Raymond Lefevre

1894 - 1957

Informations générales
  • Né le 2 avril 1894 à La sabotterie-tourneron (Ardennes - France)
  • Décédé le 21 juin 1957 à La sabotterie-tourneron (Ardennes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Ardennes
Groupe
Centre républicain d'action paysanne et sociale et des démocrates indépendants

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 2 avril 1894 à la Sabotterie (Ardennes)
Décédé le 21 juin 1957 à la Sabotterie

Député des Ardennes de 1951 à 1955

Raymond Lefèvre est né le 2 avril 1894 à la Sabotterie dans les Ardennes. Combattant de la Grande guerre, il fut trois fois blessé et s'illustra en recevant la Croix de guerre ainsi que la médaille militaire avec trois citations. Conseiller municipal de son village natal de 1925 à 1935, il en devient maire à partir de 1935. Agriculteur, administrateur de plusieurs coopératives et syndicaliste agricole, il est promu président du Syndicat cantonal des exploitants agricoles puis membre du conseil d'administration de la Fédération des Ardennes.

De 1938 à 1957, il est conseiller général représentant le canton de Tourteron. Candidat malheureux aux deux Assemblées nationales constituantes sur la liste du Parti républicain de la liberté, il ne se représente pas aux élections législatives de 1946, mais renouvelle sa tentative le 17 juin 1951.

A la faveur de la nouvelle loi électorale des apparentements, il est élu à l'Assemblée nationale sous l'étiquette Républicains indépendants et paysans avec seulement 10,1 % des suffrages exprimés, contre 26,6 % pour la liste communiste et 17,6 % pour le Rassemblement du peuple français. Cette loi permet aux listes apparentées SFIO radicale socialiste, MRP et indépendante ayant obtenu la majorité absolue soit 55 % des suffrages de se répartir la totalité des sièges.

De 1951 à 1955, Lefèvre est nommé membre de la Commission des pensions et de la Commission de la Reconstruction, des dommages de guerre et du logement dont il devient le secrétaire le 12 mai 1955. A ce titre, il intervient à plusieurs reprises en faveur des anciens combattants et des agriculteurs de sa circonscription, ces derniers ayant particulièrement souffert de l'occupation allemande. Ancien mutilé de guerre, président de la Société des anciens combattants des Ardennes, il dépose le 22 juillet 1955 une proposition de loi tendant à admettre les victimes civiles de guerre au bénéfice de la loi du 2 janvier 1932 portant sur le statut des grands mutilés dans la Légion d'honneur. Représentant de la droite modérée, il vote en faveur de l'investiture des gouvernements Pinay et Faure, mais n'accorde pas sa confiance au gouvernement Mendès-France à propos de la situation en Afrique du nord. Sur le plan de la politique extérieure, Lefèvre est favorable au projet du pool charbon-acier, aux accords de Paris et manifeste son soutien à la Communauté européenne de défense en s'opposant à la question préalable.

Inscrit au groupe du Centre républicain d'action paysanne et sociale, il se représente aux élections législatives du 2 janvier 1956. Malgré un score supérieur à celui des élections de 1951, il n'est pas réélu car aucun apparentement n'a été conclu. N'obtenant pas la majorité dans sa propre commune, il démissionne de son siège de maire en 1956 et meurt le 21 juin 1957.