Georges Litalien

1896 - 1952

Informations générales
  • Né le 21 septembre 1896 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 19 novembre 1952 (Lieu de décès inconnu)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 19 novembre 1952
Département
Loir-et-Cher
Groupe
Centre républicain d'action paysanne et sociale et des démocrates indépendants

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 21 septembre 1896 à Paris
Décédé le 19 novembre 1952 à Paris

Député du Loir-et-Cher de 1951 à 1952

Georges Litalien est né le 21 septembre 1896 à Paris. Son père est chef de district à la Compagnie du gaz de Paris. Presque aussitôt après son baccalauréat, obtenu à Paris, au lycée Condorcet, il est enrôlé dans l'armée (classe 1916) et envoyé vers le front. Successivement aspirant, sous-lieutenant puis lieutenant, Georges Litalien sert sous l'uniforme jusqu'en septembre 1919, rejoignant après l'armistice les troupes d'occupation françaises. Sa conduite au combat lui vaut de recevoir la Croix de guerre avec palme et deux étoiles, puis d'être fait, en 1933, chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire.

Associé à son beau-père, Georges Litalien crée en 1931 une société de transports basée à Blois, David et Gendre, dont il est le gérant. La guerre vient l'interrompre dans ses activités professionnelles : lorsque sonne l'heure de la mobilisation, Georges Litalien retrouve l'uniforme, avec cette fois les galons de capitaine d'infanterie. Il est fait prisonnier par les Allemands, et reste retenu de longs mois outre-Rhin.

A la Libération, Georges Litalien s'engage dans l'action syndicale : de 1944 jusqu'à sa mort, en 1952, il est président du syndicat des transporteurs routiers du Loir-et-Cher, et président de la fédération nationale des transporteurs routiers, à Paris. C'est à ce titre qu'il mène, à partir de 1949, une lutte farouche contre les taxes sur les carburants que les gouvernements successifs, toujours à court de recettes, décident régulièrement d'alourdir. Il s'engage en outre dans l'action associative, prenant dès son retour de captivité la présidence de l'association des prisonniers de guerre du Loir-et Cher.

C'est à l'occasion des élections législatives du 17 juin 1951 que Georges Litalien fait son entrée dans la vie politique. Il figure en deuxième position sur la liste d'Union des Indépendants, des Paysans et des Républicains nationaux conduite dans le Loir-et-Cher par le député sortant Robert Bruyneel. La liste recueille 23 714 voix sur 115 689 suffrages exprimés ; ayant conclu un apparentement avec la liste SFIO de Kléber Lousteau et la liste MRP d'André Burlot, elle emporte deux des quatre sièges à pourvoir, les deux autres sièges échéant aux deux autres têtes de liste de l'apparentement.

Georges Litalien est nommé membre de la Commission des moyens de communication et du tourisme, dont il est aussi élu vice-président. Cette Commission le désigne en outre pour représenter l'Assemblée nationale auprès de la commission chargée d'assister le ministre des travaux publics, des transports et du tourisme dans la gérance de la tranche nationale du fonds d'investissement routier, et pour représenter l'Assemblée nationale au sein du Comité national du tourisme. Il siège d'abord au groupe du Centre républicain d'action paysanne et sociale et des démocrates indépendants, puis, à partir du 3 juillet 1952, au sein du groupe des Indépendants et Paysans.

Georges Litalien dépose deux rapports, tous deux au nom de la Commission des moyens de communication et du tourisme, et tous deux relatifs aux problèmes de la signalisation routière. Il intervient à plusieurs reprises à la tribune de l'Assemblée, la plupart du temps pour protester contre la fiscalité de l'essence et pour dénoncer les insuffisances de la politique des transports menée par les gouvernements successifs de la IVe République.

A l'occasion des grands votes de la législature, Georges Litalien vote pour la proposition relative au compte spécial scolaire (dite loi Barangé-Marie) (21 septembre 1951) et pour l'adoption du projet relatif au pool charbon-acier (13 décembre) ; il vote en outre l'investiture du cabinet Pinay (6 mars 1952).

Le mandat de Georges Litalien est prématurément écourté : le député du Loir-et-Cher meurt le 19 novembre 1952 à Paris, à l'âge de cinquante-six ans ; son décès est annoncé à l'Assemblée nationale le 21 novembre 1952.