Georges Leredu

1860 - 1943

Informations générales
  • Né le 2 juin 1860 à Metz (Moselle - France)
  • Décédé le 23 juin 1943 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Fédération républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Entente républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 25 janvier 1927
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Gauche républicaine démocratique

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 9 janvier 1927 au 13 janvier 1936

Biographies

Né le 2 juin 1860 à Metz (Moselle), il était le fils de Jean Marie Leredu, tailleur d'habits et de Joséphine Boueil.

Député de Seine-et-Oise de 1914 à 1927.

Sénateur de Seine-et-Oise de 1927 à 1936.

Sous-secrétaire d'Etat aux Régions libérées du 18 février 1920 au 16 janvier 1921.

Ministre de l'Hygiène, de l'Assistance et de la Prévoyance sociales du 16 janvier 1921 au 15 janvier 1922.

Après de bonnes études au lycée Louis-le-Grand et à la Faculté de droit, Georges Leredu s'inscrit au barreau de Paris. A la mobilisation de 1914, il entre à l'Etat-major du gouvernement militaire de la capitale où il sert en qualité de lieutenant d'artillerie territoriale. Il sera promu capitaine le 21 novembre 1914. Bien que le service des autres l'ait attiré de bonne heure, ce fils de Lorraine attendra la maturité de la quarantaine pour recevoir de ses concitoyens d'adoption son premier mandat électif ; les élections municipales de 1904 lui ouvrent l'entrée au conseil de la commune de Franconville (Seine-et-Oise) dont il sera le maire de 1908 à 1919.

C'est alors que commence pour Georges Leredu une longue carrière qui lui permettra de donner la mesure de sa vitalité et de la vigueur de ses convictions. Entré au Palais Bourbon en 1914, il n'en sortira que pour aller au Sénat. Treize années député, neuf ans sénateur, ses compétences l'amèneront, en outre, à occuper des fonctions ministérielles dans trois cabinets successifs : sous-secrétaire d'Etat aux Régions libérées du 18 février 1920 au 16 janvier 1921 dans les ministères Millerand et Georges Leygues, ministre de l'Hygiène, de l'Assistance et de la Prévoyance sociales dans le 7e cabinet Briand où il assure avec deux de ses collègues une représentation minoritaire de l'Entente républicaine et démocratique, cependant victorieuse avec le Bloc national aux élections de 1919.

Ce sera après un échec honorable infligé par le radical Louis Amiard, au second tour de scrutin, dans la 2e circonscription de Pontoise, aux élections générales de 1910, que Georges Leredu qui se présente aux législatives du 26 avril 1914 dans la 3e circonscription de Pontoise - nouvellement créée -, sera élu député pour la première fois. Il enlève son siège dès le premier tour sous la bannière de la Fédération républicaine, en opposition aux candidats de la gauche.

Aux élections du 16 novembre 1919, le scrutin d'arrondissement laissant la place au scrutin proportionnel de liste avec prime à la majorité, il se présente aux électeurs de l'ensemble du département de Seine-et-Oise sur une liste républicaine d'union nationale et démocratique conduite par Louis Amodru et André Tardieu qui, dans la vague bleu horizon sera élue au complet - Georges Leredu recueillant pour sa part 85.822 voix alors que la majorité absolue des suffrages exprimés est de 85.700 voix.

Aux élections du 11 mai 1924, tandis qu'à la majorité du Bloc national succède celle du Cartel des gauches, les citoyens de Seine-et-Oise n'en donnent pas moins à la liste républicaine d'union nationale et démocratique une majorité suffisante pour que, distançant toutes ses concurrentes, elle conserve son siège à Georges Leredu au bénéfice de la plus forte moyenne.

Suivant en cela une démarche assez en honneur sous la IIIe République, il se décide, à l'occasion du renouvellement triennal de la Haute Assemblée prévu pour le 9 janvier 1927, à quitter son siège du Palais Bourbon pour un fauteuil au Palais du Luxembourg. Il y est élu au troisième tour de scrutin avec Guesnier et Amiard à la pluralité des voix pour représenter avec eux et Bethoulat, élu dès le second tour à la majorité absolue, ses concitoyens de Seine-et-Oise. A la Chambre où il siège au centre droit, il s'inscrit au groupe de la Fédération républicaine puis appartient à celui de l'entente républicaine et démocratique. Sa puissance de travail le fait désigner à de nombreuses commissions dont il sera souvent le rapporteur, notamment dans les questions relatives à la législation civile et criminelle ou encore à la santé publique ou à l'aide sociale.

Au Sénat où il poursuit la tâche entreprise à la Chambre des députés, il est membre du groupe de l'union républicaine et il fait partie de la commission d'hygiène, d'assistance et de prévoyance sociales à laquelle les responsabilités ministérielles qu'il avait exercées précédemment le désignent tout naturellement.

Dans les deux Assemblées, son activité est exemplaire. Si, en effet, il consacre l'essentiel de son action à promouvoir les solutions les plus humaines concernant les situations juridiques nées de la guerre et de ses séquelles, s'il s'attache particulièrement à la protection de l'enfance - spécialement de l'enfance délinquante -, s'il se préoccupe des divers aspects de l'aide ou de l'Assistance sociale, s'il apporte sa contribution aux solutions de réparation des dommages de guerre, il n'en limite pas pour autant sa démarche à la seule résolution de problèmes concrets mais l'étend précisément aux aspects les plus vastes de la politique générale sans cependant négliger pour autant les préoccupations locales ou corporatives de ses électeurs. C'est ainsi qu'il interviendra sur l'organisation de la région parisienne ou sur le programme d'assainissement du marché du blé, mais aussi, fidèle à ses convictions comme à ses amitiés, qu'il appuiera de ses votes les cabinets qui soutiennent l'effort de guerre ou encore qu'il déposera une interpellation sur les conditions de constitution du cabinet de minorité présenté par François Marsal.

En dépit des multiples aspects de son activité politique, Georges Leredu ne croirait pas avoir rempli complètement son rôle s'il ne prolongeait son action parmi les nombreuses sociétés, associations, commissions, conseils, comités qui se font honneur de l'appeler au nombre de leurs membres quand ce n'est pas de lui confier la présidence de leurs destinées. Telle l'Alliance démocratique dont il sera vice-président ou encore, dans les domaines qui illustrent justement son souci d'aider à plus de justice et de protection sociales : la Société de médecine légale, le Comité consultatif de l'Hospice national des Quinze-vingt, le Conseil supérieur de l'Assistance publique, celui de la protection de l'enfance, et bien d'autres encore.

Aux élections du 20 octobre 1935, le collège électoral sénatorial ne lui ayant pas renouvelé son mandat, il cesse sa participation active à la vie politique. Un décret du 7 août 1936 l'a fait chevalier de la Légion d'honneur.

Date de mise à jour: mars 2014




Né le 2 juin 1860 à Metz (Moselle)
Décédé le 23 juin 1943 à Paris (8ème)

Député de Seine-et-Oise de 1914 à 1927
Sénateur de Seine-et-Oise de 1927 à 1936 Sous-secrétaire d'Etat aux régions libérées du 18 février 1920 au 16 janvier 1921
Ministre de l'hygiène, de l'assistance et de la prévoyance sociales du 16 janvier 1921 au 15 janvier 1922

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VI, p. 2247)

Retiré de la vie politique, Georges Leredu meurt le 23 juin 1943 à Paris à l'âge de 83 ans.