Charles, Amédée Tramu

1838 - 1919

Informations générales
  • Né le 17 mai 1838 à Saint-vit (Doubs - France)
  • Décédé le 1er juillet 1919 à Saint-vit (Doubs - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Doubs
Groupe
Radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 17 mai 1838 à Saint-Vit (Doubs), mort le 1er juillet 1919 à Saint-Vit.

Député du Doubs de 1898 à 1902.

Issu d'une famille terrienne de Saint-Vit - « paysan et travailleur comme vous », dira-t-il à ses électeurs - Charles Tramu, que l'on appellera le « député en blouse », est négociant en vins, dans les affaires depuis sa vingtième année. Vieux militant républicain, même sous l'Empire, il est maire de Saint-Vit depuis 1871 avec une interruption au moment du 16 mai 1877.

Ce sont les instances pressantes de ses amis politiques qui le conduisent à se présenter dans la 2e circonscription de Besançon aux élections de 1898 contre le comte de Jouffroy d'Abbans député sortant. Tramu est élu dès le premier tour par 6.436 voix sur 12.524 votants contre 5.758 à Jouffroy.

Candidat démocratique agricole, il s'affirme contre les coalitions réactionnaires ; partisan de la liberté absolue de conscience, il préconise l'établissement de l'impôt progressif sur le revenu et la création de lois sociales sur les retraites aux vieux travailleurs et l'assistance aux vieillards et aux infirmes. C'est en ce sens d'ailleurs qu'il n'hésite pas à se proclamer « socialiste ».

Inscrit au groupe radical-socialiste, il siège dans diverses commissions.

Député discret, il aborde pour la première fois la tribune pour témoigner avoir entendu Rambaud, sénateur du Doubs et ministre de Méline, affirmer publiquement que le gouvernement Méline était au courant des faux Henry dans l'affaire Dreyfus. Il intervient en outre à propos des budgets de 1899 et de 1900, des accidents du travail et de l'amnistie.

En 1902, Tramu, qui a 64 ans ne se représente pas et c'est à son neveu Léon Janet qu'il passe le flambeau.

Retiré à Saint-Vit, il y meurt le 1er juillet 1919 à l'âge de 81 ans.

Il était décoré du Mérite agricole.