Jean, Justin, Fritz, Etienne David

1834 - 1885

Informations générales
  • Né le 6 juillet 1834 à Auch (Gers - France)
  • Décédé le 9 décembre 1885 à Auch (Gers - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 7 avril 1878 au 14 octobre 1881
Département
Gers
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Gers
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1878 à 1885, né à Auch (Gers), le 6 juillet 1834, mort à Auch, le 9 décembre 1885, il était fils d'Irénée David, représentant en 1848 (V. ce nom).

Il se fit connaître sous l'Empire par sa vive opposition au pouvoir, et fut, pour la première fois, candidat de l'opposition démocratique dans la 1re circonscription du Gers, le 24 mai 1869 : il y recueillit 8,699 voix contre l'élu officiel, M. Aylies, 17,109.

Après le 4 septembre, il devint maire d'Auch, et fut porté, aux élections du 8 février 1871 sur la liste républicaine du département : il échoua avec 13,231 voix contre 57,535 accordées au dernier élu de la liste conservatrice, M. de Rességuier.

M. Jean David continua de lutter dans les rangs du parti républicain, combattit l'influence locale de la famille Granier de Cassagnac, avec laquelle il eut plusieurs démêlés retentissants, et maintint avec persistance sa candidature aux élections législatives de 1876 et de 1877. En 1876, il ne se représenta pas moins de trois fois successivement, et obtint : le 5 mars, dans l'arrondissement d'Auch, 7.186 voix contre 7,763 à l'élu, M. Peyrusse; le 21 mai (après invalidation de M. Peyrusse), 7,758 voix contre 7,851 voix, et le 1er octobre (M. Peyrusse ayant été invalidé pour la seconde fois), 7,599 voix contre 8,111. Il affronta encore le scrutin du 14 octobre 1877, où il eut 7,555 voix contre le député sortant, encore réélu par 8,253 suffrages, et ce ne fut qu'à la suite d'une dernière invalidation de M. Peyrusse, prononcée par la majorité de la Chambre, que M. David, entra enfin au Palais-Bourbon, avec 8,661 voix (16,464 votants, 19,086 inscrits), contre 7,714 à M. Peyrusse.

M. Jean David prit place à l'Union républicaine, vota pour le ministère Dufaure, pour l'article 7, pour l'application des lois aux congrégations non autorisées, pour les lois nouvelles sur le droit de réunion et la presse, etc. Il intervint quelquefois dans les délibérations, et demanda notamment, lors de la discussion du budget, le retrait de la subvention proposée pour l'Opéra.

Réélu, le 21 août 1831, M. David siégea à la gauche radicale, et se sépara en mainte circonstance des opportunistes purs. Mais une mésaventure financière survenue dans le courant de la législature, l'écarta bientôt de la politique active. Eliminé, aux élections de 1885, de la liste républicaine, M. David rentra dans la vie privée, et mourut en décembre de la même année.