Luc, Marie, Léon, Pascal Levesque

1902 - 1976

Informations générales
  • Né le 29 mars 1902 à La chapelle-morthemer (Vienne - France)
  • Décédé le 20 décembre 1976 à Valvidienne (Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Vienne
Groupe
Gauche démocratique et radicale indépendante
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Vienne
Groupe
Paysan

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 29 mars 1902 à la Chapelle-Morthemer (Vienne).

Député de la Vienne de 1936 à 1942.

Luc Levesque, issu d'une famille rurale, exploitant agricole lui-même, maire de la Chapelle-Morthemer, conseiller général de la Vienne en 1934, se présenta aux élections législatives de 1936, comme candidat radical indépendant de défense agricole, dans la circonscription de Mont-morillon.

Il fut élu le 3 mai 1936, au second tour de scrutin, avec 9.286 voix contre 8.726 à Fleurant, sur 18.279 votants. Il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique et radicale indépendante, et fut membre de la commission des douanes et des conventions commerciales, puis, en 1939, de la commission de la santé publique.

Son appartenance à la commission des douanes l'amena à déployer une grande activité en matière de tarifs et de commerce extérieur. Il fut l'auteur de très nombreux rapports relatifs à la ratification de décrets sur le régime douanier de différents produits tant pour la France que pour les colonies, et à la ratification de conventions commerciales (convention de 1935 sur la police sanitaire des animaux et la réglementation de l'importation des animaux et de divers produits d'origine animale ; arrangement commercial entre la France et le Canada de 1936, etc...). Il soutint par ailleurs des projets de loi prohibant l'exportation de certains matériels nécessaires aux préparatifs de guerre.

En 1939, il demanda à interpeller le gouvernement sur les incidences de sa politique économique et sociale en ce qui concerne l'agriculture, et participa à la discussion d'un projet de loi sur le statut du métayage.

Le 10 juillet 1940, il vota les pouvoirs constituants au maréchal Pétain.




Né le 29 mars 1902 à La Chapelle-Morthemer (Vienne)
Décédé le 20 décembre 1976 à Valvidienne (Vienne)

Député de la Vienne de 1936 à 1942
Membre de la première Assemblée nationale constituante (Vienne)

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VI, p. 2268).

Engagé volontaire en septembre 1939, Luc Levesque est affecté à la base aérienne 109 à Tours. Quelques semaines après l'armistice, il rejoint la Résistance, entrant dès octobre 1940 au SR40, où il sert sous les ordres du capitaine Bouvard. L'inéligibilité qui le frappait pour avoir voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940 est levée par décision du jury d'honneur du 11 mai 1945. Il recouvre alors ses mandats de conseiller général de la Vienne et de maire de La Chapelle Morthemer.

Luc Levesque se présente aux élections du 21 octobre 1945 pour la première Assemblée constituante, à la tête d'une « liste de défense républicaine et de rénovation nationale ». Avec 34862 voix sur 153570 suffrages exprimés, celle-ci emporte l'un des quatre sièges à pourvoir. Les trois autres sièges échoient aux communistes Alphonse Bouloux et Fernand Maillocheau et au démocrate-chrétien Pierre Abelin.

Membre de la Commission des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales, Luc Levesque est apparenté au groupe Paysan. Il est par ailleurs désigné par l'Assemblée Nationale pour la représenter auprès du tribunal de guerre de Nuremberg en 1946. Au cours des six mois pendant lesquels siège l'Assemblée Constituante, il dépose trois textes. Le premier, le 2 décembre 1945, est une proposition de loi tendant à inviter le gouvernement à prendre d'urgence le décret de cessation des hostilités ; le second, le 23 janvier 1946, une proposition de résolution tendant à inviter le gouvernement à revoir entièrement le système d'imposition dit de « solidarité nationale » ; le troisième, 25 avril 1946, une proposition de loi tendant à la généralisation de la retraite des vieux travailleurs, notamment à la catégorie des commerçants et artisans.

Luc Levesque fait partie de cette trentaine de parlementaires qui choisissent de ne pas prendre part au vote du projet de loi relatif à la nationalisation du crédit (2 décembre 1945). Il vote aussi contre le projet de Constitution de la IVe République adopté par l'Assemblée nationale le 19 avril 1946 ; le texte est de toute façon rejeté par le référendum du 5 mai, ce qui entraîne la convocation d'une nouvelle Assemblée Constituante.

Les élections se tiennent le 2 juin ; Luc Levesque conduit cette fois une « liste de concentration républicaine et d'action sociale et paysanne », qui ne rassemble pas suffisamment de suffrages pour lui assurer sa réélection. Sous diverses étiquettes (Rassemblement des Gauches Républicaines, Parti républicain paysan), Luc Levesque essuie d'autres échecs aux élections législatives de novembre 1946, de juin 1951 et de janvier 1956. Il demeure toutefois conseiller général de Lussac-les-Châteaux et maire de La Chapelle Morthemer.

En octobre 1956, inquiet de la tournure que prend le conflit algérien, Luc Levesque décide de s'engager dans l'armée ; pendant un an, jusqu'en octobre 1957, il commande une unité en Kabylie. De retour en métropole, Luc Levesque reprend ses activités politiques, se présentant une nouvelle fois sans succès aux élections législatives de novembre 1958 dans la 3e circonscription de la Vienne, comme candidat Indépendant de Défense des Intérêts Locaux et Nationaux.

Le 23 novembre 1959, Luc Levesque est déclaré démissionnaire par le Conseil général de la Vienne, par 17 voix pour et 2 blancs, en application de l'article 19 de la loi du 10 août 1871, pour être demeuré absent sans justification pendant toute une session. L'année suivante, il quitte la mairie de La Chapelle Morthemer. Il cesse alors toute activité politique. Il décède le 20 décembre 1976 à Valvidienne, dans la Vienne.