Gaston, Pierre, Théodore Treignier

1878 - 1949

Informations générales
  • Né le 13 février 1878 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 9 décembre 1949 à Crozant (Creuse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 9 août 1919
Département
Creuse
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Né le 13 février 1878 à Paris (5e). Député de la Creuse de 1914 à 1919.

Fils d'Eugène Treignier, député du Loir-et-Cher de 1906 à 1919, mais appartenant à une famille originaire de Crozant dans la Creuse, Gaston Treignier entreprend une carrière de magistrat, débutant comme juge-suppléant à Falaise en septembre 1903 ; deux ans plus tard, il occupe les mêmes fonctions à Limoges. Démissionnaire en 1907, il se lance dans la politique locale l'année suivante en entrant au conseil municipal de Crozant. En septembre 1911, il se fait réintégrer dans la magistrature comme juge au tribunal civil du Blanc. Cette résidence, relativement proche de Crozant, ne l'empêche pas d'aller représenter en 1913 au Conseil général de la Creuse le canton de Dun-le-Paleteau et d'accéder à la mairie de Crozant qu'il occupe lorsqu'il brigue la députation en 1914.

Il vient d'être élu, en effet, lorsque éclate la grande guerre, qu'il fait comme caporal à la 12e section d'ouvriers d'administration, puis comme attaché d'intendance à partir de 1915 ; sa conduite lui vaudra la croix de guerre.

Il se présente pour la première fois aux élections législatives générales de 1914 dans la circonscription de Guéret. En seconde position au premier tour avec 3.859 voix sur 18.810 votants, derrière Binet 4.884 voix, il est suivi de Desmoulins 2.604 voix et de Filloux 2.024 ; il l'emporte de très peu, 50 voix, au scrutin de ballottage avec 7.079 suffrages sur 19.661 votants, sur Binet 7.029 voix et Berton 5.173.

Candidat radical-socialiste, Treignier se montre opposé à une politique coûteuse au Maroc, mais partisan de la préparation militaire et de la réduction du service militaire, de la suppression des impôts indirects et de la patente, de l'extension des mesures d'assurances et de retraites, du développement de l'agriculture, de la décentralisation administrative, de la réforme judiciaire, de la défense de l'école laïque, du scrutin de liste pur et simple sans proportionnelle avec maintien du système majoritaire.

Membre du groupe du parti républicain radical et radical-socialiste, Treignier siège à la commission de l'agriculture et à celle des comptes définitifs et des économies.

C'est à l'agriculture au premier chef qu'il s'intéresse. Il fut souvent rapporteur pour avis au nom de la commission de l'agriculture à propos de questions de tarifs et de taxations, de main-d'œuvre, de protection de la petite propriété. A la tribune, il prend la parole sur les mêmes thèmes et s'intéresse en outre aux réquisitions d'avoine, aux sursis et permissions concernant la main-d'œuvre agricole, aux primes à la récolte de blé, au ravitaillement ; il défendit enfin en quelques mots, lors de la discussion de la réforme électorale, le principe majoritaire contre la proportionnelle.

Le 9 août 1919, Gaston Treignier donne sa démission de député, prétextant que « des considérations de famille » ne lui permettaient plus d'exercer son mandat comme il le voudrait.

Il ne se représentera plus désormais, quittant d'ailleurs le Conseil général en 1920, car il opte définitivement pour la carrière judiciaire. Trois jours après sa démission, il est nommé juge au tribunal de première instance de la Seine où il devient président de section le 21 novembre 1928 ; puis un mois plus tard, profitant d'une loi de dégagement, il demande sa mise à la retraite et est nommé président de section honoraire le 9 janvier 1929.

En plus de la croix de guerre, Gaston Treignier était titulaire des palmes académiques et de divers ordres étrangers. Il a, en outre, été fait chevalier de la Légion d'honneur le 11 janvier 1919.

Date de mise à jour: juillet 2014


TREIGNIER (Pierre, Théodore, Gaston)
Né le 13 février 1878 à Paris
Décédé le 9 décembre 1949 à Crozant (Creuse)

Député de la Vienne de 1914 à 1919

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français, 1889- 1940, tome VIII, p. 3116, 3117)

Gaston Treignier meurt à Crozant, le 9 décembre 1949, à l’âge de 71 ans.