Paul, Elisée, Antonin, Eugène Lautier

1867 - 1935

Informations générales
  • Né le 20 août 1867 à Paulhan (Hérault - France)
  • Décédé le 11 février 1935 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Guyane
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Guyane
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 20 août 1867 à Paulhan (Hérault), mort le 11 février 1935 à Paris.

Député de la Guyane de 1924 à 1932. Sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-arts du 2 mars au 28 novembre 1930.

La famille d'Eugène Lautier appartenait à la vieille bourgeoisie languedocienne. Un de ses ancêtres avait été capitoul de Toulouse et son aïeul administra sa commune sous Louis-Philippe. Quant à son père, Antoine Lautier, il fut l'un des chefs du parti républicain dans l'Hérault à la fin de l'Empire et au début de la République.

En 1884, ses études secondaires terminées, Eugène Lautier se rend à Paris où il s'inscrit à la Faculté de lettres et à la Faculté de droit. Cette année marque aussi pour lui le début d'une belle carrière de journaliste. Il entre au Temps et, dès 1887, ses articles sont publiés en première page du journal dont il devient l'un des leaders politiques. Pendant quelques années, il dirigea également la rubrique de politique étrangère du Figaro.

Il n'a que 28 ans lorsque, en 1895, il est fait chevalier de la Légion d'honneur par Léon Bourgeois qui préside le premier ministère radical de la IIIe République. En 1902, il est nommé officier par Waldeck-Rousseau, puis sera élevé au grade de commandeur en 1922. En 1914, après la mort d'Adrien Hébrard, directeur du Temps et camarade d'études de son père, il quitte le journalisme et se fixe dans les Landes l'année suivante. L'échec du parti républicain aux élections de 1919 le fait sortir de sa retraite. Il accepte alors la rédaction en chef de l'Homme libre que Clemenceau a quittée. Devenu maire de Benesse-Marenne, sa résidence landaise, et spécialisé depuis de longues années dans les questions coloniales, il présente sa candidature pour le siège de député de la Guyane lors des élections générales de 1924. Il est élu par 2.599 voix contre 2.208 à Galmot. A la Chambre, il s'inscrit au groupe radical-socialiste et siège à la commission des affaires étrangères. Il rapporte deux projets de loi relatifs : le premier à l'exercice de la pêche dans la Bidassoa ; le second à l'attribution du contingent exceptionnel dans l'ordre de la Légion d'honneur à l'occasion des jeux de la VIIIe olympiade. Il présente l'avis de la commission des affaires étrangères sur le régime d'importation du pétrole.

Au cours de cette législature, il traite de nombreux autres sujets dans ses interventions à la tribune : l'administration pénitentiaire ; l'ambassade de France au Vatican ; l'affaire des faux billets fabriqués en Hongrie ; l'amortissement de la dette publique ; les instructions données aux représentants de la France à la S.D.N. ; la stabilisation monétaire.

Au renouvellement de 1928, il est réélu avec 2.875 voix contre 1.890 à Anquetil. Toujours membre de la commission des affaires étrangères, il quitte en 1929 le groupe radical-socialiste pour adhérer à celui des indépendants de gauche.

Le 2 mars 1930 il se voit confier, dans le deuxième cabinet Tardieu, le poste de sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-arts. Mais en qualité de membre du gouvernement, il n'interviendra qu'une fois devant la Chambre à propos de la fixation de la date d'une interpellation sur la remisé en état des tribunaux rétablis.

Redevenu député, il se fait entendre sur les problèmes de politique extérieure.

Il ne se représente pas aux élections de 1932 et c'est Gaston Monnerville qui devient alors député de la Guyane. Eugène Lautier devait mourir trois ans plus tard, à Paris, le 11 février 1935. Il était âgé de 68 ans.