Ernest, Jean-Baptiste, André Dréolle

1829 - 1887

Informations générales
  • Né le 1er juillet 1829 à Libourne (Gironde - France)
  • Décédé le 13 novembre 1887 à Ermont (Seine-et-Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Gironde
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Gironde
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Gironde
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 4 septembre 1881 au 14 octobre 1885
Département
Gironde
Groupe
Appel au peuple

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1869 à 1870, et de 1876 à 1885, né à Libourne (Gironde) le 1er juillet 1829, mort à Ermont (Seine-et-Oise) le 13 novembre 1887, il était fils de Jean André Dréolle, ancien bibliothécaire de la ville de Libonrne et ancien professeur d'histoire relieuse à l'Athénée royal. Il fit ses études au lycée Saint-Louis, à Paris, se destina un moment à la carrière diplomatique, puis fut attaché au cabinet du grand référendaire à la Chambre des pairs. Il débuta ensuite dans le journalisme en 1846, chargé de la critique dramatique à la France théâtrale, passa au Pays (1849) où il fit les comptes rendus judiciaires, fonda l'Echo de la Marine en 1850, devint rédacteur en chef du Journal de Saint-Quentin (1852), rédacteur principal au Constitutionnel (1857), à la Patrie (1860), et fonda le Public (1868), organe particulier de la politique de M. Rouher. Il avait suivi la campagne d'Italie dans l'état-major de l'Empereur, et avait été créé chevalier de la Légion d'honneur à la fin de la campagne (1859) ; il fut promu officier du même ordre en 1866.

Le 24 mai 1869, il fut élu comme candidat officiel au Corps législatif par la 4e circonscription de la Gironde, avec 17 306 voix sur 28 385 votants et 33 714 inscrits, contre 4 478 voix à M. Morange, 3 710 à M. Méran, et 2 813 au comte de Luppé. Il siégea dans la majorité dynastique et vota la déclaration de guerre à la Prusse. Membre de la commission dont l'avis prévalut dans la célèbre séance du 15 juillet 1870, il répondit à Gambetta, réclamant communication de la prétendue dépêche outrageante de la Prusse : « Nous avons vu les pièces ». Le 11 août, rapporteur de la commission d'armement, il conclut à l'armement immédiat des gardes nationales.

Lors du vote de déchéance qui accompagna la révolution du 4 septembre 1870, il s'inclina devant le fait accompli, et adhéra à la proposition de Garnier-Pagès, demandant à envoyer une délégation à l'Hôtel de Ville pour se concerter avec le nouveau gouvernement.

Après la capitulation de Paris, il écrivit au gouvernement de la Défense nationale : « Vous êtes maintenant la France, votre drapeau est le mien ».

Le 2 juillet 1871, les électeurs de la Gironde furent appelés à élire 4 représentants pour pourvoir aux vacances nécessitées par des options ; M. Dréolle fut porté sur la liste conservatrice, mais il échoua avec 27 200 voix contre 75 345 accordées au dernier élu de la liste républicaine, M. Sansas.

Il fit alors une active propagande bonapartiste, se représenta aux élections générales du 20 février 1876, et fut élu député dans l'arrondissement de Blaye, par 8 575 voix sur 13 292 votants et 18 145 inscrits, contre 4 645 voix à M. Méran. Il siégea dans le groupe de l'Appel au peuple, et soutint le ministère de Broglie avant et après l'acte du 16 mai 1877.

Après la dissolution de la Chambre, il fut réélu, comme candidat du gouvernement, le 18 octobre 1877, par 8 844 voix sur 13 374 votants et 18 087 inscrits, contre 4 385 voix à M. Marchal, candidat républicain. Il reprit sa place dans le groupe bonapartiste, vota contre les ministères républicains au pouvoir, eut, à la suite d'une polémique de journaux, un duel au pistolet avec M. Gabriel Martin, directeur du Don Quichotte (25 novembre 1878), et prit quelquefois la parole à la Chambre, notamment (mars 1881) pour accuser M. Magnin, ministre des finances, d'avoir, lors de l'emprunt d'un milliard de 30 % amortissable, favorisé les gros capitalistes aux dépens de la petite épargne : la Chambre vota au ministre un ordre du jour de confiance.

Nommé conseiller général de la Gironde pour le canton de St-Savin en 1876 et en 1880, il fut réélu député, le 21 août 1881, par 8 049 voix sur 13 613 votants et 18 361 inscrits, contre 5 465 voix à M. Marchal. Il continua la campagne de l'opposition bonapartiste contre les ministres opportunistes sur les questions de l'enseignement, du Tonkin, etc.

Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste conservatrice de la Gironde, il échoua avec 72 562 voix contre 88 256 données au dernier élu de la liste opportuniste, M. Steeg.

Il mourut deux ans après.

Outre de nombreux articles de journaux, on a de lui quelques publications littéraires sous le pseudonyme d'Ernest de Nodon, et :
- un Eloge biographique de Q. de la Tour, peintre de Louis XV (1856) ;
- Etude biographique sur M. Billault (1863) ;
- Napoléon IV, souvenir de Chislehurst (1873) ;
- Guide de l'électeur bonapartiste (1875), etc.