et-Loire de 1919 à 1924

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, tome VIII, p. 3099, 3100)

Ayant abandonné la carrière politique, Charles Tisseyre ne se désintéresse pas pour autant de la vie de son pays. Lors de la seconde guerre mondiale, il est un résistant de la première heure. En effet, dès la fin de l’année 1940, il entre dans un groupe clandestin qui se forme à Paris. Il est alors chargé de l’organisation d’un des secteurs de Paris et de la banlieue parisienne ; mais des indiscrétions font qu’au cours du second semestre de 1941, la plupart des chefs de groupe sont arrêtés, parmi lesquels certains seront fusillés et les autres déportés en Allemagne.
Le groupe de Résistance L’Organisation civile et militaire (OCM) tourne alors son activité vers la province. Charles Tisseyre prend à son compte son organisation dans les départements du Doubs, de la Haute-loire, de la Côte d’Or, de la Saône-et-Loire, du Jura et du Territoire de Belfort.
Arrêté à la suite d’une trahison, le 3 septembre 1943, Charles Tisseyre est déporté dans le camp de concentration de Buchenwald.
Il y meurt, le 8 avril 1945, dans sa soixante-cinquième année. Il est déclaré « mort pour la France ».