Jean Laurenti

1893 - 1977

Informations générales
  • Né le 3 juillet 1893 à Tourrettes-de-levens (Alpes-Maritimes - France)
  • Décédé le 4 janvier 1977 à Antibes (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Alpes-Maritimes
Groupe
Communiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1946 au 1er janvier 1948

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 3 juillet 1893 à Tourrette-Levens (Alpes-Maritimes)
Décédé le 4 janvier 1977 à Antibes (Alpes-Maritimes)

Membre de la première Assemblée nationale constituante (Alpes-Maritimes)
Conseiller de la République des Alpes-Maritimes de 1946 à 1948

Jean Laurenti naît le 3 juillet 1893 à Tourrette-Levens, souriant village des Alpes-Maritimes. Il débute très tôt dans le métier d'horticulteur, et accumule les diplômes de cultures florales et primeurs. Lors d'une compétition de dimension internationale, il reçoit deux premiers prix de la ville de Nice pour plantation et exposition d'oeillets. Aussi, très naturellement et en de nombreuses occasions, il défend les cultures florales des Alpes-Maritimes.

Pendant l'entre-deux-guerres, l'horticulteur devient cultivateur et fonde en 1935 l'Union Paysanne des Alpes-Maritimes qui va compter jusqu'à 16 000 membres. Jean Laurenti, qui en est le président et le principal animateur, en fait un outil de lutte en faveur de la paysannerie et des classes laborieuses. En 1935, Jean Tardieu, alors Président du Conseil, fait lancer contre lui ses gardes mobiles, lorsque des milliers de paysans se rassemblent à l'appel de l'Union paysanne, à Pégomas, Grasse, et Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes).

En 1940, porteur de la sympathie des masses paysannes, il part témoigner à Paris, au procès des députés communistes. A son retour, il est arrêté, et mis en prison avec son fils et son gendre.

On le retrouve ensuite dans la Résistance, dans les Alpes-Maritimes et les Basses Alpes, puis dans l'Hérault, sous le pseudonyme de « Commandant Charles ».

A peine de retour chez lui, il se remet au travail. Son chapeau noir, son pardessus gris, son large sourire et le geste habituel de sa main qui pèse et lance les arguments traversent et conquièrent les villages des Alpes-Maritimes. Il est élu sur la liste communiste conseiller général de Roquebillière en septembre 1945, puis membre de l'Assemblée nationale constituante en octobre de la même année.

Le 8 décembre 1946, il se présente aux élections au Conseil de la République sur la liste du Parti communiste. Durant sa campagne, il met l'accent sur la mission de proximité d'un conseiller de la République, et rappelle son expérience de membre de l'Assemblée nationale Constituante. Au lendemain de la guerre, sa principale tâche sera, dit-il, d'« amener dans les Alpes-Maritimes l'eau et l'électricité qui en feront un des départements les plus prospères de France » (Le Patriote, 6 décembre 1946). Elu, il s'inscrit au groupe communiste.

Au Conseil de la République, Jean Laurenti est nommé membre de la commission de l'agriculture, et de la commission de la justice et de la législation civile, criminelle, et commerciale.

Son parcours personnel le rend attentif aux questions relatives à l'agriculture et à l'horticulture ; il intervient souvent, parfois en tant que rapporteur, comme dans les débats sur la prévention des incendies de forêt, sur l'élaboration d'une politique nationale de l'eau d'irrigation, et sur la stabilisation des prix des baux à la ferme. Il dépose également quatre projets de résolution relatifs aux mêmes questions, dont une concernant un projet de prêt aux producteurs de fleurs et plantes à parfum, afin de sauver une production nationale qu'il estime gravement menacée.

Mais Jean Laurenti intervient aussi sur d'autres sujets de nature très diverse : traité de paix avec l'Italie, répression des hausses de prix injustifiées, création de ressources nouvelles et aménagement d'impôts, etc.

Aux élections du 7 novembre 1948, Jean Laurenti n'est pas réélu. Après une candidature malheureuse à l'Assemblée nationale en 1956, il poursuit une carrière de fonctionnaire, en occupant notamment le poste de Directeur au ministère de la France d'outre-mer.

Jean Laurenti meurt le 4 janvier 1977 à Antibes. Il était titulaire de la Croix du Combattant.