Alain Levoyer

1940 - 2017

Informations générales
  • Né le 20 septembre 1940 à Nantes (Loire-Inférieure - France)
  • Décédé le 9 mars 2017 à Nantes (Loire-Atlantique - )

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Xe législature
Mandat
Du 2 mai 1993 au 21 avril 1997
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Union pour la démocratie française et du centre

Biographies

Biographie de la Ve République

LEVOYER (Alain)
Né le 20 septembre 1940 à Nantes (Loire-Inférieure)
Décédé le 9 mars 2017 à Nantes (Loire-Atlantique)


Député du Maine-et-Loire de 1993 à 1997


Alain Levoyer naît le 20 septembre 1940 à Nantes. Titulaire d’une maîtrise de droit public et de droit privé, il succède à son père comme notaire de 1971 à 2006. Il est également maître de conférences à la faculté de Nantes. Il sera le mari de Christine Huge. Le couple aura deux enfants.

En mars 1977, il est élu maire de Champtoceaux, un petit village d’environ 1 300 habitants de la région des Mauges, dans le sud-ouest du Maine-et-Loire. Il occupe cette fonction jusqu’en 2001. Il est également président du comité d’expansion des Mauges. Sa carrière politique prend un nouveau tournant en 1988. Aux élections législatives qui suivent la réélection de François Mitterrand à la présidence de la République, Alain Levoyer est le suppléant d’Hervé de Charette. Ministre délégué dans le gouvernement de cohabitation conduit par Jacques Chirac entre 1986 et 1988, Hervé de Charette, élu à la proportionnelle député de la Nièvre en 1986, cherche une circonscription favorable au centre-droit. Il opte alors pour la sixième circonscription du Maine-et-Loire, qui englobe notamment la région des Mauges. Pour compenser sa méconnaissance du territoire, il a besoin d’un suppléant territorialement ancré. Ainsi, soutenu par de nombreux élus locaux, il est élu dès le premier tour avec 54,5 % des voix, sous l’étiquette UDF (Union pour la démocratie française). Hervé de Charette et Alain Levoyer sont en effet tous deux membres de l’UDF.

Aux élections législatives prévues en mars 1993, Alain Levoyer est à nouveau le suppléant d’Hervé de Charette dans la sixième circonscription du Maine-et-Loire. Comme en 1988, celui-ci est élu dès le premier tour, avec 58,05 % des suffrages exprimés. Dans le gouvernement d’Édouard Balladur, Hervé de Charette est ministre du Logement. Il est alors remplacé à l’Assemblée nationale par Alain Levoyer, qui rejoint le groupe UDF et du centre ainsi que la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République.

En séance publique, celui-ci pose en décembre 1993 une question au gouvernement sur la situation de Sarajevo, alors sous les coups de l’armée des serbes, et la solidarité envers ses artistes et intellectuels. En octobre 1994, à l’occasion de l’examen des crédits du logement prévus par le projet de loi de finances pour 1995, il interroge le gouvernement sur les perspectives d’une relance dans la construction immobilière. En avril 1996, il pose une question orale sans débat sur les contraintes réglementaires en matière de publicité commerciale. En octobre 1996, il pose une question orale sans débat sur les conséquences pratiques de la réforme des numéros de téléphone qui passent à dix chiffres. Ce même mois, il évoque à l’occasion des crédits de l’agriculture, prévus par le projet de loi des finances pour 1997, le Fonds de gestion de l’espace rural. Enfin, il se prononce en mars 1997, pour le projet de loi relatif à l’amélioration des relations avec le public, même s’il regrette que le Sénat ait supprimé la saisine du Médiateur de la République par les chefs des exécutifs territoriaux, ainsi qu’en faveur de la proposition de loi tendant à harmoniser les règles applicables aux districts et aux communautés de communes pour la représentation au sein des syndicats des communes.

En juin 1993, sur le plan politique, Alain Levoyer devient délégué national chargé des professions libérales au sein des Clubs Perspectives et réalités, la composante giscardienne de l’UDF qui fait surtout office de laboratoire d’idées. Il connaît cependant un revers électoral au niveau territorial. Lors des élections cantonales de mars 1994, il échoue à se faire élire dans le canton de Champtoceaux, où le conseiller gaulliste sortant ne se représente pas, face à un autre candidat de droite, le maire de Saint-Laurent-des-Autels, Roger Chevalier.

Pour l’élection présidentielle de 1995, la plupart des membres des Clubs Perspectives et réalités, dont Hervé de Charette sont également membres du Parti républicain, l’aile la plus libérale et droitière de l’UDF. Ils font cependant le choix de rompre avec le Parti républicain et de transformer la Fédération nationale des Clubs Perspectives et réalités en un nouveau parti, le Parti populaire pour la démocratie française (PPDF), qui se range derrière Jacques Chirac, et non derrière le Premier ministre Edouard Balladur. Longtemps distancé dans les sondages, Jacques Chirac parvient à donner une nouvelle dynamique à sa campagne et prend l’ascendant début mars sur son rival de droite. Au soir du premier tour, avec 20,84 % des voix, il termine second derrière le candidat socialiste Lionel Jospin (23,30%), mais devant Édouard Balladur (18,58%). L’élimination d’Édouard Balladur, qui appelle de surcroît à voter pour Jacques Chirac, apporte à ce dernier un confortable réservoir de voix lui permettant de triompher au second tour avec 52,64 %, le 7 mai 1995, face à Lionel Jospin. Une fois élu président de la République, Jacques Chirac nomme Alain Juppé, Premier ministre, et il confie à Hervé de Charrette, solide soutien, le portefeuille du ministre des Affaires étrangères, ce qui permet à Alain Levoyer de rester à l’Assemblée nationale.

Aux élections législatives anticipées de 1997, dans un contexte difficile pour la majorité sortante, qui est battue les 25 mai et 1er juin, Hervé de Charette s’impose au second tour par 62,12 % des suffrages exprimés dans sa circonscription, mais n’est plus ministre et Alain Levoyer n’est donc pas appelé à siéger.

Lors des élections législatives de 2012, Alain Levoyer soutient dans la sixième circonscription du Maine-et-Loire André Martin, qui se présente en dissident face à Hervé de Charette. Ce dernier termine en tête du premier tour, devançant de justesse le dissident socialiste Serge Bardy (20,90%). André Martin termine troisième avec 20,26 %. Au second tour, Hervé de Charette est battu, n’obtenant que 47,82 % des voix.

Alain Levoyer est président du Groupe des Anciens députés de novembre 2011 à sa mort et membre du bureau de l'Association européenne des anciens parlementaires pour la législature de 2012. Il décède à Nantes le 9 mars 2017.