Gustave, Louis Masure

1836 - 1886

Informations générales
  • Né le 17 juin 1836 à Lille (Nord - France)
  • Décédé le 15 octobre 1886 à Le mans (Sarthe - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 16 avril 1876 au 25 juin 1877
Département
Nord
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Nord
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Nord
Groupe
Union démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1876 à 1885, né à Lille (Nord) le 17 juin 1836, mort au Mans (Sarthe) le 15 octobre 1886, il entra dans la presse politique, devint conseiller municipal de Lille en 1865, et fonda, en 1867, le Progrès du Nord, dans lequel il combattit le gouvernement impérial.

En 1858, le marquis d'Havrincourt, député et chambellan, l'attaqua en diffamation. Il fut défendu par Gambetta à Lille et devant la cour de Douai, et condamné à deux mois de prison. En 1869, il fut de nouveau poursuivi pour sa participation à la souscription Baudin ; Gambetta plaida encore pour lui devant le tribunal correctionnel de Lille, et devant la cour de Douai : M. Masure fut condamné à l'amende et à la prison.

Le 15 septembre 1870, M. Masure fut délégué, par les préfets de la région du Nord, près de la délégation de Tours, et, en octobre, fut nommé, par Gambetta, directeur général adjoint du personnel au ministère de l'Intérieur. Après avoir rempli ces fonctions à Tours et à Bordeaux, il donna sa démission en février 1871, quand Gambetta se retira, et alla reprendre à Lille la direction de son journal. Lors de la visite des légitimistes au comte de Chambord à Anvers, il fut attaqué par ceux-ci, comme responsable, en raison de ses articles dans le Progrès du Nord, des désordres qui accompagnèrent à Lille le retour des visiteurs, et fut acquitté après une plaidoirie de Clément Laurier.

Le 16 avril 1876, il fut élu député de la 2e circonscription de Lille, par 6,710 voix (11,437 votants, 15,858 inscrits), contre 2,350 à M. Vrau et 2,106 à M. Dutilleul. Il s'agissait de remplacer Gambetta, qui avait opté pour le 20e arrondissement de Paris. M. Masure s'inscrivit à l'Union républicaine et fut des 363.

Réélu comme tel, le 14 octobre 1877, par 9,835 voix (12,870 votants, 15,399 inscrits), contre 2,865 à M. Lefebvre, il opina avec la majorité républicaine,

- pour les invalidations des députés de la droite,
- pour les ministères républicains de la législature,
- pour l'amnistie partielle,
- pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, etc.,

et obtint encore sa réélection, le 21 août 1881, avec 9,244 voix (12,811 votants, 16,570 Inscrits), contre 2,008 à M. Bernard et 1,353 à M. Giard, radical. Il soutint la politique opportuniste des cabinets Gambetta et Ferry, et se prononça contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat, et pour les crédits de l'expédition du Tonkin.

Il ne se représenta pas en 1885, fut nommé, l'année suivante, entreposeur des tabacs au Mans, et y mourut presque aussitôt, le 15 octobre suivant.