Gustave Trannoy

1837 - 1907

Informations générales
  • Né le 6 février 1837 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 24 mai 1907 à Saint-cloud (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Somme
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Somme
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 1er janvier 1905
Département
Somme
Groupe
Républicains progressistes

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1905 au 1er janvier 1907

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 6 février 1837 à Paris, mort le 24 mai 1907 à Saint-Cloud (Seine).

Député de la Somme de 1893 à 1905.

Sénateur de la Somme de 1905 à 1907.

Trannoy fit ses études classiques au lycée Henri-IV, puis suivit les cours de la faculté de droit. Il obtint sa licence en 1857 et s'occupa ensuite d'agriculture en province, jusqu'en 1863. Il revint à Paris, dans une étude d'avoué, comme clerc. En 1866, il acheta une charge d'avoué à Epernay.

Elu conseiller municipal de cette ville en 1871, il devint adjoint au maire l'année suivante. En 1877 il fit une active propagande contre l'ordre moral et fut désigné par le comité de défense républicaine, dirigé à Paris par Gambetta. Il prit la parole devant le tribunal d'Epernay au nom des journaux Le Temps, Le Bien Public et La Petite République, poursuivis par ordre du gouvernement.

En 1879, il cède son étude d'avoué et quitte Epernay pour se faire inscrire comme avocat au barreau de Péronne.

Il est élu conseiller municipal de cette ville dès l'année suivante, puis adjoint au maire (1888-1895) et maire (1895-1896).

Après avoir contribué, en 1889, à l'élection de Gonnet dans la 1re circonscription de Péronne, il fut élu lui-même député de cette circonscription lors du renouvellement législatif de 1893, au premier tour de scrutin, par 6.192 voix contre 4.455 à Cadot, ancien député. Il s'inscrivit au groupe des républicains de gouvernement, devenu depuis le groupe progressiste.

Il fut réélu le 27 avril 1898 par 6.180 voix contre 4.562 à Nattier, radical. Son mandat lui fut renouvelé à nouveau le 27 avril 1902, par 14.172 voix contre 5.891 à Hennequiez et 3.164 à Siombourg.

Au début de son mandat, il présenta un projet de loi pour transformer le 3 % perpétuel en 3 % amortissable, lors de la conversion de la rente 3,5 %. Il fit adopter le déclassement des fortifications de Péronne et soutint les intérêts des betteraviers. Il demanda l'assimilation de la bière aux boissons hygiéniques et fut chargé du rapport sur le projet de loi relatif à la répression des fraudes en matière agricole. Il prit part à plusieurs débats politiques et fit aussi partie de la commission d'initiative parlementaire, de la commission de l'agriculture ; il fut membre et président de la commission des douanes. En économie, il était protectionniste.

Il n'attendit pas la fin de son mandat de député pour se présenter aux élections sénatoriales de mars 1905. Il fut élu sénateur de la Somme au deuxième tour de scrutin, en remplacement de Tillier, par 664 voix contre 650 à Rousé, sur 1.322 votants. Il se démit alors de son mandat de député et s'inscrivit au groupe de la gauche républicaine.

Il siégea peu de temps dans la Haute Assemblée, mais s'intéressa tout particulièrement à la répression de la fraude dans la vente des marchandises et à la falsification des denrées alimentaires. Il prit part (1906) à la discussion sur la déclaration d'intérêt public des chemins de fer d'intérêt local et à celle de la saisie-arrêt sur les salaires des ouvriers et employés.

Il mourut le 24 mai 1907 à Saint-Cloud. Dans son éloge funèbre le président Antonin Dubost loua sa « grande expérience » et sa « grande finesse ».