Joseph, Jules, Pierre Philippe

1827 - 1888

Informations générales
  • Né le 30 octobre 1827 à Annecy ( - France)
  • Décédé le 24 mars 1888 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 3 mars 1871
Département
Haute-Savoie
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Haute-Savoie
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Haute-Savoie
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Haute-Savoie
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 24 mars 1888
Département
Haute-Savoie
Groupe
Union républicaine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1871, député de 1876 à 1888, né à Annecy (Haute-Savoie) le 30 octobre 1827, mort à Paris le 24 mars 1888, petit-fils de Claude Marie Joseph Philippe qui avait siégé au Conseil des Cinq-Cents, et petit-neveu d'un volontaire de 1792 tué à Lodi, il commença ses études de droit à l'Université de Chambéry, mais les abandonna pour s'occuper de journalisme : il rédigea en 1848 le National savoisien qui demandait l'annexion de la Savoie à la France, fonda, en 1850, le Moniteur savoisien, et prit la direction d'une imprimerie et d'une librairie, oit il publia des travaux historiques.

Conseiller municipal d'Annecy de 1854 à 1870, il accueillit l'annexion de la Savoie à l'empire français (1860) sans enthousiasme, et fit, dans ses journaux, de l'opposition républicaine au gouvernement. Inspecteur départemental des établissements de bienfaisance de la Haute-Savoie (1862), il fonda, en 1868, un nouvel journal républicain: Les Alpes, et, se présenta, le 24 mai 1869, comme candidat d'opposition au Corps législatif, dans la 1re circonscription de la Haute-Savoie, où il échoua avec 11,450 voix contre 17,344 au député sortant, candidat-officiel réélu, M. Pissard.

A la chute de l'Empire, le gouvernement de la Défense nationale le nomma préfet de la Haute-Savoie (6 septembre 1870).

Elu, le 8 février 1871, représentant de ce département à l'Assemblée nationale, le 1er sur 5, par 31,078 voix sur 37,302 votants et 76,099 inscrits, M. Philippe se rendit à Bordeaux; mais l'Assemblée paraissant disposée à annuler son élection en raison de ses fonctions préfectorales, il donna sa démission de représentant, et revint à la préfecture d'Annecy, jusqu'à sa révocation au 24 mai 1873.

Nommé, quelque temps après, préfet des Pyrénées-Orientales, il n'accepta pas ces fonctions, et il se représenta à la députation, le 20 février 1876, dans l'arrondissement d'Annecy, qui l'élut par 9,456 voix sur 17,285 votants et 22,229 inscrits, contre 6,415 à M. d'Anières et 1,391 à M. Brunier. Il prit place à gauche, et fut des 363.

Réélu, comme tel, le 14 octobre 1877, par 11,223 voix, sur 18,709 votants et 22,728 inscrits, contre 7,484 à M. d'Anières, candidat du gouvernement du 16 mai, il reprit sa place à gauche, combattit le cabinet de Rochebouët, soutint le cabinet Dufaure et les ministères républicains qui suivirent, et vit son mandat renouvelé, le 21 août 1881, par 11,679 voix sur 13,817 votants et 22,721 inscrits, contre 700 à M. Dupont-Vieux et 503 à M. R. Girod. Il soutint. la politique scolaire et coloniale du gouvernement, vota avec les opportunistes, et, porté, le 4 octobre 1885, sur la liste républicaine de la Haute-Savoie, fut réélu député, le 3e sur 4, par 36,949 voix sur 59,651 votants et 77,569 inscrits. Il continua d'appuyer de ses votes les ministres au pouvoir, fut porté absent par congé lors du vote sur l'expulsion des princes, et mourut au cours de la législature.

Membre des sociétés savantes de la région, secrétaire de la Société florimontane d'Annecy, M. Philippe a fondé la Revue savoisienne, et a publié : Les gloires de la Savoie; Annecy et ses environs ; Notice historique sur l'abbaye de Talloires (1860); Chronologie de l'histoire de la Savoie ; Les princes-loups de Savoie ; Réformez l'éducation; Origine de l'imprimerie en France (1886), etc. Chevalier des Saints-Maurice et Lazare.