Gustave, Louis Jametel

1821 - 1893

Informations générales
  • Né le 28 mai 1821 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 14 mars 1893 à Pau (Basses-Pyrénées - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Somme
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Somme
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Somme
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Somme
Groupe
Union républicaine

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 15 juin 1890 au 3 janvier 1891
Sénateur
du 4 janvier 1891 au 14 mars 1893

Biographies

Député de 1876 à 1889, né à Paris le 28 mai 1821, il se fit recevoir avocat en 1845 et devint secrétaire de la Conférence des avocats.

Agréé près le tribunal de commerce de la Seine en 1851, membre de la chambre des agréés, il quitta les affaires en 1861 pour se fixer à Marestmontiers (Somme), dont il devint maire, et où il s'occupa d'agriculture. Pendant l'occupation allemande, il fut délégué par les maires du canton de Montdidier pour les représenter vis-à-vis des autorités militaires de l'armée envahissante ; il fut arrêté pour avoir résisté à leurs exigences et sa maison fut mise sous séquestre.

Lors des élections du 8 octobre 1871 pour les conseils généraux, il se présenta, avec succès comme républicain dans le canton de Montdidier. « Je ne vois de salut, avait-il dit, que dans une république sagement et franchement organisée. »

Le 20 février 1876, il fut candidat aux élections législatives, et fit la déclaration suivante : « Si j'avais fait partie de l'Assemblée nationale, j'aurais voté sans hésiter la Constitution qui nous régit ; j'en accepte donc toutes les dispositions et je suis prêt, si vous m'honorez de vos suffrages, à favoriser son application sincère et loyale ». M. Jametel fut élu député de Montdidier par 8,737 voix (16,383 votants, 19,339 inscrits), contre 7,370 à M. Ernest Hamel, candidat radical intransigeant.

Il fit partie de la majorité des 363, et l'emporta, après la dissolution de la Chambre par le cabinet du 16 mai, au scrutin du 14 octobre 1877, avec 9,322 voix (17,366 votants, 19,607 inscrits), sur M. de Fourment, ancien député, candidat du gouvernement (7,913 voix). M. Jametel siégea à gauche et vota

- pour le ministère Dufaure,
- pour l'élection de M. Grévy à la présidence de la République,
- contre l’amnistie plénière,
- pour l'article 7,
- pour l'application des lois existantes aux congrégations,
- pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, etc.

Il prit part à la discussion de quelques lois spéciales, notamment, en 1880, sur les élections des tribunaux de Commerce, et sur la proposition Gambetta et Rouvier relative à la pension de retraite des inscrits maritimes. En juin 1881, la Chambre vota, sur sa proposition, que les excédents de recettes possibles sur l'exercice 1882 seraient, jusqu'à concurrence de 40 millions, appliqués au dégrèvement de l'impôt foncier.

Réélu, le 21 août 1881, par 10,663 voix (16,396 votants, 19,469 inscrits), contre 3,195 à M. de Beaurepaire et 2,283 à M. de Frausures, M. Jametel opina constamment avec les opportunistes,

- contre l'abrogation du Concordat,
- contre l'élection d'un maire de Paris,
- pour le ministère Ferry,
- contre la révision intégrale de la Constitution,
- contre la première expédition du Tonkin, et ensuite, une fois le drapeau de la France engagé, pour les crédits devenus nécessaires, etc.;

il fut membre de la commission du budget, et l'un des rapporteurs de la commission des tarifs de douane. Au mois d'avril 1883, en souvenir du vote qu'il avait obtenu en juin 1881, il déposa, au moment de la discussion du projet de conversion des rentes 5 0/0 en 41/2 0/0, un amendement portant que le bénéfice de la conversion serait affecté à un dégrèvement en faveur de l'agriculture. Mais M. Jules Ferry fit rejeter l'amendement à 60 voix de majorité, en répondant « qu'on ne pouvait disposer par avance d'excédents chiffrés d'une façon absolue, avant l'étude approfondie des budgets ». M. Jametel fut, en 1883, l'un des fondateurs du « groupe agricole » qui compta près de 150 membres. Il le présida pendant deux ans, et renonça spontanément à cette présidence pour provoquer son remplacement par M. Méline, quand ce dernier quitta le ministère de l'Agriculture, à la chute du cabinet Ferry (6 avril 1885).

M. Jametel fut réélu de nouveau, en octobre 1885, au second tour de scrutin, député de la Somme, par 67,388 voix (135,681 votants, 158,144 inscrits) ; il fut avec M. Goblet, l'un des deux seuls élus de la liste républicaine. Il suivit dans la nouvelle législature la même ligne politique, présenta et fit voter une proposition de loi ayant pour objet de réduire la durée de l'exercice financier ; prit part à la discussion de la loi sur les faillites, dont il présidait la commission, de la loi sur le régime des sacres, et fit adopter avec son collègue, M. Renard, une proposition ayant pour objet l'emploi obligatoire de densimètres contrôlés pour les livraisons des betteraves à sucre ; il vota pour le maintien de l'ambassade du Vatican, et pour les ministères Rouvier et Tirard, et s'abstint au scrutin sur l'expulsion des princes. Dans la dernière session, il s'est prononcé:

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des Patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté illimitée de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

Né le 28 mai 1821 à Paris, mort le 14 mars 1893 à Pau (Basses-Pyrénées).

Député de la Somme de 1876 à 1889.

Sénateur de la Somme de 1890 à 1893.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 397.)

Le 15 juin 1890, Gustave Jametel est élu sénateur de la Somme par 910 voix sur 1.340. Il est réélu, le 4 janvier 1891, avec 999 voix sur 1.330. Il sera malheureusement presque toujours empêché, par son état de santé, de participer aux travaux du Sénat. On relève cependant, en 1890 et 1891, ses interventions dans la discussion de textes relatifs au régime des sucres. Il restera jusqu'au bout le grand défenseur de l'agriculture qu'il avait été à la Chambre.

Il mourut à Pau le 14 mars 1893, à l'âge de 72 ans.

Date de mise à jour: novembre 2017